Les propos de Martin St-Louis ridicules: le coach rabaisse Emil Heineman

Les propos de Martin St-Louis ridicules: le coach rabaisse Emil Heineman

Par Marc-André Dubois le 2024-12-23

Martin St-Louis semble avoir un problème récurrent : reconnaître et respecter le potentiel des joueurs qui brillent dans leur rôle.

Emil Heineman, malgré des performances impressionnantes et des statistiques qui rivalisent avec les meilleurs espoirs de la LNH, continue d’être relégué au second plan.

Pendant ce temps, Kirby Dach et Alex Newhook, avec des résultats décevants et un jeu peu convaincant, reçoivent des opportunités infinies.

Le jeune Suédois de 23 ans affiche pourtant des chiffres qui parlent d’eux-mêmes. Avec huit buts en 11 minutes de jeu par match en moyenne, Heineman se classe au troisième rang des buteurs parmi les recrues de la LNH, derrière seulement Matvei Michkov et Macklin Celebrini.

Ces deux derniers bénéficient toutefois de presque 20 minutes de temps de glace par rencontre et de responsabilités majeures, notamment en avantage numérique. Heineman, lui, doit se contenter des miettes.

Ce qui distingue Heineman, c’est son incroyable efficacité au tir. Avec un pourcentage de réussite de 23,5 %, il figure parmi les meilleurs de la ligue.

Une statistique qui pourrait sembler insoutenable à long terme, mais qui mérite néanmoins d’être soulignée. Ses deux récents buts contre les Red Wings illustrent parfaitement sa capacité à tirer rapidement et puissamment, une qualité rare qui déstabilise les gardiens.

Malgré ces performances, Martin St-Louis persiste à minimiser l’apport du joueur, avançant que son style de tir est encore méconnu des gardiens adverses.

« C’est encore un nouveau venu dans la ligue, donc plusieurs gardiens ne sont pas familiers avec lui. »

« De plus, il possède un style de tir peu commun. Son geste est discret, extrêmement rapide et d’une grande puissance. »

Pourquoi vouloir le rabaisser? Pour expliquer pourquoi il ne le place pas sur le 2e trio?

Une excuse faible quand on considère que le talent brut de Heineman et son instinct naturel pour marquer ne devraient pas être limités par des préjugés tactiques.

La réticence de St-Louis à accorder à Heineman une véritable chance pourrait être perçue comme une tentative de protéger son ami et DG, Kent Hughes.

Hughes, qui a misé gros sur Dach et Newhook, semble s’être trompé dans son évaluation de ces joueurs. Mais faut-il sacrifier un talent comme Heineman pour préserver une décision de gestionnaire?

Rappelons que Heineman a été acquis dans l’échange de Tyler Toffoli. À ce titre, il mérite une attention particulière, d’autant plus que ses performances surpassent celles attendues pour un joueur de quatrième trio.

Ses contributions défensives en zone neutre et son aptitude à provoquer des jeux offensifs en font l’un des attaquants les plus complets du Canadien, avec un ratio impressionnant de 54,4 % des buts attendus en faveur de son trio.

En refusant d’exploiter pleinement le potentiel d’Emil Heineman, Martin St-Louis passe peut-être à côté d’une occasion précieuse de renforcer son équipe offensivement.

Avec ses qualités indéniables, Heineman pourrait prétendre à un rôle plus important, notamment aux côtés de joueurs plus talentueux offensivement que Joel Armia et Jake Evans.

 Mais pour cela, encore faut-il que l’entraîneur-chef surmonte son apparent « allergie au talent » et reconnaisse l’évidence : Heineman est bien plus qu’un joueur de soutien.

Heineman, de son côté, reste concentré sur son jeu et ne semble pas se laisser distraire par le manque de reconnaissance.

Avec une approche axée sur la constance et l’effort quotidien, il continue de prouver qu’il appartient à un niveau supérieur. Mais combien de temps encore devra-t-il attendre pour recevoir une véritable chance de briller?

