Réjean Tremblay n'en peut plus. Son exaspération atteint des sommets alors qu'il observe Geoff Molson tirer profit des fans sans la moindre pression pour gagner.

Pour lui, c'est un affront à l'esprit compétitif du sport. On peut dire ce qu'on veut des Maple Leafs et leur habitude de perdre en première ronde, maisTremblay insiste sur une vérité souvent négligée : Toronto mérite le respect des amateurs québécois...contrairement à Molson et son équipe perdante depuis des lunes.

Tremblay peste contre la naïveté des fans, comme hypnotisés par une croyance aveugle en leur équipe, peu importe ses performances.

Pour lui, le fanatisme sportif ressemble à une religion, poussant même les esprits les plus sensés à proférer des absurdités.

Il ironise sur la fidélité des fans, comparable à celle des croyants qui récitent la Bible sans en comprendre le sens profond.

"Je sais, je sais. La fefanisme pousse l’homme et la femme pourtant sensés et intelligents à dire des conneries. C’est comme une religion. Avez-vous une idée de ce que l’on peut lire dans la Genèse sur la création du monde ? Pourtant, c’est là-dessus qu’on jure dans plusieurs pays du monde de dire la vérité… Toute la vérité." (crédit: BPM Sports)

"Le fefan et le croyant vivent leur foi. Faut pas leur demander de comprendre."

Il n'est pas surpris de voir Geoff Molson s'enrichir, tandis que les fans demeurent dans une forme de pauvreté, spirituelle cette fois.

Molson, selon lui, incarne la soif de victoire et de richesse, tandis que les fans semblent confortables dans la défaite.

"Pas surprenant que Geoff soit milliardaire et le fefan si pauvre. Geoff aime gagner et s’enrichir, le fefan aime perdre…"

Quant à l'argument selon lequel perdre en première série serait bénéfique pour obtenir un meilleur choix au repêchage, Tremblay le rejette avec ardeur.

Pour lui, l'essence même du sport réside dans la volonté de gagner, pas dans celle de perdre pour mieux repêcher.

Il reconnaît cependant le mérite des équipes adverses, même quand celles-ci échouent. Que ce soit les Maple Leafs, toujours en lice en mai, ou les Islanders de Patrick Roy, courageux malgré leurs lacunes, ils méritent tous le respect pour leur engagement et leur détermination.

Tremblay adresse un appel aux fans et aux médias : tant qu'ils seront complaisants envers la médiocrité, les équipes n'auront aucune incitation à se surpasser.

Il leur demande à exiger davantage, à refuser la médiocrité et à réclamer un réel engagement de la part des équipes. Car le jour où les fans en auront assez, Geoff Molson et le CH devront se remettre au travail, sous peine de les voir tourner le dos à leur passion.

Si les partisans deviennent mois naïfs, cela va faire mal au portefeuille de Molson. C'est la seule façon de le faire réagir. Car Molson ne respire et ne vit que pour une chose: "le cash". Tremblay a raison sur toute la ligne.

"N’oubliez jamais que c’est vous, les partisans et les médias traditionnels qui avez la solution. Tant que vous allez être heureux et satisfaits avec un club médiocre, vous allez avoir de quoi vous satisfaire. Pas beaucoup de victoires importantes et beaucoup de dizaines de millions dans les coffres forts du Centre Bell."

"Le jour où vous allez en avoir assez, ils vont être obligés de travailler pour de vrai."

Le vrai problème est que Réjean Tremblay est l'un des seuls journalistes au Québec qui ne se couche pas devant le Canadien de Montréal. 

Le vrai problème est que les journalistes d'aujourd'hui sont exactement comme les fefans. Ils sont à la botte de Molson, son Canadien de Montréal et l'argent infini qui en découle. Peu importe le nombre de défaites qui s'empilent les unes sur les autres....

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