La scène de Sean Monahan, tout perdu sur la glace, invisible, voire nuisible, était à la fois triste et belle.

Le destin de l'attaquant et des Jets est en train de pivoter en un instant. Dans ce drame en trois actes, Sean Monahan, habituellement une figure clé depuis qu'il est devenu un membre des Jets, a subi un effondrement apparent devant les yeux de deux hommes clés : son actuel directeur général, Kevin Cheveldayoff, et son ancien DG, Kent Hughes.

Alors que les projecteurs se sont éteints sur une défaite humiliante de 5-1 contrele  Colorado, donnant à l'Avalanche une avance de 3-1 dans la série, Monahan s'est retrouvé à errer sur la glace, impuissant et inefficace. 

On ne parle pas seulement de sa maigre passe en quatre matchs. On parle du fait qu'il est aussi transparent qu'un fantôme sur la glace.

Son jeu, habituellement fiable et efficace, a semblé s'effriter sous la pression, laissant une équipe déjà chancelante au bord du gouffre.

Pour Cheveldayoff, cet effondrement est une pilule amère à avaler. Ayant sacrifié un choix de première ronde pour obtenir Monahan dans l'espoir de renforcer l'attaque des Jets en vue des séries éliminatoires, il doit maintenant faire face à la réalité désagréable que cette transaction n'a pas eu l'impact escompté.

En d'autre mots, il a jeté son choix de 1ère ronde par les fenêtres. Le coût de cette décision devient de plus en plus lourd à mesure que les Jets se rapprochent du bord du précipice.

D'un autre côté, Kent Hughes assiste à cette scène avec un mélange de satisfaction et de joie subtile. Avec chaque défaite des Jets, il se rapproche un peu plus de la réalisation d'un coup de maître : obtenir un choix de première ronde de mieux en mieux positionné.

C'est un moment qui incarne parfaitement la dualité du sport professionnel. Pour Monahan, c'est un moment de remise en question et de réflexion profonde sur sa propre performance.

Pour Cheveldayoff, c'est une leçon brutale sur les risques des transactions pour les joueurs de location.

Et pour Hughes, c'est juste un moment de satisfaction tranquille. Le DG du CH a encore passé un citron à l'un de ses homologues. Au final, il aura empoché deux choix de 1ère ronde pour Monahan.

Un Monahan qui s'est effondré. En tombant le plus bas possible, il a donné les ailes de la victoire à son ancien DG.

Oui, Kent Hughes est en train de planer en ce moment. Quand on dit que le malheur des uns fait le bonheur des autres...

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