Décidément, Geoff Molson et France Margaret Bélanger n'apprendront jamais.
Malgré le précédent recours collectif et les efforts pour faire respecter les droits des employés, des allégations récentes suggèrent que le Canadien de Montréal continue de faire fi des normes du travail.
Un employé actuel a personnellement contacté notre rédaction pour dénoncer le non-paiement adéquat des heures supplémentaires, une pratique persistante malgré les actions juridiques antérieures.
En 2018, une demande d’autorisation en action collective a été déposée à la Cour supérieure du Québec contre "L’Aréna des Canadiens", une entreprise affiliée au Groupe CH et à la famille Molson, pour non-respect de la Loi sur les normes du travail.
Cette démarche, initiée par Joanie Godin, une ancienne employée, mettait en lumière un système de rémunération et d’horaires qui ne respectait pas la législation en vigueur.
"L’Aréna des Canadiens", responsable de la gestion de toutes les activités non directement liées aux opérations hockey mais en lien avec l’équipe des Canadiens de Montréal, a été accusée de ne pas reconnaître ni rémunérer correctement les heures supplémentaires effectuées par son personnel. Des pratiques illégales qui, selon le plaignant, persistent jusqu’à ce jour.
Les exemples cités dans la demande à la cour sont alarmants. Une employée avait cumulé 77,5 heures de travail en une semaine sans être rémunérée conformément à la loi. Pour toute la période de son emploi, elle réclame un total de 4158,45 $ en heures supplémentaires non payées, plus les intérêts.
Joanie Godin, qui a été coordonnatrice principale à la rédaction, aspirait à représenter tous les employés actuels et passés de l’entreprise dans une action collective visant à faire respecter leurs droits. Selon les estimations, plusieurs dizaines de personnes étaient concernées.
Inutile de rappeler que d’autres employés ont également intenté des poursuites contre le Groupe CH. François Marchand, après 11 ans de service au sein de l’équipe des communications du Canadien, a été licencié de manière honteuse. Il réclamait 80 415,18 $, incluant huit mois de salaire, des dommages-intérêts moraux, des frais d’honoraires et des frais punitifs parce que ses droits n'avaient pas été respectés de la part de la "gang de Geoff Molson".
Ces actions en justice s’ajoutent à la demande d’action collective déposée en 2018, démontrant un schéma récurrent de non-respect des normes du travail au sein de l’entreprise.
Malgré les précédentes poursuites et la médiatisation de ces pratiques, il semble que peu de progrès aient été réalisés, laissant les employés du Canadien de Montréal à se battre pour leurs droits fondamentaux au travail.
Alors que plusieurs employés sont payés majoritairement à la commission, il semble que le CH tente d'en profiter en ne payant pas les "heures extra" comme il se doit. Le recours collectif n'a rien changé.
Pour l'amour du ciel, qu'est-ce qui pourrait convaincre la plus grande organisation de l'histoire du hockey à respecter ses employés comme il se doit?
Nous sommes sans mot.