La réaction de Martin St-Louis, qui a complètement rejeté le surnom de "Shérif" attribué par la population québécoise et les médias à Arber Xhekaj, ébranle encore les murs du Centre Bell.
Cela a créé un malaise évident dans la salle de presse, où tous les journalistes se sont regardés en se grattant la tête, ne sachant pas pourquoi St-Louis en voulait tellement au journaliste qui lui a demandé tout bonnement si on pouvait dire que le "Shérif" était de retour après son match fabuleux d'hier.
C'est comme si St-Louis méprisait les partisans du Canadien de Montréal car ils ont pris le bord de Xhekaj dans son conflit ouvert avec Martin St-Louis.
C'est comme si St-Louis envoyait le message aux Québécois que le surnom qu'ils ont donné à leur idole était ridicule.
C'est comme si St-Louis envoyait le message au clan Xhekaj qu'il doit oublier se surnom, même s'il en a profité pour capitaliser sur sa notoriété en lançant son propre burger.
On comprend mieux pourquoi Martin St-Louis ne s'est jamais pointé au lancement du burger de son joueur. Car il non seulement il trouvait le surnom de "Shérif" ridicule, mais surtout il trouvait inacceptable que Xhekaj l'utilise à des fins financières.
Lorsque ce journaliste a osé demander à Martin St-Louis si ce fameux "Shérif" était de retour, le ton sarcastique de St-Louis a rapidement éclipsé le surnom... jusqu'à le mépriser complètement.
Avec un calme cinglant, St-Louis a répliqué sans hésitation :
"Personne ne l’appelle le Shérif dans notre vestiaire. C’est vous qui l’appelez comme ça. On connaît ses qualités. Mais il n'est pas un shérif."
Cette réaction à elle seule illustre le conflit qui a opposé St-Louis à Xhekaj. St-Louis a horreur de la popularité de Xhekaj, c'en est devenu évident.
Et le coach du CH se soucie guère que "le Shérif" soit largement utilisé pour désigner Arber Xhekaj au Québec. On raconte même que le coach du CH a banni le surnom du vestiaire pour ne pas affecter son autorité.
« Quand vous avez commencé à l'appeler ainsi, personne ne le faisait dans l'organisation. Mais on savait ce qu'il pouvait accomplir »
Cette réplique incisive de St-Louis était bien plus qu'une simple correction de nom. Elle révélait son opinion sur le surnom ridicule attribué à Xhekaj et sur le fait que Xhekaj en tirait profit pour faire de l'argent. St-Louis n'a jamais accepté que son défenseur exploite son surnom "le Shérif", qu'il considère honteux.
Tout en réaffirmant la confiance de l'équipe en Xhekaj et en soulignant qu'il avait connu le meilleur match de sa carrière, St-Louis a rappelé à son joueur qu'il ne sera jamais une superstar à ses yeux.
« Il a probablement joué son match le plus complet avec ses atouts. C'est un joueur physique et on l'a bien vu dans ce match. Il a de bons instincts offensifs et il l'a démontré. Le plus dur, pour un jeune défenseur, c'est de jouer défensivement, bien lire les attaques. Je trouve qu'il devient meilleur et plus constant à ce niveau. On sait qu'il peut jouer de tels matchs. Ce n'est pas une ligue facile, ce n'est pas évident de répéter ça chaque fois »
À chaque fois que St-Louis complimente Xhekaj, il y a toujours un "MAIS". Même dans ses éloges, on sent du mépris. Comme s'il regardait son défenseur de haut.
Pourquoi ne pas embrasser le mot "Shérif"? Pourquoi ne pas faire plaisir à son joueur, aux Québécois, aux journalistes, alors que ce surnom est parfait pour décrire Xhekaj?
Pourquoi choisir de casser Xhekaj, casser le Québec, casser les médias, même après son meilleur match en carrière? Nous ne comprendrons jamais cette attitude de St-Louis. Si on était l'agent de Xhekaj, on serait tout simplement en furie en ce moment.
St-Louis a envoyé son message hier. Aux fans du CH dans la province, aux journalistes, à Arber Xhekaj, sa famille et ses amis. Le Shérif est envoyé à la poubelle.
La poubelle de Martin St-Louis, où l'ego et l'orgueil l'emporte sur le plaisir....