Martin St-Louis, encore une fois, montre au Québec entier à quel point il manque de courage.
Cette fois, il a trouvé une façon brillante – ou lâche, selon qui vous demandez – d’éviter de faire ce que tous réclamaient : envoyer Christian Dvorak dans les gradins.
Au lieu de s'attaquer au problème de front, St-Louis a préféré camoufler son manque de guts en sacrifiant... Alexandre Barré-Boulet.
Oui, Barré-Boulet, l’un des seuls joueurs ayant montré un brin d’énergie et de créativité à Boston.
Mais bon, pourquoi prendre une décision audacieuse quand on peut envoyer un petit nouveau regarder la partie depuis la galerie de presse?
St-Louis joue désormais au stratège en alternant Barré-Boulet, Emil Heineman et Oliver Kapanen dans une rotation bien huilée.
Mais ne nous y trompons pas : ce manège n’a qu’un but, et c’est de dissimuler le fait qu’il n’ose pas asseoir un vétéran.
Au fond, le coach fait tout pour éviter de froisser Dvorak, ce joueur que le Québec entier espérait voir en complet-cravate ce soir.
Surtout qu'il est vraiment temps de faire jouer Oliver Kapanen au centre.
Et qu’est-ce que ça envoie comme message? Barré-Boulet, après avoir fait tout ce qu’on lui demandait au camp d’entraînement et lors des deux premiers matchs, se retrouve pénalisé pour avoir le malheur d’être un nouveau venu.
Pendant ce temps, Dvorak, avec sa nonchalance légendaire et sa lenteur sur patins qui bat des records, reste bien au chaud sur le banc, à peine inquiété par la rotation fantôme mise en place par St-Louis.
À croire que le coach du Canadien préfère éviter les vagues et maintenir son petit country club intact.
Barré-Boulet n’a peut-être pas inscrit de point en deux matchs, mais son effort était évident. Pendant que lui se fait tasser, St-Louis nous sert du réchauffé en gardant Dvorak qui n'arrive plus à suivre le rythme, ni de l'adversaire, ni de ses coéquipiers.
Dvorak continuent de flotter sans être menacé, protégés par un coach qui, visiblement, n’a pas les tripes nécessaires pour secouer les colonnes du temple.
Heureusement, Kapanen aura une autre chance ce soir contre Ottawa, après avoir inscrit son premier point en carrière contre les Bruins.
Le Finlandais aura aussi du temps en avantage numérique. Il ne sortira plus de l'aligbement.
Mais que ce soit Heineman, Kapanen ou Barré-Boulet, l’alternance n’est qu’une façade pour éviter de toucher aux « intouchables ».
La réalité, c’est que St-Louis a peur des décisions difficiles et préfère s’attaquer aux jeunes les plus faciles à déplacer.
Alors que les Sénateurs d’Ottawa, emmenés par un Tim Stützle en feu, débarquent avec l’intention de répéter leur succès des matchs préparatoires contre le CH, la question demeure : combien de temps encore St-Louis pourra-t-il continuer ce manège sans se faire démasquer?
Envoyer Barré-Boulet dans les gradins ce soir, c’est plus qu’un simple choix d’alignement. C’est un aveu. Un aveu que Martin St-Louis n’a tout simplement pas ce qu’il faut pour diriger cette équipe avec autorité.
À moins qu’il se réveille rapidement, le pays du hockey qu'est Montréal ne lui pardonnera pas longtemps ce manque de courage.
Dvorak doit aller dans les gradins...et vite...
Alignement pour le match de ce soir:
Caufield-Suzuki-Slafkovský
Newhook-Dach-Armia
Anderson-Evans-Gallagher
Heineman-Dvorak-Kapanen
Matheson-Guhle
Hutson-Savard
Xhekaj-Barron
Montembeault
Primeau
Out: Struble, Pezzetta, Barré-Boulet