Nick Suzuki lance un dur message à Samuel Montembeault

Nick Suzuki lance un dur message à Samuel Montembeault

Par Marc-André Dubois le 2025-01-19

Comme si la performance de Jakub Dobeš ne suffisait pas à sceller son statut de gardien numéro un du Canadien, c’est le capitaine Nick Suzuki lui-même qui est venu clore le débat d’une déclaration cinglante après la victoire contre les Rangers de New York.

« Il est la raison qui explique pourquoi on a gagné. Ses deux arrêts incroyables en prolongation nous ont sauvés. »

Ces mots, lourds de sens, en disent long sur l’impact immédiat qu’a Dobeš dans le vestiaire montréalais. Ils sonnent aussi comme un avertissement implicite à Samuel Montembeault : le vent a tourné, et le vestiaire a choisi son camp.

Suzuki, connu pour sa diplomatie et son attitude mesurée, n’a pas hésité à attribuer l’entièreté du mérite à son gardien, reléguant Montembeault au rang de figurant dans une équipe qui cherche désespérément de la stabilité devant le filet.

Et ce ne sont pas seulement ses coéquipiers qui se sont rangés derrière lui.

Tout au long du match, le Centre Bell a résonné aux cris de « Dobeš! Dobeš! », une ovation qui ne trompe pas. Les partisans, impitoyables envers ceux qui ne performent pas, ont adopté le jeune gardien tchèque comme leur nouveau favori.

Chaque arrêt était salué avec une intensité qui rappelait les grandes heures de Carey Price, et ses prouesses en prolongation ont littéralement soulevé la foule.

L’énergie était électrisante. À chaque arrêt clé, la confiance collective grandissait, et le message envoyé à l’état-major était on ne peut plus clair : Montréal a un nouveau héros devant le filet.

Pendant ce temps, Samuel Montembeault regarde tout cela depuis un endroit inconfortable – à la fois mentalement et physiquement.

Lui qui, il y a encore quelques semaines, était présenté comme le gardien de l’avenir à court terme, voit son monde s’effondrer à une vitesse fulgurante.

Après sa prestation catastrophique contre Toronto, les partisans ne lui pardonnent plus.

Alors que Dobeš recevait des une ovation monstre en prolongation, Montembeault devait faire face aux regards gênants de ses coéquipiers et aux murmures dans les gradins.

Pire encore, les réseaux sociaux sont sans pitié : les commentaires cinglants fusent, les comparaisons avec Dobeš s’accumulent, et l’opinion publique semble avoir tourné la page sur lui.

Montembeault, autrefois considéré comme un leaderl de l’équipe, est désormais vu comme un obstacle à la progression de Dobeš.

Sa récente contre-performance a achevé de convaincre même ses plus ardents défenseurs qu’il ne peut plus être le gardien de confiance du Tricolore.

Il est désormais impensable que Martin St-Louis ne reconduise pas Dobeš devant le filet au prochain match contre Tampa Bay.

Si la logique sportive prime, Montembeault est désormais réduit à un rôle de spectateur, du moins pour le moment.

L’équipe elle-même semble déjà s’adapter à cette nouvelle réalité. Le ton employé par Suzuki et la dynamique dans le vestiaire indiquent clairement que le CH s’est trouvé un nouveau point d’ancrage dans les moments cruciaux.

Si Dobeš continue de livrer des performances aussi solides, Montembeault pourrait bien voir son nombre de départs fondre à vue d’œil.

Le problème pour Montembeault est qu’il ne semble plus y avoir de place pour lui à Montréal. Son absence de clause de non-échange dans son contrat, qui semblait à l’origine être un détail mineur, devient aujourd’hui un point crucial.

Kent Hughes a désormais la liberté de l’échanger avant la fin de contrat, et les rumeurs risquent de s’intensifier si Dobeš continue sur sa lancée.

Les options pour Montembeault? Il y en a plusieurs à long terme. Mais ce ne sera pas à Montréal. 

À 28 ans, il n’est plus perçu comme un jeune gardien rempli d'avenir, mais il est bel et bien un gardien de la LNH. Il n'est tout simplement pas un gardien numéro un.

Nick Suzuki, le Centre Bell et toute l’organisation du Canadien de Montréal ont parlé : Jakub Dobeš est l’homme de la situation.

