Malaise entre Martin St-Louis et un journaliste: le coach embarrassé

Malaise entre Martin St-Louis et un journaliste: le coach embarrassé

Par David Garel le 2024-09-25

Hier soir, après la victoire contre les Devils du New Jersey, une scène pour le moins inhabituelle s’est déroulée lors du point de presse de l’entraîneur-chef Martin St-Louis.

Un journaliste a tenté d'insister sur la question de l’avantage numérique du Canadien, un sujet sensible compte tenu des statistiques peu flatteuses de l’équipe dans ce domaine depuis des années.

Et pourtant, la réponse de St-Louis a été cinglante, presque condescendante, laissant plusieurs observateurs perplexes.

Depuis plusieurs saisons, le CH compte parmi les équipes ayant l'un des pires avantages numériques de toute la LNH.

L’inefficacité chronique de ce volet stratégique, crucial dans le hockey moderne, est un problème récurrent qui n'a visiblement pas encore trouvé de solution. Alors, comment expliquer que St-Louis ait choisi de réagir de manière aussi méprisante à cette question?

Le journaliste, insistant sur l'inefficacité de l’avantage numérique lors du match, a questionné St-Louis sur le manque de créativité du gros trio formé de Suzuki, Caufield et Slafkovsky, épaulé par Mike Matheson à la ligne bleue.

« Ce soir, vous aviez le gros trio avec Slafkovsky, Caufield, Suzuki et Matheson, et vous n'avez rien créé sur l'avantage numérique. Est-ce que tu retiens quelque chose de ça? »

Martin St-Louis fait la sourde oreille.

« Je retiens qu'on a écoulé beaucoup de punitions sur le désavantage numérique et qu'on va travailler sur l'avantage numérique. »

Le journaliste insiste.

« Ma question était sur l'avantage numérique. »

Martin St-Louis perd partience.

« Oui, je sais, mais on va travailler sur l'avantage numérique. On n'a pas encore travaillé sur l'avantage numérique. »

Voici l'extrait des plus malaisants.

Malgré la pertinence de la question, St-Louis n’a pas montré de volonté de s’y attarder, répondant simplement qu'ils allaient « travailler sur l’avantage numérique ». Une réponse qui a jeté un froid dans la salle.

St-Louis n’a d’ailleurs pas hésité à répéter qu’ils n’avaient « pas encore travaillé » sur cet aspect du jeu, ce qui a suscité des interrogations légitimes.

Comment une équipe avec de telles lacunes en avantage numérique peut-elle se permettre de ne pas encore avoir abordé ce sujet dans ses séances d'entraînement?

Il est difficile de comprendre pourquoi St-Louis, pourtant connu pour son perfectionnisme et son approche scientifique du hockey, n’a pas encore pris le temps de travailler sur cet aspect crucial du jeu.

L’avantage numérique n’est pas seulement une opportunité de marquer, mais un outil essentiel pour dicter le rythme d’un match.

Pour des joueurs techniques comme Suzuki, Caufield et Slafkovsky, la répétition et la pratique sont indispensables pour créer des automatismes et gagner en efficacité.

Hier soir, l'attaque massive a été tout sauf convaincante. Malgré huit supériorités numériques, le Canadien n'a généré que dix tirs au but, sans succès.

Pendant ce temps, la défense en infériorité numérique, elle, a brillé, principalement grâce aux prouesses de Samuel Montembeault, impeccable sur les 11 tirs qu'il a affrontés.

Il devient difficile pour St-Louis d’ignorer plus longtemps ce problème. L’avantage numérique du CH est l’un des pires de la ligue depuis plusieurs saisons, et la patience des fans commence à s’effriter.

Que ce soit à cause du manque de temps de préparation ou d’un manque d’implication, l’entraîneur-chef devra rapidement remédier à cette situation.

Si St-Louis se montre condescendant face aux journalistes qui osent poser les bonnes questions, c’est peut-être parce qu’il sait qu’il touche un point sensible.

Il ne peut pas continuer à ignorer cette faiblesse, surtout lorsque l’équipe semble dépendre de son jeu défensif pour arracher des victoires.

En conclusion, bien que Martin St-Louis ait balayé la question d’un revers de main hier soir, la réalité est que l'avantage numérique du Canadien est en panne. Il est temps de passer à l’action, car c’est souvent ce genre de détail qui fait la différence entre une équipe de bas de classement et une équipe compétitive.

Le journaliste avait raison sur toute la ligne...