- MICHOU est tout ÉMOUSTILLÉ.

«J’avais fermé pas mal l’interrupteur depuis quelques semaines, mais depuis l’annonce vendredi d’un retour des séries à 24 équipes, je peux te dire que le hamster recommence à rouler. J’ai hâte de recommencer. J’ai hâte de partir pour Philadelphie.» affirme Michel Therrien.

«J’ai fait assez de travaux dans ma maison à Lorraine ces dernières semaines. J’ai parlé avec Alain [Vigneault] ce matin. Nous n’avons pas encore établi une date pour notre départ pour Voorhees. Nous ferons bientôt un plan. Pour la phase 2, je sais que les entraîneurs ne sauteront pas sur la glace avec les petits groupes de joueurs.»

«Pour les joueurs, c’est une bonne nouvelle. Ils auront la chance de toucher à la glace avant le début des camps.

«Je ne mentirai pas. À l’interruption de la saison le 12 mars, nous pensions que les activités seraient relancées deux ou trois semaines plus tard. Nous n’avions aucune idée dans quoi nous nous embarquions. Nous restions occupés en travaillant sur notre équipe avec des vidéos et sur l’analyse des autres formations. Nous avons assez rapidement fini par comprendre que la situation était sérieuse. Et ce l’est encore aujourd’hui."

«Mais nous savons maintenant qu’il y aura un retour au jeu. À tout le moins, ça regarde bien, a-t-il continué. Nous aurons bien assez de temps pour nous préparer pour les prochaines étapes avec la nouvelle formule des séries à 24 équipes.»

«J’ai toujours cru que c’était un honneur de participer aux séries dans la LNH. C’est un défi et tu dois mériter ta place. Il y a tellement de parité. Toutes les organisations visent une présence en séries. J’ai toujours eu comme philosophie comme entraîneur que c’était inacceptable de ne pas conduire ton équipe en séries."

«D’une position personnelle et avec mon côté compétitif, j’aurais mieux aimé voir les équipes qui méritaient réellement une place en séries. Mais je comprends aussi l’autre côté de la médaille et c’est l’aspect business. Je ne connais pas les chiffres de la LNH, mais ils ont certainement de bonnes raisons pour admettre plus d’équipes. Il y aura plus de revenus. Je comprends les deux positions.»

Sans identifier une équipe, on peut lire entre les lignes qu’il trouve ça étrange de voir une équipe comme le Canadien, qui avait 0,1 % des chances de participer aux séries, obtenir une renaissance. Gary Bettman et les dirigeants de la LNH ont toutefois calculé l’impact économique de la présence d’un gros marché comme Montréal, tout comme celui des Blackhawks de Chicago dans l’Ouest. Les dollars auront eu plus de poids que les performances sur la glace.

«On a un BYE. Donc, on attend Montréal ou Pittsburgh. Il s’agirait d’une confrontation spéciale puisque j’ai dirigé les deux équipes. Ça pourrait toujours changer. Je ne crois pas que c’est coulé dans le béton pour le deuxième tour. Les équipes qui ont terminé au sommet aimeraient affronter la formation avec le moins bon classement. Est-ce que nous affronterions obligatoirement le gagnant entre Montréal et Pittsburgh? C’est possible que la LNH en décide ainsi. On aura la réponse plus tard.»

«J’espère qu’il y aura aussi un enjeu pour les quatre équipes avec des laissez-passer dans les deux associations. Tu ne veux pas embarquer à froid dans une grosse série. Je trouve que ça ne serait pas juste.»

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