- Michel Bergeron lance un cri du coeur...à sa femme..

- Il s'excuse pour son comportement..

- Et tout ce qu'il lui a fait subir...

- Wow...

- Un message POIGNANT...

- Bergeron sera encore en ondes à TVA Sports la saison prochaine.

- Devrait-il prendre sa retraite...pour s'excuser à sa femme?

"Jai un passé mouvementé. J'ai plein de regrets"

"J'ai des regrets surtout quand je pense à ma femme. Je ressens beaucoup de nostalgie. J'ai une vie pleine de regrets."

"Une vie mouvementée, difficile par bouts, avec des hauts et des bas. Notre famille a continuellement déménagé: de Trois-Rivières à Québec, puis à New York, retour à Québec, ensuite Montréal et Sainte-Agathe. Ç’a été une vie bien remplie, mais difficile."

"Quand je pense à ma vie, il y a de la fierté, mais surtoutdes regrets, parce que j’ai fait plein d’erreurs durant toutes ces années. Des erreurs monumentales, autant dans mon travail et dans le coaching que dans ma vie personnelle. J’ai négligé ma famille."

J’ai eu une fille issue de mon premier mariage, Anick, et Michelle avait deux enfants, Francis et Sophie. Ensemble, ma femme et moi avons eu Karine. Donc, on parle de quatre enfants, et c’est évident que je les ai négligés."

"L’hiver, j’étais occupé avec mon travail, et l’été, je jouais beaucoup au golf avec mes amis. Je dirais que je suis un gars de gang. J’étais toujours en groupe; l’hiver au travail, et l’été avec mes amis, durant mes vacances. 

"Mes chums ont aussi pris trop de place...au détriment de ma famille"

"Aujourd’hui, on revient dans le passé souvent, mais on ne peut pas refaire la vie et changer des choses. Les enfants l’ont accepté, parce qu’ils savaient à quel point j’étais intense. C’était comme ça. On a chacun notre voie et, parfois, on en choisit une et on prend de mauvais plis, ce que j’ai sûrement fait."

"Dans l’ensemble, mes enfants ont fait une belle vie. Il n’y a jamais eu de problème et ils ont toujours accepté la situation, même si c’était parfois difficile pour eux. Quand je coachais les Nordiques, ce n’était pas facile. Autant ma fille qui habitait à Montréal que les trois autres qui vivaient à Québec se faisaient insulter à l’école."

"Si les Nordiques perdaient, c’était la faute de leur père... Ils ont appris à vivre avec ça, mais moi, je trouvais ça difficile pour eux. Ma fille Sophie l’a déjà dit: c’est glamour être la fille du coach, mais c’est intransigeant. On dirait tout le temps que quelqu’un te surveille.

"Ma femme a été mon pilier. Je me demande si j’aurais pris les mêmes décisions si elle n’avait pas été à mes côtés. Elle a tout fait! Elle a été solide, elle a été incroyable. Elle s’occupait entre autres de l’achat de maisons dans les villes où nous avons habité."

"Ça n’a pas été facile, entre autres à New York. (Il a été l’entraîneur-chef des Rangers durant deux saisons, de 1987 à 1989.) Francis, Sophie et Karine ne parlaient pas anglais; c’est ma femme qui devait composer avec l’école, le système bancaire et le système scolaire. Elle a tout fait!

"Pendant ce temps-là, je coachais, et il fallait que je gagne. Et puisque je suis anxieux de nature, la victoire devenait plus importante que n’importe quoi; je ne voulais pas me faire congédier! Quand je perdais, c’était le drame, et j’ai souvent entendu Michelle dire aux enfants de ne pas faire de bruit, parce que les Nordiques ou les Rangers avaient perdu..."

"Quand je parle de choses que je ferais différemment, c’en est une. Pour moi, c’était le hockey et les victoires; je ne voyais que ça. Si on gagnait, tout était correct quand j’étais à la maison."

"Un jour, ma fille m'a raconté qu’elle avait un chandail de Dale Hunter. Le matin, elle allait voir ma femme et lui demandait si les Nordiques avaient gagné. Si ce n’était pas le cas, elle ne portait pas son chandail; elle le mettait seulement quand l’équipe gagnait. En plus de tout ça, Michelle n’a jamais manqué un match!"

"Un jour, Maurice Filion (le directeur-gérant des Nordiques) m’a dit qu’il allait devoir me congédier si on ne gagnait pas ce soir-là. C’était une décision qui venait de la haute direction. Michelle m’a dit qu’elle ne voulait pas venir au Colisée, mais je lui ai dit qu’il fallait qu’elle soit là, que c’était important pour moi. Elle est venue et, finalement, on a gagné."

Je sais ce que j’ai fait, et j’aurais aimé que ce soit mieux. On n’a pas fait beaucoup de choses à l’extérieur du hockey, pas beaucoup de voyages. Je le regrette aujourd’hui, mais à l’époque, je ne me suis pas privé de faire ce que j’aimais."

"Il y avait le hockey et le golf avec ma gang. Moi, j’ai toujours souffert d’insécurité, comme mon père. Ma femme a toujours été là. Elle m’a encouragé à accepter d’aller diriger les Rangers, même si moi j’étais inquiet d’aller à New York."

"Je me disais qu’il fallait absolument que je gagne, mais comme avec les Nordiques, je savais que je n’avais qu’à m’occuper du hockey, parce que Michelle s’occupait de tout le reste."

"Elle n’arrête pas de m’impressionner. Mais c’est sûr que ça n’a pas été facile pour elle. C’est une femme de caractère. On peut négocier avec elle, à condition d’arriver avec de bons points!

"J’ai été engagé à Trois-Rivières en 1974; ça fait 48 ans que le hockey est mon gagne-pain. Ensuite, en 1990, j’ai commencé à travailler en communications. Aujourd’hui, TVA me traite bien. J’ai été chanceux, j’ai toujours été bien entouré."

- Et voilà que Michel Bergeron sera encore à TVA Sports l'an prochain.

- Quand plein de jeunes journalistes ont perdu leur job.

- Devrait-il laisser sa place?

- Ce n'est pas dans ses intentions.

"Je dois quelque chose à ma femme, mais pas aux jeunes journalistes".

Michel Bergeron s'excuse à sa femme
Michel Bergeron s'excuse à sa femme
Michel Bergeron s'excuse à sa femme

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