La nomination de Marc Bergevin en tant que conseilleur senior au directeur général des Kings de Los Angeles, Rob Blake, aura finalement coulé l'équipe.

À la base, cette nomination en 2022 avait été accueillie avec un mélange de scepticisme à Los Angeles. Après tout, Bergevin venait de détruire le Canadien de Montréal et les médias couvrant les activités des Kings se grattaient la tête à savoir pourquoi il avait été engagé.

Surtout que Bergevin avait refusé de s'adresser aux journalistes après l'annonce de son embauche et à ce jour, il refuse toujours de leur parler.

Quand Bergevin est arrivé comme conseiller à Rob Blale, cela semblait être une nouvelle ère prometteuse pour l'équipe. Mais cela s'est rapidement transformé en une période cauchemardesques marquée par des décisions discutables, des échanges douteux et une gestion contestée.

Dès le début, les circonstances entourant la nomination de Bergevin ont suscité des interrogations. Son association étroite avec Luc Robitaille, président des Kings et ami de longue date, a soulevé des doutes quant à son indépendance et à sa capacité à agir dans l'intérêt de l'équipe.

On raconte même que Bergevin a été imposé à Blake et qu'il prenait énormément de place à la table quand venait le temps de prendre des décisions. 

Pas étonnant que Pierre-Luc Dubois soit devenu un membre des Kings. Bergevin avait tout fait pour l'obtenir à Montréal, sans succès.

Certains ont même spéculé que sa nomination était plus le résultat de connexions personnelles que de mérite professionnel.

L'acquisition de Pierre-Luc Dubois colle à la peau de Marc Bergevin.

Cette transaction, largement attribuée à son influence, s'est rapidement révélée être un échec coûteux. Le rendement décevant de Dubois, combiné au prix exorbitant payé pour l'obtenir, tant sur le marché des transactions ( Gabriel Vilardi, Alex Iafallo, Rasmus Kupari et un choix de deuxième ronde en 2024) qu'au niveau de son contrat de 8 ans et 8,5 M$ par année, a jeté un voile d'ombre sur les capacités de recrutement et de négociation de Bergevin.

Mais les problèmes des Kings ne se limitent pas à Dubois. Les choix de repêchage ont également été source de préoccupations, pour ne pas dire des échecs complets. Exactement comme l'ère de Bergevin à Montréal.

Bien que certains choix aient été prometteurs, comme celui de Quinton Byfield, d'autres ont été largement critiqués. Alex Turcotte, sélectionné au cinquième rang en 2019, n'a pas répondu aux attentes, tandis que d'autres choix ont été perdus ou ont échoué à s'imposer dans l'équipe. Dans ce dossier, on ne peut blâmer Bergevin puisqu'il n'était pas en poste.

Les échanges orchestrés par Blake ont également soulevé des sourcils. L'échange de Kevin Fiala a été particulièrement controversé. Blake a sacrifié le défenseur Brock Faber, choix de deuxième ronde en 2020, et un choix de premier ronde en 2022. (Liam Öhgren)

La perte de jeunes espoirs comme Brock Faber dans cet échange a été perçue comme un gaspillage de potentiel pour une équipe qui cherchait désespérément à se reconstruire. Faber est devenu un prodige au Minnesota. Le défenseur est nominé pour le Calder et a été tout simplement en feu cette saison.

En plus des transactions, la gestion des contrats est également remise en question. La signature de contrats lucratifs avec des joueurs comme Vladislav Gavrikov (6 M$ par année) a placé les Kings dans une situation financière délicate, les obligeant à sacrifier d'autres talents prometteurs pour rester sous le plafond salarial. Surtout que Blake a sacrifié un choix de 1ère ronde et de 3e ronde pour Gavrikov.

Sans oublier qu'il a aussi sacrifié Sean Durzi, qui a fait sa place en Arizona, lui qui est devenu un défenseur offensif avec beaucoup de potentiel.

Au final, Blake aura sacrifié Faber et Durzi...deux jeunes défenseurs de talent...pour des vétérans qui ont juste engorgé sa masse salariale.

Alors que les Kings de Los Angeles se retrouvent maintenant à un carrefour critique, avec des vétérans vieillissants et des jeunes espoirs en quête de leadership, le poste de Bergevin est-il en danger? Coïncidence ou non, tout s'est écroulé depuis qu'il a été nommé conseiller à Blake.

On ne peut s'empêcher de se demander si les Kings auraient été mieux placés sans son influence. Une chose est sûre : l'impact de Marc Bergevin sur l'histoire des Kings de Los Angeles a été soit inutile, soit nuisible.

Et aujourd'hui, on se demande même si son poste pourrait être en danger. S'il n'était pas l'ami de Luc Robitaille, il aurait déjà pris la porte de sortie.

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