Max Pacioretty veut revenir à Montréal avant de clore sa carrière. Toujours agent libre, le CH serait son premier choix. Le Canadien de Montréal fait partie des trois équipes en lice pour accueillir le vétéran pour un dernier tour de piste...et des peanuts.

Max Pacioretty reste sans contrat alors que la période des agents libres de la LNH pour 2024 est ouverte depuis presque une semaine.

Âgé de 35 ans, Pacioretty a passé la saison dernière avec les Capitals de Washington, disputant 47 matchs et amassant 23 points. Il a ajouté une passe en quatre matchs des séries éliminatoires de la Coupe Stanley.

Bien que les Capitals aient envisagé de l'échanger aux Rangers de New York avant la date limite des transactions, Pacioretty a choisi de terminer la saison à Washington.

Les Capitals n'ont pas offert de prolongation de contrat au vétéran, qui cherche désormais une nouvelle équipe. 

Un retour à Montréal serait un moment fort pour Pacioretty et les fans des Canadiens. Montréal dispose de plus de 10 millions de dollars en espace salarial et Kent Hughes n'a rempli que 18 des 23 places de la formation de la LNH.

Pacioretty a été une figure légendaire à Montréal pendant plus d'une décennie, pour le meilleur et pour le pire. Les Canadiens sont en phase de reconstruction et travaillent lentement vers un retour en séries éliminatoires.

Avoir Pacioretty comme ailier de troisième ligne ou même de quatrième ligne pourrait améliorer l'équipe pour la saison prochaine, tout en pouvant jouer le rôle de grand frère pour les jeunes.

Il faut se rappeler les mots émotifs de Max Pacioretty envers un homme qu'il considère comme un bon ami: nul autre que Martin St-Louis.

Pacioretty est très très proche de St-Louis. Plus que vous pouvez pensez. Rappelons les propos de "Patch" dans une entrevue émotive à la Presse.

"On passait nos étés au Connecticut. On faisait partie du même groupe d’entraînement estival. Je l'ai rencontré quand j'avais 19 ans et il en avait 33."

"Avec le recul, je réalise aujourd’hui à quel point il était compétitif en été. Je n’ai pas connu beaucoup de joueurs de cet âge avec un tel niveau."

"J’adorais écouter ses opinions sur les joueurs, les bâtons, les concepts. J’aimais lui poser des questions, car il avait toujours des réponses non traditionnelles. Il se faisait sa propre idée, ce qui est rare dans notre sport. Tout le monde voit les choses de la même façon, mais lui nage à contre-courant."

Max Pacioretty voit St-Louis comme un grand homme. Un homme qui voit ses joueurs comme ses propres fils.

"J'ai tout appris de lui. Le travail, les sacrifices, l’engagement, tous les clichés que ça prend pour être un des meilleurs. Il n’avait jamais d’excuse pour éviter de travailler plus fort. Je n’ai jamais été son coéquipier, mais le groupe d’entraînement était comme une équipe et il en était le capitaine."

Pacioretty veut être entraîné par St-Louis. On peut le sentir à des kilomètres. Avant d'accrocher ses patins, il veut que son ami lui fasse vivre des émotions fortes comme seul "Marty" sait le faire.

On peut sentir la puissance du désir de Pacioretty, qui voit St-Louis comme un ami, mais aussi comme un mentor et un guide.

"Les joueurs carburent à des entraîneurs comme lui, des coachs qui n’analysent pas le jeu avec des clichés. Une autre chose que j’ai toujours aimée de lui, c’est qu’il respecte le niveau d’habiletés de chacun et travaille avec ça."

"Il comprend qu’il y a plusieurs façons de jouer. Des gars qui ont joué pour lui disent qu’il n’essaie jamais de t’enlever tes habiletés et ça, c’est très plaisant."

"Patch" et "Marty" sont encore en contact.

"On parle surtout de hockey mineur. C’est une bonne ressource, car avec mes enfants, je commence à vivre ce qu’il a vécu avec ses trois gars. Je me souviens encore des étés, quand Martin jouait à Tampa, où je patinais avec son fils Ryan, qui était tout petit. Et là, il est rendu au collège. Ça passe tellement vite !"

Il est clair comme de l'eau de roche que Pacioretty voit Montréal comme son premier choix. Mais St-Louis saura-t-il convaincre Kent Hughes de signer l'Américain pour un salaire risible?

Deux autres équipes sont très intéressées: les Sharks  de San Jose et les Sabres de Buffalo.

Les Sharks pourraient offrir à Pacioretty des minutes dans le top neuf et du temps de jeu en avantage numérique. Cela lui permettrait de jouer un rôle de mentor pour le jeune noyau de l'équipe, dont Macklin Celebrini et Will Smith.

San Jose a déjà ajouté Tyler Toffoli et Alex Wennberg et dispose de beaucoup d'espace sous le plafond salarial pour intégrer Pacioretty avec un contrat au minimum de la ligue. Finir sa carrière en Californie n'est pas une mauvaise option. Mais qui rien qui n'égale un retour à Montréal avec son chum St-Louis comme coach.

Les Sabres cherchent à ajouter des attaquants vétérans, et Pacioretty pourrait être une solide addition en attaque. Bien qu'il ait ralenti ces dernières années en grande partie à cause de ses pépins physiques, l'ailier vétéran peut encore produire dans les bonnes conditions.

Jouer sur la troisième ligne des Sabres et la deuxième unité d'avantage numérique pourrait permettre à Pacioretty de se rapprocher à nouveau de la marque des 20 buts la saison prochaine.

Il ne marquera peut-être pas 20 buts à Montréal. Mais il ne ressentira jamais autant d'émotion et de frissons dans le dos ailleurs.

Pacioretty veut jouer pour Martin St-Louis. Pourquoi ne pas lui donner cette dernière chance avant d'accrocher ses patins?

On pourrait en faire un film...

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