Le parcours tumultueux de Marc Bergevin en tant que directeur général dans la LNH a été marqué par des erreurs monumentales.

Mais aujourd'hui, il faut remercier le ciel.

L'une de ces situations délicates aurait pu tourner à la catastrophe lorsque Bergevin a longuement hésité à inclure Nick Suzuki dans une transaction, d'abord avec Columbus, puis avec Winnipeg, afin d'aller chercher Pierre-Luc Dubois.

Les rumeurs ont circulé selon lesquelles Bergevin avait sérieusement envisagé d'échanger Suzuki pour obtenir le joueur québécois qu'il convoitait depuis longtemps.

Certains recruteurs ont affirmé que Bergevin était prêt à franchir le pas, croyant que la présence d'un joueur local renforcerait sa réputation auprès des partisans et représenterait le vrai premier centre de gros gabarit dont tout le monde rêvait. 

Cependant, à la dernière minute, Bergevin aurait pris du recul et repensé sa décision. Les raisons de ce revirement sont inconnues?

Geoff Molson a-t-il imposé sont droit de véto? Ses adjoints l'ont-ils convaincu de rebrousser chemin dans ce qui serait devenu l'une des plus grandes erreurs de la dernière décennie sur le marché des transactions?

Aujourd'hui, alors que Nick Suzuki s'impose comme un centre très constant de la ligue et qu'en bon québécois, il mange Dubois au petit déjeuner dans tous les départements, il est impossible de ne pas reconnaître la force mentale de Bergevin d'avoir résisté à transiger le capitaine du CH pour le Québécois.

Les partisans des Canadiens de Montréal peuvent désormais croire aux miracles de Noël. Marc Bergevin s'est retenu de faire cette transaction qui aurait pu être une énième erreur dans l'histoire de la franchise.

Bergevin a toujours effectué ses transactions et pris ses décision sur le coup de l'émotion. Envoyer Mikhail Sergachev à Tampa Bay pour Drouin était émotif.

Donner un contrat de 6 ans et 6,5 M$ par année à Brendan Gallagher, après avoir pleuré devant les journalistes à chaudes larmes, appelant Gallagher "son fils", a été une décision émotive à souhait.

Et on vous épargne le fait de laisser partir Phil Danault à cause d'un conflit personnel. Encore une fois, c'était dans le cadre de mauvaises émotions et de tensions humaines entre les deux hommes (Bergevin avait préféré donner l'argent de Danault à Mike Hoffman).

Pour la seule fois de son règne à Montréal, Bergevin n'a pas été trahi par ses sentiments.

Au final, Suzuki, avec son takent, son intelligence sur la glace et son leadership, s'est imposé comme LE pilier du CH.

Il est ironique de constater que Marc Bergevin, maintenant employé par les Kings comme conseiller spécial à Rob Blake, a sûrement joué un rôle crucial dans la signature de Pierre-Luc Dubois à Los Angeles.

Les partisans des Kings doivent se demander su Bergevin a contribué à la décision de surpayer pour des joueurs comme Dubois, tant en terme de transaction qu'en terme de contrat signé. (8 ans et 9,5 M$ par année).

Le monde du hockey demeure un terrain de jeu imprévisible, où les choix et les non-choix des dirigeants peuvent influencer le destin d'une équipe.

Marc Bergevin, avec toutes ses décisions controversées, laisse derrière lui un héritage complexe, mais dans le cas de Nick Suzuki, il semble avoir pris la bonne décision en résistant à une transaction risquée qui aurait pu coûter cher aux Canadiens de Montréal.

On doit le remercier doublement. Car au final, Bergevin a convaincu Rob Blake de se faire avoir par "le citron Dubois".

On vous le dit. Un miracle de Noël...

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