Rafaël Harvey-Pinard a-t-il frappé un mur?

Le mur de la constance dans la LNH? On voit de moins en moins le Québécois sur la glace. Hier, il a joué un peu plus de 13 minutes, mais on a eu peine à le remarquer.

Disons que Maxim Lapierre et Guillaume Latendresse sont plus silencieux à son sujet, eux qui juraient qu'il était un joueur de premier trio.

Les statistiques gonflées d'Harvey-Pinard la saison dernière lui ont fait gagner un contrat garanti de 2,2 M$ sur 2 ans. 

1,1 M$ par année qui sera vital pour sa sécurité financière. Mais c'est à se demander s'il était dans l'alignement sans ce contrat. Est-ce que Joshua Roy serait à sa place sans ce fameux contrat garanti?

Harvey-Pinard est bel et bien un joueur de la LNH. Sa hargne et son coeur au ventre compensent pour son manque de talent. Mais il ne sera jamais plus qu'un joueur de 3e, voire 4e trio.

Un joueur d'énergie qui montre l'exemple à ses coéquipiers, mais qui manque d'outils pour se retrouver sur un TOP 6, même d'une équipe faible de la LNH.

2 maigres passes en 7 matchs, différentiel de -2...rien pour écrire à sa mère. Attention, on ne dit pas que le Québécois n'a pas sa place dans l'équipe. Il est bien intégré, ses coéquipiers l'aiment et il ne fait pas mal à sa formation si on lui donne entre 10 et 13 minutes par match.

Mais il faut regarder la réalité en face. S'il n'était pas Québécois, il ne ferait sûrement pas partie de cette équipe. Il jouerait à Laval en ce moment. Il n'aurait pas 2,2 millions de dollars garantis. Et les médias francophones de notre province ne seraient pas à genoux devant lui. 

Quand on entendait Lapierre et Latendresse parler de lui comme s'il était Jonathan Marchessault, on vous avertissait de ne pas avoir trop de grandes attentes envers Harvey-Pinard.

Oui, il a marqué 14 buts la saison dernière en seulement 34 matchs, mais dans un contexte de saison perdue où la pression n'est pas là. Tous les médias québécois parlent des déboires de Jonathan Drouin, mais si on est honnête, Drouin empoche 825 000 $. Il a une passe en 7 matchs et un différentiel de +1.

Juste pour vous montrer la puissance de la perception chez l'être humain. Rafaël Harvey-Pinard est perçu comme un héros au Québec alors que Drouin est vu comme un moins que rien.

Il faut juste relativiser. Et comprendre qu'Harvey Pinard n'était, n'est et ne sera jamais un attaquant TOP 6 dans la LNH.

Jamais au grand jamais...

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