L'annonce imminente de la retraite de Paul Arcand, figure emblématique des ondes du 98,5 FM, a semé la panique au sein de la station.

Avec la fin de sa carrière radiophonique qui se profile à l'horizon pour juin 2024, l'équipe du 98,5 redoute l'impact dévastateur que cette transition pourrait avoir sur son auditoire et sa position dans le marché radiophonique montréalais et dans le Canada entier.

Paul Arcand, surnommé le roi des ondes, a su captiver et fidéliser un vaste public au fil des années grâce à son style unique et son talent indéniable.

Son émission matinale "Puisqu'il faut se lever" a longtemps dominé les cotes d'écoute, faisant du 98,5 la station la plus écoutée de Montréal, du Québec et même du Canada francophone en entier.

Cependant, avec son départ imminent, les craintes se multiplient quant à la capacité de la station à maintenir son leadership sans lui.

Patrick Lagacé, qui est destiné à succéder à Arcand à la barre de l'émission matinale, ne bénéficie pas de la même popularité et du même charisme que son prédécesseur.

Bien qu'il soit un journaliste respecté et talentueux, il est clair qu'il ne pourra pas remplacer totalement l'aura et l'influence de Paul Arcand.

Cette incertitude quant à l'avenir de l'émission matinale du 98,5 soulève des inquiétudes légitimes au sein de la station.

Sans le pilier qu'était Arcand, il est à craindre que l'auditoire fidèle de la station ne se tourne vers d'autres options, notamment vers des concurrents qui pourraient offrir une programmation plus attrayante.

Pour le 98,5 FM, la retraite de Paul Arcand représente un défi de taille. L'équipe dirigeante devra redoubler d'efforts pour maintenir la fidélité de son auditoire et pour assurer une transition en douceur vers l'ère post-Arcand.

Le destin de la station dépendra en grande partie de sa capacité à trouver un équilibre entre le respect de l'héritage de Paul Arcand et l'innovation nécessaire pour rester compétitif dans un marché en constante évolution.

Et si on se fie à ce qui s'est passé il y a quelques moins, disons que les signes sont mauvais en sale. 

À partir de la mi-novembre, l'absence de Paul Arcand des ondes du 98,5 a laissé un vide ressenti dans le paysage radiophonique montréalais.

Cette absence a été ressentie dans les chiffres, avec une chute de l'audience en matinée pour la station cet automne, malgré le fait qu'elle est restée la plus écoutée dans le marché montréalais.

C'est ce que dévoilent les données d'écoute publiées par la firme Numeris. L'émission phare de Paul Arcand, "Puisqu'il faut se lever", dominait le créneau du matin avec 40,2 % de parts de marché lors du dernier sondage au printemps dernier.

Cependant, l'automne dernier, les parts d'écoute ont chuté à 34,8 % en matinée, une tendance inquiétante pour une station dépendante des annonceurs. Ces chiffres ne reflètent que partiellement l'absence prolongée de Paul Arcand pour des raisons de santé. 

Paul Arcand a cédé son micro à la deuxième semaine de novembre en raison d'une infection fulgurante au sang. Cependant, le sondage prenait en compte les écoutes de la fin août à la fin novembre, suggérant une baisse encore plus marquée des audiences pour le 98,5 au cours du dernier mois.

Le retour de Paul Arcand a janvier a alors remis les cotes d'écoute sur le droit chemin. Mais lorsqu'il prendra sa retraite, il ne pourra plus sauver la station à lui tout seul.

Patrick Lagacé est dans l'eau chaude. La marche semble trop haute pour que le journaliste répare les pots cassés par la retraite d'Arcand.

Le 98,5 FM va tomber de haut...

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