La majorité des journalistes continuent d'affirment que les agents libres ne veulent pas venir jouer à Montréal.
La raison était, est et restera toujours la mêmeL la pression. La pression des médias, des fans et la méchanceté des réseaux sociaux.
Les médias et les fans n'hésitent pas à pointer du doigt les joueurs qui ne semblent pas répondre aux attentes, alimentant ainsi un cercle vicieux où les performances individuelles sont scrutées à la loupe, souvent au détriment du bien-être mental des athlètes.
Jonathan Drouin incarne tragiquement ce phénomène. Six ans de carrière entachés par une pression médiatique écrasante, où chaque faux pas était scruté, commenté, amplifié et moqué.
Drouin, ce talent brut au potentiel incroyable, semblait toujours entravé par la peur de l'échec, une peur nourrie par les projecteurs incessants des médias et la critique impitoyable du public.
Pourtant, il est légitime de se demander si c'est vraiment mieux dans le milieu de l'humour. Prenons l'exemple de Martin Matte.
Ce dernier était considéré omme l'humoriste québécois numéro un. Il est maintenant devenu malgré lui le bouc émissaire à cause de l'échec de son talk-show "Martin Matte en direct", sur les ondes de TVA.
Dès les premières minutes du Gala des Oliviers, les humoristes Eve Côté et Cathy Gauthier se sont acharnés sur lui, le dépeignant comme "l'homme condamné à l'excellence qui a visiblement fini sa sentence".
Voici les propos d'Hugo Dumas à ce sujet dans la Presse:
"Dès les premières minutes, Eve Côté et Cathy Gauthier ont écorché Martin Matte, « l’homme condamné à l’excellence qui a visiblement fini sa sentence ».
Mordante, Cathy Gauthier a enchaîné, toujours sur Martin Matte : « on pensait qu’il était mauvais comédien, on ne l’avait pas encore vu animer ». Julien Lacroix, Guillaume Lemay-Thivierge et Gilbert Rozon n’ont pas autant été égratignés.
Matte avait aussi reçu des tomates pendant le Bye Bye 2023, quand Louis Morisette l'avait humilié devant tout le Québec en le personnifiant de façon méprisante.
La leçon à tirer de ces histoires, c'est que la pression peut être dévastatrice, peu importe le domaine d'activité. Les médias, tout en exerçant leur rôle de critique, doivent aussi être conscients de l'impact de leurs paroles sur la santé mentale des individus.
Et peut-être, la prochaine fois qu'un joueur du Canadien de Montréal se plaindra de la pression, il lui sera rappelé que même les figures publiques les plus appréciées ne sont pas à l'abri du jugement impitoyable des médias et du public.
Le dernier joueur du Canadien de Montréal qui s'est fait ridiculiser comme Martin Matte est Scott Gomez. Même Jonathan Drouin n'a pas été envoyé sous l'autobus comme l'humoriste déchu.
Bref, les Québécois sont très durs envers l'échec. Et pas juste au hockey...