Les partisans, eux, ne s’y trompent pas. La patience a des limites, et les chiffres ne mentent pas. 

Emil Heineman mérite mieux.

Martin St-Louis doit maintenant se poser une question qui dérange : à quoi bon insister avec Alex Newhook sur le deuxième trio, quand Emil Heineman prouve match après match qu’il mérite mieux que son rôle limité actuel ?

Heineman n’est pas seulement un buteur prolifique, il est une réponse toute trouvée aux problèmes criants du Canadien.

Les propos récents de St-Louis, bien que prudents, trahissent une certaine reconnaissance de ce que le jeune Suédois peut apporter, mais toujours en expliquant que s'il est aussi performant, c'est parce que Armia et Evans le protègent. Hum...

«Il est avec deux joueurs très responsables défensivement qui comprennent ce qu’Emil amène sur leur trio. C’est un gars capable de finir des jeux»

Pourtant, cette reconnaissance reste incomplète, car Heineman continue d’être confiné à un rôle de quatrième trio, alors que son talent crève les yeux.

Pendant ce temps, Alex Newhook peine à justifier sa présence sur les deux premières lignes. Après 33 matchs, le bilan est catastrophique : six points, tous des buts, et un différentiel de moins 14.

Newhook n’apporte ni production offensive, ni fiabilité défensive, ni intensité. Son incapacité à remplir un rôle clair met en lumière les limites de la transaction qui l’a amené à Montréal.

Il est temps de poser une autre question essentielle : pourquoi ne pas donner à Emil Heineman la chance que mérite son talent ? 

Avec huit buts en jouant à peine 11 minutes par match, il fait mieux que ce que Newhook a pu accomplir avec un temps de glace et des opportunités infiniment supérieurs.

Heineman ne se contente pas de marquer, il provoque des jeux et domine en zone neutre, où son efficacité défensive est inégalée dans l’équipe.

Les statistiques avancées renforcent cette évidence : Heineman se classe troisième parmi les attaquants du Canadien pour les buts marqués par tranche de 20 minutes, derrière seulement Patrik Laine et Cole Caufield.

Son pourcentage de tirs réussis de 23,5 % témoigne non seulement de sa précision, mais aussi de son instinct de buteur.

En revanche, Alex Newhook traverse une crise identitaire qui expose ses limites. Ni fabricant de jeu, ni sniper, ni joueur défensif accompli, il semble perdu sur la glace.

« La confiance est clé, mais il faut amener les pucks au filet, » a-t-il déclaré récemment. Mais cette théorie ne s’est pas traduite en résultats.

Newhook reste un joueur interchangeable dans un rôle qu’il ne parvient pas à assumer.

Son inefficacité met en lumière un problème systémique. Martin St-Louis prône un hockey basé sur l’urgence et la constance.

Pourtant, il continue d’accorder un rôle privilégié à un joueur qui, match après match, échoue à répondre à ces attentes.

Si St-Louis veut donner à son équipe les meilleures chances de succès, il doit agir maintenant. Heineman mérite un rôle de deuxième trio, aux côtés de Kirby Dach et Patrik Laine.

Ce changement ne serait pas seulement une récompense pour les performances de Heineman, mais aussi une décision logique pour améliorer la compétitivité de l’équipe.

La patience a des limites. L’identité d’Alex Newhook reste un mystère, tandis qu’Emil Heineman s’affirme comme une évidence. 

À un moment où chaque opportunité doit être maximisée, il serait irresponsable de ne pas miser sur le talent brut du jeune Suédois.

Martin St-Louis a souvent prôné une philosophie de méritocratie. Le moment est venu de la mettre en pratique.

« Quand un joueur mérite plus, il faut lui donner plus, » a-t-il affirmé par le passé. Alors, pourquoi hésiter ?

Emil Heineman n’est pas un joueur de quatrième trio. Il est un futur pilier de l’attaque du Canadien.

Le temps est venu de le traiter comme tel.