Dans la salle de presse, l'atmosphère était chargée d'un malaise pesant alors que Pierre-Luc Dubois s'efforçait de trouver les mots pour expliquer sa saison de misère.
Sa voix éteinte, tremblotante, contrastait avec l'habituelle assurance qu'on lui connaissait sur la glace. Face à un parterre de journalistes, il tentait de justifier son année difficile avec une sincérité teintée d'excuses.
Il était difficile d'ignorer l'attention démesurée qui entourait Dubois. Rarement un joueur ayant inscrit 16 maigres buts avait été autant scruté et commenté.
Malgré cela, la plupart des journalistes n'avaient jamais échangé avec lui, tellement il s'est caché toute l'année. Pourtant, chacun semblait avoir son avis sur ce joueur de 25 ans, devenu un véritable aimant à controverses depuis son arrivée à Los Angeles, une réputation qui n'avait fait que se renforcer au fil de la saison 2023-2024.
Lors des traditionnels entretiens de fin de saison, Dubois prit la parole, partageant ses réflexions sur une multitude de sujets, offrant un éclairage sur son état d'esprit et ses perspectives pour l'avenir.
Interrogé sur la manière dont il comptait redresser la barre avant la prochaine saison, il évoqua sobrement l'importance de passer un bon été, de travailler dur au gym, de patiner à chaque jour. Il exprima son engagement à faire mieux, prêt à tout mettre en œuvre pour progresser.
Abordant les nombreux changements de la saison, entre nouvelle ville, nouveaux coéquipiers et nouvelles responsabilités, Dubois insista sur l'importance de la stabilité et de la cohérence pour bâtir des fondations solides, se plaignant qu'il jouait sur un différent trio à chaque jour.
Il reconnaissait que la constance dans les trios et les rôles favorisait la chimie sur la glace, un élément clé pour retrouver le succès.
Lorsqu'on lui demanda s'il était surpris d'avoir été utilisé dans un rôle différent de celui qu'il avait connu à Winnipeg, Dubois répondit avec résignation, soulignant qu'il ne pouvait contrôler que ce qui était en son pouvoir.
Malgré les difficultés rencontrées, il refusait de céder à la panique, s'appuyant sur son expérience passée pour retrouver sa meilleure forme.
Concernant les rumeurs de transaction ou de rachat de son contrat après seulement une saison à Los Angeles, Dubois préféra esquiver la question, affirmant sa foi en une destinée qu'il ne pouvait maîtriser. Il se concentrait sur ce qu'il pouvait influencer : son travail et sa préparation pour la saison à venir.
Au sujet des différentes stratégies de jeu, il a admis les défis rencontrés avec le système en place, la trappe 1-3-1, tout en exprimant sa volonté de s'adapter à n'importe quel schéma tactique.
Malgré les critiques et les difficultés, Dubois trouva quelques motifs de satisfaction dans cette saison horrible. Il souligna les leçons apprises, sa croissance personnelle et sa détermination à rebondir.
À la question de savoir s'il se considérait comme un centre ou un ailier, il affirma sa polyvalence tout en réaffirmant son identité de joueur de centre, prêt à occuper n'importe quel poste pour aider l'équipe.
En fin de compte, Dubois utilisa toutes les tentatives possibles d'attribuer des excuses ou de chercher des coupables extérieurs.
Il assuma toutefois la responsabilité de ses performances, se fixant pour seul objectif de devenir un joueur meilleur. Dans cette salle de presse rempli de malaise, son discours était celui d'un homme brisé.
Une chose est sûre. Montréal a la chance d'obtenir Dubois à rabais, avec une partie de son salaire payé et la possibilité d'envoyer Josh Anderson et Brendan Gallagher à Los Angeles.
Ou bien en le signant pour des "peanuts" si les Kings décident de le racheter.
À voir Dubois aussi déprimé devant les médias de Los Angeles, il ferait ses valises pour Montréal demain matin. Trop peu trop tard.