Mike Matheson était assis dans le vestiaire, absorbé par les mots de Martin St-Louis.

Le récit de l'entraîneur-chef sur ce qu'il a vécu avec son fils Mason avait touché une corde sensible en lui. Alors que St-Louis parlait avec émotion de son fils Mason, hospitalisé après un accident survenu lors d'un match de hockey, Matheson ne pouvait s'empêcher de ressentir une profonde empathie.

Être loin de sa propre famille pendant douze jours lui avsemblé une éternité. Chaque instant passé loin de son fils a été amplifié par l'histoire du fils de Martin St-Louis.

Comme St-Louis, il est aussi un père, et l'histoire de Mason a fait remonter en lui des émotions étouffées par la routine de la saison.

Écouter St-Louis évoquer la force de sa propre famille et l'appui inconditionnel de sa femme dans ces moments difficiles a résonné en lui.

Il comprenait l'importance de rester uni en famille, surtout lorsque la vie vous confronte à des défis inattendus. Les mots de St-Louis sur l'importance de l'équipe à la maison résonnent profondément en lui. Il est reconnaissant pour l'appui et la compréhension de sa propre conjointe pendant ces moments d'absence.

Pendant que St-Louis parlait de fierté et d'admiration pour ses joueurs et ses adjoints, Matheson se rappelait les messages de soutien que lui et ses coéquipiers avaient envoyés à leur entraîneur.

Il avait été touché par la façon dont toute l'équipe s'était ralliée autour de St-Louis, lui offrant du temps et de l'espace pour traverser cette épreuve personnelle.

En tant que père dans l'équipe, il ressent un lien particulier avec St-Louis. Les émotions partagées par l'entraîneur-chef sont universelles pour tous les parents présents dans le vestiaire.

Matheson se rend compte à quel point le hockey, bien plus qu'un simple sport, est une communauté où l'on se soutenait mutuellement à travers les hauts et les bas de la vie.

« On lui a tous envoyé des messages pour qu’il sache qu’on pense à lui. Mais on s'en est tenu là, par respect pour ce qu’il vivait." (crédit: La Presse)

« Tout le monde voulait lui donner du temps et lui laisser savoir qu’il n’avait pas besoin de se dépêcher. Qu’il y avait des choses très importantes dans la vie. »

Le défenseur québécois fait partie des quelques pères dans la formation, et il a avoué que de voir St-Louis traverser cette épreuve a raisonné en lui d’une manière particulière.

« Tous les parents, on peut comprendre cette émotion. Ça fait longtemps qu’on est sur la route et que je n’ai pas vu mon fils. J’ai hâte de le voir. »

Alors que la conversation touchait à sa fin, Matheson se leva avec les émotions dans le tapis. Il a hâte de rentrer chez lui, de retrouver son fils, de resserrer les liens familiaux affectés par la distance.

Oui, les choses les plus importantes dans la vie sont celles qui se déroulent en dehors de la glace.

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