Dans une ville où la passion pour le hockey et les débats publics atteint des sommets vertigineux, il faut parfois une distraction, volontaire ou non, pour détourner l'attention des flammes qui brûlent.
Cette semaine, alors que Martin St-Louis se retrouve accablé par les critiques les plus virulentes de sa jeune carrière d’entraîneur-chef, c’est Maripier Morin, sans même le vouloir, qui vient le sauver d’un lynchage médiatique.
Comment? En devenant, elle aussi, la cible des réseaux sociaux.
Les réseaux sociaux peuvent être cruels, et cette semaine, ils ont trouvé deux nouvelles cibles : Martin St-Louis, incapable de satisfaire des partisans de plus en plus impatients, et Maripier Morin, critiquée pour son retour sous les projecteurs à l’émission
Tout le monde en parle. Mais les similitudes entre les deux histoires sont frappantes. Tout comme St-Louis est jugé pour sa gestion de l’équipe, Morin est jugée pour son passé et sa tentative de reconstruction personnelle.
Martin St-Louis, autrefois vénéré pour sa créativité et sa passion sur la glace, est aujourd’hui critiqué pour ce que beaucoup perçoivent comme un manque de structure et de résultats.
Les fans sont fatigués d’entendre des discours sur la « patience » et la « progression », quand les performances sur la glace semblent stagner.
Maripier Morin, quant à elle, fait face à une bataille différente, mais tout aussi impitoyable. Depuis son retour médiatique, chaque nouvelle annonce la concernant est accueillie par une vague de commentaires acerbes.
Sur Reddit, les critiques pleuvent : « Pourquoi elle? Pourquoi encore? »
Martin St-Louis est arrivé à Montréal comme une bouffée d’air frais. Mais aujourd’hui, le vent a tourné. Les choix stratégiques sont remis en question, et les joueurs clés semblent perdus dans son système. La patience des partisans est à bout de souffle.
Dans les points de presse, St-Louis apparaît de plus en plus usé. Les cernes sous ses yeux, son teint pâle et son langage corporel témoignent de la pression écrasante qu’il subit.
Les commentaires acerbes sur les réseaux sociaux n’aident pas :
« Il est dépassé. »
« Il n’a pas les compétences pour ce poste. »
Pendant ce temps, Maripier Morin se retrouve face à une avalanche similaire, mais pour des raisons différentes. Son retour médiatique à l’émission Tout le monde en parle pour promouvoir son émission Tentation au soleil a suscité une vague de mécontentement.
On l’accuse de recevoir trop de temps d’antenne, d’être « trop visible ». Les fans de Patricia Paquin, qu’elle remplace à Les filles du lunch, lui reprochent injustement cette transition.
Morin n’a pourtant rien demandé de tout cela. Elle tente simplement de reconstruire sa vie et sa carrière après des années noires.
Sobriété, maternité, et un engagement sincère envers son nouveau rôle : voilà ce qui définit la Maripier d’aujourd’hui.
Mais, comme Martin St-Louis l’a appris à ses dépens, les réseaux sociaux ne pardonnent pas.
Les réseaux sociaux : une arène de jugement impitoyable
Qu’il s’agisse de St-Louis ou de Morin, une chose est claire : les réseaux sociaux amplifient les critiques et transforment des personnalités publiques en boucs émissaires.
Pour St-Louis, c’est son système de jeu et sa gestion des jeunes joueurs qui sont pointés du doigt.
Pour Morin, ce sont des choix de vie dans son passé qu’elle n’a pas pleinement contrôlés.
Les critiques, souvent injustifiées, deviennent personnelles. On oublie l’humain derrière la figure publique. On oublie que Maripier Morin est une mère qui a traversé des épreuves intenses, notamment la perte de son frère, et que Martin St-Louis est un père de famille qui a sacrifié un quotidien paisible pour relever un défi impossible à Montréal.
Dans le chaos de cette semaine, une leçon s’impose : que ce soit pour Martin St-Louis ou Maripier Morin, il est temps d’apprendre à regarder au-delà des apparences.
Ces deux figures publiques, bien que dans des contextes très différents, sont des exemples de résilience face à l’adversité.
Maripier Morin, comme Martin St-Louis, a des choses à prouver. Mais au lieu de juger trop vite, pourquoi ne pas leur accorder du temps?
Pourquoi ne pas reconnaître leurs efforts, leurs sacrifices, et leur volonté de faire mieux?
Les critiques seront toujours là, mais peut-être que le vrai courage, dans une ville comme Montréal, est de continuer à avancer malgré tout.
Que ce soit sur la glace ou sous les projecteurs, St-Louis et Morin méritent au moins cela : une chance de montrer qu’ils peuvent relever leurs défis.
Car au fond, ils ne sont pas si différents de nous.