Arber Xhekaj est un joueur de hockey talentueux, mais il devenu "soft" dans sa tête. Il est aussi devenu son pire critique.
Même lorsque la gloire semble briller sur lui, il se retrouve dans les ténèbres de l'autocritique. Martin St-Louis a loué un appartement dans sa tête, alors que Xhekaj semble contrarié par un coach qui ne lui faisait, qui ne lui fait et qui ne lui fera jamais confiance.
Son but d'hier a immédiatement été éclipsée par une tempête d'autodénigrement, suite à son erreur sur le 3e but des Capitals, où Max Pacioretty l'a humilié, avant de faire une passe à Sonny Milano qui a marqué facilement.
« Je voulais juste ne pas être déporté vers la bande, mais mon bras est resté coincé derrière lui. C’est ce qui arrive quand je suis trop agressif ».
Il se fait du mal mentalement, se reprochant chaque erreur, chaque moment de faiblesse sur la glace. Pour lui, même la moindre imperfection est une raison suffisante pour se tourmenter.
Malgré les éloges de ses coéquipiers, Xhekaj est comme enchaîné à un cycle infernal de critiques incessantes. Il a l'impression de ne jamais être à la hauteur, comme si son principal ennemi n'était plus Martin St-Louis, mais bien lui-même.
La pression qu'il se met sur les épaules est écrasante. Peut-être est-ce le poids des attentes, peut-être est-ce le désir constant de perfection, mais Xhekaj semble entremêlé dans sa tête, verrouillé dans une cellule de pensées négatives.
On pouvait presque imaginer St-Louis regardant de loin, avec sa puissante emprise sur son défenseur, alors que Xhekaj se débatt avec ses démons intérieurs.
À force de l'enguirlander et de le critiquer dans les médias, St-Louis est vraiment constamment dans la tête de Xhekaj alors que son esprit n'est pas capable de se reposer.
Par la faute de St-Louis, le cerveau de Xhekaj est tourmenté sans relâche.
La tristesse de la situation est évidente. Xhekaj était le joueur le plus populaire du CH. Et maintenant, il est enchaîné par ses propres pensées auto-destructrices.
Même le succès sur la glace ne peut pas briser ces chaînes invisibles. Il s'est tellement soumis à son coach qu'il a du mal à voir la lumière à travers les ombres.
Peut-être que la clé de la libération réside dans la compréhension que la perfection n'existe pas, que les erreurs font partie du jeu, que la vraie grandeur réside dans la capacité à se relever malgré les échecs.
Mais pour l'instant, Arber Xhekaj est toujours prisonnier de sa propre tête, un appartement loué gratuitement par Martin St-Louis mais habité par ses propres démons.
Il serait temps que Martin St-Louis soit capable de lui distribuer des éloges. Lorsqu'il s'agit d'Arber Xhekaj, quelque chose semble se coincer dans sa gorge. Comme si chaque compliment lui brûle la langue, il préfère garder le silence ou le critiquer plutôt que de laisser échapper un compliment à l'adresse de son défenseur.
À chaque fois que la presse cherche à obtenir un mot positif sur Xhekaj, St-Louis semble trouve un moyen habile de contourner la question. Ses réponses sont souvent évasives, ponctuées de critiques voilées ou de non-dits évidents.
Voilà pourquoi Martin St-Louis a loué un appartement gratuitement dans la tête de Xhekaj: le défenseur ne pourra jamais redevenir celui qu'il était avant d'être hanté par son coach.
Martin St-Louis sera toujours bien présent dans son cerveau pour lui rappeler à quel point il est un bon à rien...à quel point il doit se soumettre aux ordres du général....