Patrick Roy doit imiter Jacques Demers. Alors que l'ancien coach du CH avait pu changer la série contre les Nordiques du tout au tour en 1993, son gardien, Patrick Roy, doit maintenant le faire en tant que coach des Islanders.

L'année 1993...une époque où tout semblait possible pour le Canadien de Montréal. Et Patrick Roy était au cœur de tout ça. Ceux qui ont assisté à cette série Québec-Montréal s'en rappelle comme si c'était hier.

Le CH perdait 2-0, mais Jacques Demers n'a jamais cessé d'y croire.

Et puis, il y a eu cette fameuse décision. Envoyer Mario Roberge "jouer au goon" pour semer le doute dans l'esprit du gardien Ron Hextall.

C'était comme une pièce de théâtre, une stratégie calculée pour mettre toutes les chances du côté de Montréal. Et ça a marché. Hextall n'a plus jamais été le même après ça. Et le CH a pris cet élan, cette confiance, et ils ont fini par remporter la série, puis la Coupe Stanley.

Pendant la période d'échauffement au Forum, Roberge a joué dans la tête de Ron Hextall. Deux coups de bâton bien placés dans les jambières, une façon de dire que ce soir-là, ce matcht-là, il était à eux. 

Ce geste a créé tout un attroupement sur la glace. Les Nordiques ne s'attendaient pas à ça, et Hextall était totalement déstabilisé.

Roberge lui a parlé, lui a fait comprendre qu'il venait de le déstabiliser pour un bon bout. Et dans le vestiaire après l'échauffement, l'ambiance était électrique dans le vestiaire du CH. Les gars avaient le feu dans les yeux, ils étaient prêts à tout donner.

Maintenant, 31 ans plus tard, c'est comme si l'histoire se répétait. Patrick Roy se retrouve dans une situation similaire avec les Islanders.

Ils sont en retard 0-2 contre les Hurricanes, mais ce n'est pas la fin de l'histoire, loin de là. Les Islanders reviennent à la maison, dans leur amphithéâtre, avec leurs fans derrière eux. Et Patrick sait exactement ce qu'il doit faire.

Il va envoyer Matt Martin, un guerrier sur la glace, pour jouer au goon, pour jouer dans la tête de Frederik Andersen et leurs joueurs vedettes.

Voilà pourquoi Roy a envoyé Martin en fin de match pour jouer les fiers à bras. Parce que le hockey, ce n'est pas seulement un sport physique, c'est aussi un jeu mental.

Patrick est un maître dans l'art de manipuler ce jeu mental. Il va faire un Jacques Demers, il va faire croire à son équipe que tout est possible, que rien n'est jamais perdu d'avance.

Et croyez-moi, quand Patrick Roy parle, les joueurs écoutent. Il a cette aura, cette passion qui peut soulever une équipe entière.

Alors oui, les Islanders sont en retard 0-2, mais ce n'est pas fini. Parce que quand Patrick Roy est aux commandes, rien n'est jamais fini.

Et qui sait, peut-être que dans quelques semaines, on parlera de cette série de 2024 comme on parle encore de celle de 1993.

Une série où tout a commencé...où tous les rêves sont possibles...

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