Dans les couloirs glacés de Long Island, une ombre autrefois dominante est maintenant devenu un esclave, prise au piège d'un système rigide et implacable.
Patrick Roy, autrefois l'incarnation même de l'autorité sur la glace, se retrouve maintenant enchaîné par les règles très durs d'un régime militaire, dirigé de main de fer par le redoutable Lou Lamoriello.
Pour ceux qui pensaient que les seuls défis auxquels Roy devrait faire face étaient de simples questions de protocole cosmétique comme le rasage de sa barbe, la réalité est bien plus oppressante.
Dans cet univers où chaque mouvement est scruté, où chaque décision doit être prise à la seconde près, les joueurs et les entraîneurs sont soumis à une discipline impitoyable.
Lorsque Lou Lamoriello appelle un coach ou un joueur, tu doit répondre à la deuxième sonnerie maximum. L'obéissance est impérative. À Long Island, Lou Lamoriello règne en maître absolu, et tout doit se plier à sa volonté.
Lou Lamoriello has a military mind when it comes to running his teams. https://t.co/uQdfiN4s64 pic.twitter.com/j5pRSIqUiZ
— Spittin' Chiclets (@spittinchiclets) January 28, 2024
Les entraîneurs ne sont pas épargnés par cette tyrannie du chronomètre. Ils doivent rendre des comptes au directeur général à une fréquence oppressante, se rapportant à lui comme des soldats rendent des comptes à leur supérieur hiérarchique.
Les réunions entre entraîneurs et directeur général ne sont pas des occasions "de temps en temps", mais des rituels hebdomadaires, rappelant à chacun sa place dans cette hiérarchie impitoyable.
Pour Patrick Roy, cette inversion de pouvoir est déconcertante. Lui qui fut toujours le maître de son destin, que ce soit sur la glace ou en dehors, se retrouve maintenant relégué au rôle de simple pion dans le jeu de Lamoriello.
De Pat Burns à Brendan Shanahan et maintenant Patrick Roy, tout le monde s'est plié à la politique capillaire de Lou Lamoriello. Coup d'oeil sur les règles et la culture du nouveau patron de Patrick Royhttps://t.co/Tk95ZcE2p5
— Guillaume Lefrançois 🟦🇨🇿 (@glefrancoisLP) January 25, 2024
Cette dynamique étrange, où l'autorité jadis incontestée de Roy est soumise à la volonté d'un autre, témoigne de la nature implacable du vieux Lou Lamoriello.
Dans son passé en montagnes russes, Roy a toujours été le patron. Que ce soit lorsqu'il était le gardien adulé de Montréal chouchou de Jacques Demers, le destructeur des bureaux de Bob Hartley au Colorado quand il ne jouait pas assez à son goût, ou même lorsqu'il a pris des décisions controversées comme son départ précipité du Colorado en 2016 en tant que coach, laissant son ami Joe Sakic dans le trouble, Roy a toujours tracé sa propre voie.
Mais aujourd'hui, dans l'ombre de Lamoriello, il se retrouve contraint de suivre le rythme imposé par un autre maître.
Cette étrange dynamique, où l'ancien roi est réduit au rang de simple sujet, illustre la complexité des relations de pouvoir dans le monde du hockey professionnel.
Patrick Roy impressionné par Lou Lamoriello: https://t.co/QBnVZ6T0iN
— TVA Sports (@TVASports) January 23, 2024
Pour Patrick Roy, habitué à être le maître de son propre destin, cette nouvelle réalité représente un défi sans précédent, où l'homme qui était autrefois le patron doit maintenant apprendre à jouer selon les règles d'un nouveau régime.
Ça passe..ou ça casse...