Nick Suzuki, capitaine du Canadien de Montréal, a été cinglant lorsqu’il a été interrogé sur sa non-sélection pour Équipe Canada au prestigieux tournoi des 4 Nations.
Loin de sombrer dans la déception, Suzuki a clairement rejeté les insinuations selon lesquelles son absence au Championnat mondial de l’an dernier — une décision liée à ses vacances de luxe en République dominicaine — aurait nui à ses chances.
Au cœur de cette controverse se trouvent Michel Bergeron, qui n’a jamais hésité à critiquer le capitaine du CH, et Kent Hughes, qui a indirectement semblé appuyer cette thèse.
Ce triangle explosif a fait des étincelles, divisant les partisans et alimentant les débats sur le rôle et l’attitude de Suzuki.
Au printemps dernier, Suzuki avait choisi de décliner une invitation pour représenter Équipe Canada au Championnat mondial, expliquant qu’il voulait prioriser son repos et se préparer pour une saison exigeante.
Mais ce choix s’est accompagné de controverses lorsqu’il a été révélé que Suzuki et sa conjointe Caitlin Fitzgerald séjournaient dans un hôtel de luxe en République dominicaine, où les chambres coûtaient jusqu’à 4000 dollars la nuit.
Michel Bergeron avait alors publiquement fustigé Suzuki, dénonçant une attitude qu’il considérait comme indigne d’un capitaine :
« Quand tu portes le ‘C’ à Montréal, tu as une responsabilité, non seulement envers ton équipe, mais envers tout le pays. Fatigué de quoi ? Il n’y avait aucune raison de snober le Championnat mondial. »
Ces propos avaient déclenché une tempête médiatique, laissant Suzuki et Fitzgerald sous les projecteurs.
L’argument principal de Bergeron ? Ce genre de comportement est incompatible avec les attentes envers un capitaine du Canadien, une équipe historique et légendaire.
Lors de l’annonce de la non-sélection de Suzuki pour le tournoi des 4 Nations, Kent Hughes, directeur général du Canadien, a semblé rejoindre les critiques de Bergeron, posant une question lourde de sens à son capitaine :
« Crois-tu que tu t’es tiré dans le pied en refusant l’invitation du printemps dernier ? »
Cette remarque a fait tiquer Suzuki, qui s’est empressé de justifier son choix :
« J’avais beaucoup de choses qui s’en venaient cet été, dont mon mariage, et je voulais m’assurer d’être prêt pour la saison.
Mais je joue contre les meilleurs joueurs au monde tous les soirs. Je pense que j’ai eu l’occasion de montrer ce que je peux faire. »
Malgré cette réponse posée, la tension était évidente.
Hughes, par cette déclaration, avait indirectement renforcé les critiques selon lesquelles Suzuki aurait manqué une opportunité de prouver sa valeur sur la scène internationale.
Suzuki, visiblement irrité, a choisi de répondre de manière cinglante aux insinuations sans jamais nommer directement Bergeron.
« Ç’aurait pu être une occasion, mais ce n’était pas dans les cartons pour moi. Je suis en paix avec ma décision. Je pense que je jouais assez bien pour avoir ma chance », a-t-il affirmé, balayant l’idée que son absence au Championnat mondial ait joué contre lui.
Il a également rejeté l’idée que sa décision de prendre des vacances aurait influencé les dirigeants d’Équipe Canada :
« Il y a beaucoup de joueurs talentueux au Canada. C’est une équipe difficile à percer. Je ne pense pas que cela ait fait une différence. »
Cette déclaration, bien que mesurée, contenait une pointe claire envers Bergeron, qui avait affirmé que ces vacances de luxe nuisaient à l’image de Suzuki comme capitaine.
Malgré la défense de Suzuki, ses performances en début de saison n’ont pas aidé sa cause. Lui-même l’a reconnu :
« J’ai connu un lent départ, mais depuis un mois, je sens que je joue comme j’en suis capable. »
Toutefois, ce retard à se mettre en marche a pu jouer contre lui dans l’évaluation des dirigeants d’Équipe Canada.
Avec un bassin de joueurs exceptionnel, incluant des talents comme Connor Bedard et Mark Stone, chaque détail compte.
L’inconstance de Suzuki, combinée à son absence au Championnat mondial, a sans doute pesé lourd dans la balance.
Pour Michel Bergeron, cette situation représente une victoire morale. Lui qui avait été critiqué pour ses propos tranchants voit aujourd’hui ses prédictions validées : Suzuki n’a pas été retenu pour Équipe Canada, et ses choix personnels sont remis en question.
Bergeron n’a pas manqué de rappeler ses critiques passées.
« Ce n’est pas une question de talent. Suzuki est un bon joueur, mais être capitaine, c’est autre chose. Ça demande du leadership, du sérieux, et de montrer que tu es prêt à tout pour ton équipe et ton pays.
