Martin St-Louis visé par Michel Therrien: TVA Sports sans pitié

Martin St-Louis visé par Michel Therrien: TVA Sports sans pitié

Par Marc-André Dubois le 2024-10-12

Michel Therrien n’a jamais eu peur de dire ce qu’il pense, et cette fois-ci, c’est Martin St-Louis qui écope.

L’ancien entraîneur du Canadien, fort de son expérience derrière le banc, a été sans pitié en analysant le début de saison du CH.

Après un camp d’entraînement qui a laissé le Québec sur sa faim, Therrien affirme que les lacunes observées persistent et que beaucoup de travail reste à faire, particulièrement au niveau du jeu à cinq contre cinq.

Pour Therrien, l’absence de structure défensive est alarmante.

« Ils doivent cesser de se placer en position vulnérable et être plus agressifs sur le porteur du disque », a-t-il martelé, ajoutant que l'équipe semble « courir après sa queue ». (crédit: TVA Sports)

Cette critique frappe au cœur des reproches souvent adressés à St-Louis : son manque de rigueur tactique et son incapacité à imposer une structure défensive claire.

Selon Therrien, le jeu à cinq contre cinq est essentiel :

« C’est le pain et le beurre d’un club, et ça s’enseigne », a-t-il insisté.

St-Louis, critiqué cette semaine pour son approche jugée trop permissive et son incapacité à discipliner ses joueurs, est maintenant confronté à un Therrien qui lui rappelle qu’être un bon entraîneur, ce n'est pas seulement inspirer ses hommes, mais aussi leur apprendre à jouer de manière efficace sans la rondelle.

« On ne peut pas toujours apprendre à marquer, mais on peut apprendre à bien se placer défensivement », a ajouté Therrien, soulignant qu’un bon coach doit transformer un groupe moyen en un véritable prétendant.

Therrien a également pointé du doigt la gestion des gardiens.

« Sans Montembeault, on aurait eu un tout autre discours après le premier match », a-t-il lancé, en référence à la performance magistrale du gardien québécois face aux Leafs.

Et il n’a pas manqué d'épingler Cayden Primeau, dont la performance ordinaire face aux Bruins a révélé la fragilité de l’équipe à forces égales.

Là encore, il revient à St-Louis d’apporter des correctifs, mais Therrien se demande si le coach en a vraiment les capacités.

Pour Therrien, le Canadien ne peut pas se contenter de vivre au jour le jour.

« Le CH doit encore être dans la course aux séries au Thanksgiving américain, sinon, la saison sera un autre échec », a-t-il averti.

Cette déclaration est un rappel brutal que St-Louis n’a plus l’immunité d’une reconstruction éternelle. Le moment de vérité approche, et les ajustements tactiques doivent être faits sans délai.

En guise de coup de grâce, Therrien a dressé une comparaison mordante entre le développement nécessaire d’une équipe et ce qu’il observe avec le CH.

« La tâche des entraîneurs est de faire passer une équipe C à une équipe B, et ainsi de suite jusqu'à la coupe Stanley », a-t-il clamé.

Mais selon lui, cette progression est inexistante sous la direction de St-Louis, qui semble incapable de pousser ses joueurs à franchir ce cap.

En d'autres termes : l'inspiration ne suffit pas, il faut des résultats, et ces résultats passent par une structure rigoureuse et une discipline de fer.

Cette critique de Therrien s’ajoute aux nombreuses accusations déjà formulées cette semaine, notamment par Maxim Lapierre, qui a décrit le Canadien de St-Louis comme un « country club ».

Therrien, sans le dire explicitement, rejoint ces échos grandissants qui réclament plus de sévérité et moins de douceur.

Le message de Michel Therrien est sans détour: si Martin St-Louis ne parvient pas à corriger la trajectoire de son équipe rapidement, il risque de perdre le contrôle.

L’ancien entraîneur rappelle que dans le hockey professionnel, les résultats parlent plus fort que les discours inspirants.

Le Canadien doit retrouver une structure défensive cohérente, sans quoi la saison pourrait être terminée avant même d’avoir réellement commencé.

Le temps où St-Louis pouvait se reposer sur son statut d’ex-joueur légendaire est terminé.

Désormais, il doit prouver qu’il est capable d’imposer lMautorité et la discipline nécessaires pour faire progresser cette équipe.

Car comme le dit Therrien, « une équipe A ne devient pas A+ sans effort et sans un coach capable de sortir le meilleur de chacun de ses hommes ».

OUCH.