Patrik Laine est sur le point de réintégrer l’alignement du Canadien, et personne ne remet ça en question.
Le Finlandais est une pièce maîtresse de l’attaque, et son retour est attendu avec impatience.
Mais il n’est pas le seul joueur qui pourrait revenir bientôt.
Rafael Harvey-Pinard, lui aussi, se rapproche d’un retour après une réhabilitation à Laval.
La question, cependant, est bien différente : mérite-t-il vraiment sa place?
Depuis sa blessure, Harvey-Pinard n’a pas exactement brillé.
En cinq matchs avec le Rocket, il n’a récolté qu’un seul point.
Pour un joueur qui s’était imposé comme une force indispensable à Montréal l’an dernier, c’est décevant.
Et même si sa blessure explique peut-être ce rendement, cela soulève une question légitime : est-il prêt à contribuer à nouveau au niveau de la LNH?
Dans le contexte actuel, où chaque place est précieuse, Harvey-Pinard pourrait bien voir son statut d’intouchable remis en question.
Puis il y a Emil Heineman et Joshua Roy, deux jeunes joueurs actuellement avec le Canadien.
Heineman, en particulier, complique les choses.
Le Suédois, rappelé récemment, joue avec une maturité et une constance qui impressionnent.
Il ne fait peut-être pas les manchettes, mais il fait tout ce qu’un entraîneur attend d’un joueur de soutien.
Défensivement responsable, efficace dans les petits détails, Heineman donne l’impression qu’il appartient à la LNH.
Mais malgré tout cela, il reste vulnérable.
Son contrat lui permet d’être rétrogradé à Laval sans passer par le ballottage, ce qui en fait la solution « facile » si la direction doit libérer une place.
Roy, pour sa part, a plus de mal à se démarquer.
Depuis son rappel, il affiche un différentiel de -1 et n’a pas inscrit un seul point.
Ce n’est pas un désastre, mais cela ne suffit pas à convaincre qu’il mérite absolument de rester à Montréal.
Contrairement à Heineman, Roy semble encore chercher ses repères dans la LNH.
S’il devait retourner à Laval, cela semblerait presque logique, même si cela représente un revers pour ses ambitions immédiates.
La situation de Harvey-Pinard complique encore davantage les choses.
Avec Laine de retour, l’alignement devient un jeu de chaises musicales. Si Harvey-Pinard revient également, cela signifie que deux joueurs devront céder leur place.
Et dans cette lutte, la compétition est féroce. Harvey-Pinard a l’avantage de l’expérience, mais son manque de production récente pourrait jouer contre lui.
Heineman, quant à lui, ne mérite tout simplement pas d’être rétrogradé, malgré ce que dit la logique contractuelle.
Roy, enfin, est probablement le plus exposé, mais il reste un espoir que l’organisation veut développer.
Ce qui rend cette situation encore plus délicate, c’est que derrière ces décisions se cache un enjeu financier.
Pour Roy et Heineman, une rétrogradation à Laval signifie moins d’argent, une réalité difficile pour de jeunes joueurs qui cherchent à s’établir.
Harvey-Pinard, lui, doit prouver qu’il peut encore avoir un impact après une blessure, sinon il risque de se retrouver dans une situation similaire.
Avec le retour de Laine, la direction du Canadien devra trancher, et les décisions ne seront pas faciles.
Si Emil Heineman semble avoir fait tout ce qu’il fallait pour rester, ce n’est pas aussi clair pour Roy et Harvey-Pinard.
Dans une équipe où chaque place doit être méritée, cette lutte pourrait bien être le moment décisif pour ces trois joueurs.
À suivre ...