Quand tu choisis de prendre des vacances de luxe au lieu de jouer pour ton pays, tu envoies un mauvais message. »
Le fossé entre Nick Suzuki et Michel Bergeron semble maintenant irrémédiable. L’ajout des remarques de Kent Hughes, perçues par certains comme un alignement avec Bergeron, ne fait qu’ajouter à la complexité de cette dynamique.
Pour Suzuki, l’heure est maintenant à la reconstruction de son image et à la poursuite de ses objectifs avec le Canadien.
Mais une chose est certaine : on ne risque pas de voir Suzuki et Bergeron partager un repas de sitôt.
Cette saga restera gravée comme un exemple des pressions uniques et des attentes démesurées qui accompagnent le rôle de capitaine dans un marché aussi passionné et exigeant que Montréal.
Alors que la saga entre Nick Suzuki, Michel Bergeron et Kent Hughes continue de captiver l'attention, les réactions provenant de différentes sphères du hockey ajoutent une nouvelle couche à cette histoire déjà complexe.
Les analystes, anciens joueurs, et même des figures médiatiques y vont de leurs commentaires, certains défendant Suzuki, d'autres appuyant Bergeron.
Une chose est certaine : cette situation prouve les attentes démesurées et parfois contradictoires envers le capitaine du Canadien.
Dans une rare prise de parole sur le sujet, Brendan Gallagher, coéquipier de longue date de Suzuki, n’a pas hésité à voler au secours de son capitaine.
« Nick est un gars exemplaire, sur et hors de la glace. Ceux qui remettent en question son engagement ne savent pas ce qu’il apporte au vestiaire. Il a choisi ce qui était le mieux pour lui à ce moment-là, et personne ne peut lui reprocher ça. »
Gallagher a également dénoncé la pression excessive exercée sur Suzuki :
« C’est facile de critiquer de l’extérieur, mais quand tu es dans sa position, avec toutes les attentes qui viennent avec ce marché, il faut parfois faire des choix pour ton bien-être. Je pense qu’il a fait ce qu’il croyait juste. »
Un porte-parole de Hockey Canada, interrogé par les médias, a confirmé que les sélections pour le tournoi des 4 Nations avaient été extrêmement compétitives cette année.
Bien que la déclaration n’ait pas directement visé Suzuki, elle semble corroborer l’idée que chaque détail, y compris la disponibilité lors du Championnat mondial, a pesé dans les décisions.
« Nous avons choisi les joueurs en fonction de leur performance récente, de leur engagement passé envers Équipe Canada, et de leur capacité à remplir des rôles spécifiques au sein de l’équipe », a expliqué le porte-parole.
Cette mention de « l’engagement passé » n’a pas manqué d’alimenter les spéculations sur l’impact réel de la décision de Suzuki de snober le tournoi du printemps dernier.
Selon une source proche de Hockey Canada, rapportée par un journaliste de The Athletic, Nick Suzuki aurait été considéré pour un rôle d’ailier dans l’équipe.
Malheureusement, l’inconstance de son début de saison, combinée à la forte compétition pour les postes d’attaquant de soutien, aurait scellé son sort.
« Ils avaient besoin de joueurs capables de s’adapter à un rôle précis, surtout sur les ailes. Suzuki est un excellent centre, mais il n’a pas démontré qu’il pouvait être aussi efficace à l’aile dans un contexte où chaque seconde compte », a confié la source.
Cette révélation, bien que discrète, est un coup dur pour Suzuki, qui avait affirmé :
« Je pense que je jouais assez bien pour avoir ma chance. » Cela montre que, malgré ses talents, il n’a pas su convaincre qu’il pouvait s’ajuster rapidement à un rôle différent, un aspect crucial dans une compétition aussi relevée.
Alors que les faits semblent donner raison à Michel Bergeron, l’ancien entraîneur a choisi un ton légèrement plus modéré dans ses récentes interventions.
« Ce n’est pas que je veux lui tomber dessus, mais les faits parlent d’eux-mêmes. Être capitaine du Canadien, c’est être un exemple en tout temps. Ça ne veut pas dire que tu ne peux pas prendre des vacances, mais quand tu es invité par Équipe Canada, tu y vas. Point. »
Bergeron a également concédé que Suzuki avait encore le temps de se racheter, mais lui lance un message conglant:
« C’est un jeune joueur. S’il apprend de ça et qu’il montre qu’il peut élever son jeu, il pourra peut-être se tailler une place la prochaine fois.
Mais pour ça, il doit comprendre que le hockey, c’est plus qu’un simple travail. C’est une responsabilité. »
Nick Suzuki, lui, ne voudra jamais voir Bergeron, même en peinture.
À ne pas inviter au même party...