Ses performances impressionnantes, son calme en prolongation et sa capacité à inspirer confiance font de lui la nouvelle étoile montante du CH.

Pour Samuel Montembeault, le ciel s’assombrit chaque jour un peu plus. Jadis vu comme une solution, il est désormais perçu comme un problème.

Et si la tendance se maintient, son avenir pourrait bien s’écrire loin de Montréal.

Dobeš a pris le contrôle du filet montréalais, et Montembeault doit maintenant se préparer à ce qui s’annonce comme la fin d’une ère…qui n’aura jamais vraiment commencé.

Si Nick Suzuki a pris la parole publiquement pour vanter les exploits de Jakub Dobeš, il est loin d’être le seul à penser que le jeune gardien tchèque mérite le poste de numéro un.

En réalité, l’ensemble du vestiaire du Canadien de Montréal est derrière lui. Et comment ne pas l’être? Avec un dossier parfait de 5 victoires en 5 matchs, des statistiques exceptionnelles et une présence rassurante devant le filet, Dobeš s’est imposé comme la solution évidente aux problèmes récurrents du CH devant le filet.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

5-0-0, un début de carrière parfait dans la LNH

134 tirs affrontés, avec 126 arrêts

Un pourcentage d’efficacité de .940, le plaçant parmi l’élite de la ligue

Une moyenne de buts alloués de 1,55, digne des meilleurs gardiens de la LNH

Ces statistiques ne mentent pas. Elles racontent l’histoire d’un gardien qui n’est tout simplement pas battable. Avec de telles performances, il est naturel que le vestiaire se rallie derrière lui.

Nick Suzuki, en tant que capitaine, agit en porte-parole du groupe.

Brendan Gallagher, vétéran respecté du vestiaire, a laissé entendre que l’équipe ressent une énergie différente avec Dobeš devant le filet : 

« Il nous donne une chance de gagner à chaque match. C’est tout ce qu’on peut demander à un gardien. »

Juraj Slafkovsky, qui a marqué un but crucial lors du dernier match, a quant à lui décrit Dobeš comme un véritable « gamer », un joueur qui élève son niveau de jeu sous la pression, et qui n’a pas peur des grands moments.

Même les défenseurs, qui ont souvent été critiqués pour leurs erreurs coûteuses devant Montembeault, se sentent plus en confiance avec Dobeš derrière eux.

Arber Xhekaj l’a mentionné après le match contre les Rangers : 

« On sait qu’il va nous sortir un gros arrêt quand on en a besoin. »

Face à cet engouement, Samuel Montembeault est désormais dans une position extrêmement délicate. Avec un taux d’efficacité de .898 et une moyenne de buts alloués de 2,95, il ne peut tout simplement pas rivaliser avec les statistiques phénoménales de Dobeš.

Ses performances irrégulières et son incapacité à tenir tête aux meilleures équipes de la ligue ont laissé des traces dans l’esprit des joueurs et des partisans.

Si le vestiaire est unanime, les partisans le sont tout autant. Les chants « Dobeš! Dobeš! » qui ont résonné toute la soirée contre les Rangers témoignent de cette adoration grandissante.

Montréal est une ville qui a connu les plus grands gardiens, de Jacques Plante à Patrick Roy en passant par Carey Price, et les amateurs ne s’y trompent pas : Dobeš a quelque chose de spécial.

Avec l’unanimité qui s’installe autour de Dobeš, Martin St-Louis n’a plus vraiment d’options.

Remettre Montembeault devant le filet contre le Lightning de Tampa Bay serait perçu comme une décision purement politique, déconnectée de la réalité sur la glace.

Le vestiaire et les partisans attendent de voir Dobeš en action, encore et encore, et toute autre décision risque de créer des tensions inutiles.

En tant qu’entraîneur, St-Louis a toujours prôné la méritocratie, et Dobeš a prouvé qu’il mérite ce poste de numéro un. 

Samuel Montembeault, quant à lui, est désormais perçu comme un obstacle plutôt qu’une solution. Le vestiaire l’a compris, les partisans l’ont compris, et il est temps que l’organisation l’accepte aussi.

La question n’est plus de savoir si Dobeš mérite le poste de numéro un. Il l’a déjà conquis.