L'entrevue émouvante de Chris Wideman avec le journaliste de La Presse, Simon-Olivier Lorange, révèle les profondes luttes intérieures et les défis auxquels il a dû faire face tout au long de sa carrière de joueur de hockey professionnel.

Cette entrevue pourrait s'Intituler "Les démons de Chris Wideman", offrant un aperçu poignant de la vie d'un athlète confronté à des obstacles physiques et émotionnels déchirants.

Alors que Chris Wideman se prépare pour son dernier match au Centre Bell, son esprit est tourmenté par la réalisation que ce sera le dernier chapitre de sa carrière sur la glace.

Malgré ses espoirs persistants de surmonter sa blessure au dos, il sait que la fin est inévitable. Son parcours a été marqué par des batailles constantes contre la douleur physique et les revers professionnels.

« Mon fils pesait environ 25 lb et je peinais à le tenir dans mes bras plus d’une minute sans inconfort » (crédit: la Presse)

À travers l'entrevue, Wideman partage ouvertement les défis qu'il a rencontrés, des problèmes de santé qui ont affecté sa vie quotidienne à la pression de performer malgré la douleur. Son récit révèle la profondeur de son engagement envers son équipe et son désir ardent de continuer à jouer malgré les obstacles insurmontables.

« J’ai atteint un point où je ne pouvais plus continuer. J’ai discuté avec le personnel médical de ce à quoi pourrait ressembler ma vie après le hockey si je n’arrêtais pas. Il y avait beaucoup de doutes sur la manière dont ça m’affecterait à long terme. Quand on a commencé à parler de ça, c’est devenu réel. La vie est longue après la fin d’une carrière. »

Mais son histoire va au-delà des blessures physiques. Il évoque également les moments les plus sombres de sa carrière, notamment l'incident du Uber qui a ébranlé sa réputation à vie.

Ces épreuves ont mis à l'épreuve non seulement son endurance physique, mais aussi sa santé mentale et sa stabilité émotionnelle.

« J’étais complètement désemparé. Je ne dormais plus. Je perdais le contrôle sur ma stabilité mentale. Je n’avais jamais vécu ça auparavant. Ç’a été des moments extrêmement difficiles pour ma famille et pour moi. »

« J’ai perdu le contrôle sur tout ce pour quoi j’avais travaillé, sur tout ce que j’avais bâti comme joueur et comme personne. Mon caractère était remis en question. Un de mes principaux attributs avait toujours été d’être un bon coéquipier, qui plaçait l’équipe en premier, qui était respectueux du personnel et de tout le monde dans le vestiaire… Perdre cette réputation a été dévastateur pour moi. »

Pourtant, au milieu de l'adversité, Wideman trouve de la lumière à Montréal. Il exprime sa gratitude envers l'équipe, les partisans et le personnel d'entraîneurs pour leur soutien inébranlable. Malgré les défis, il trouve un sentiment de famille et de communauté dans l'organisation du Canadien.

À mesure que Wideman tourne la page sur sa carrière de joueur, il regarde vers l'avenir avec une certaine peur mais aussi avec l'espoir de rester impliqué dans le monde du hockey. Son désir de devenir mentor pour les jeunes joueurs du CH et de continuer à contribuer à l'équipe témoigne de sa passion indéfectible pour le sport.

En fin de compte, l'histoire de Chris Wideman est celle d'un combat acharné contre l'adversité, mais aussi d'une résilience et d'une détermination inébranlables. Malgré les démons qu'il a affrontés, il trouve une certaine paix en regardant en arrière et en réalisant que chaque lutte en valait la peine. 

« Je regarde où je finis, et même s’il y a eu tellement de moments difficiles, je peux quand même dire que ç’a valu la peine Toutes les difficultés, la douleur, les nuits sans sommeil, les doutes, les démons… Ç’a été tout un combat. Mais ç’a valu la peine. »

Ses yeux sont remplis d'eau. Wideman pleure à chaudes larmes. Il vient de conclure sa carrière. En pleurant. Parions que le journaliste en face de lui avait aussi une larme aux yeux....

Votre Voix