Rencontre d’urgence au Centre Bell: Joshua Roy veut partir à Chicago

Rencontre d’urgence au Centre Bell: Joshua Roy veut partir à Chicago

Par David Garel le 2025-10-01

Tout va se jouer dans les prochains jours. 

Dans les coulisses du Centre Bell, une réunion sous haute tension est planifiée entre Joshua Roy et l’état-major du Canadien de Montréal.

Ce n’est pas une simple discussion sur le développement. Ce n’est pas une banale mise au point. C’est, de l’aveu même du journaliste Anthony Martineau, une rencontre “où ça passe ou ça casse”.

Et si ça casse, ce qui est presque inévitable, Joshua Roy va exiger une transaction.

Le jeune homme de 22 ans, repêché en 2021 et vu comme un vol en cinquième ronde, avait tout donné cet été. Il était arrivé au camp dans la meilleure forme de sa vie, après avoir complètement transformé ses habitudes hors glace.

Fini les soirées. Fini la maison de party de Lafrenière. Fini les excès. Il voulait faire taire les critiques. Il voulait prouver qu’il était un joueur d’impact. Il voulait faire sa place.

Mais Martin St-Louis, lui, avait déjà tourné la page.

Deux matchs. Deux performances timides. Et le couperet est tombé. Retour à Laval. Sans autre forme de procès. Même pas une explication. Même pas un “on va te revoir bientôt”. Juste l’exil, encore. Comme l’an dernier. Comme si les efforts ne comptaient plus.

Et le pire dans tout ça? Joshua Roy ne sait même plus ce qu’on attend de lui. Veut-on qu’il frappe? Qu’il patine comme un Beck? Qu’il tue des punitions? Qu’il devienne un grinder?

“Il ne sait pas exactement ce que l’organisation veut de lui pour percer dans la LNH,” a révélé Martineau à l’émission de Jean-Charles Lajoie.

Ce flou, ce mépris, cette instabilité… ça suffit.

Roy va demander à partir. Et cette fois, personne ne pourra le blâmer.

Parmi les destinations potentielles qui font jaser, une revient constamment sur les réseaux sociaux, dans les DM d’agents, chez les insiders de la LNH : les Blackhawks de Chicago.

Pourquoi? Parce que Joshua Roy et Connor Bedard sont proches. Très proches.

Dans les cercles juniors, ils formaient l’un des duos les plus redoutés de l’équipe Canada junior. La complicité était naturelle. Roy a souvent servi de “catalyseur” pour le jeune phénomène de la LNH. Et Bedard n’a jamais caché son admiration pour la vision du jeu et le flair offensif de Roy.

“C’est un joueur intelligent, créatif, qui sait toujours où aller. J’adore jouer avec lui.” affirmait Connor Bedard, après le Mondial junior 2022

Le message est clair : Bedard veut Roy à ses côtés. Et les Hawks? Ils ont justement de la place dans leur top-9.

Le timing est troublant. Alors que Roy s’apprête à demander une transaction, voilà que les Blackhawks mettent Lucas Reichel sur le marché.

Reichel, 17e choix au total en 2020, ne s’est jamais imposé à Chicago. Trois saisons à flotter entre promesses et déceptions. Il a été testé partout : centre, aile gauche, top-6, bottom-6. Rien n’a cliqué. Et maintenant, le DG Kyle Davidson cherche à lui donner un nouveau départ… ailleurs.

Les Hawks ne cherchent pas à gagner maintenant. Mais ils veulent entourer Bedard avec des jeunes à fort potentiel .Roy cadre dans cette logique. Il est encore jeune. Il est talentueux. Il connaît Bedard. Et il a besoin, lui aussi, d’un nouveau départ.

Tout le monde y voit une transaction “one for one” logique. Roy contre Reichel. Mais… est-ce réaliste?

Mais le Canadien n’a pas besoin de Reichel.

C’est là où ça fait mal. Parce que dans le fond, le Canadien n’a pas besoin d’un autre ailier gauche.

Juraj Slafkovsky est là pour rester.

Patrick Laine, malgré les rumeurs, n’est pas encore sur le départ.

Zachary Bolduc peut jouer à gauche ou au centre.

Alors pourquoi ajouter un Lucas Reichel? Pour le relancer? Pour jouer au casino avec un ancien 1er choix qui patine vite mais qui ne sait pas où aller?

Non. Le CH ne cherche pas un ailier gauche. Le CH cherche un centre. Un vrai. Un joueur capable d’épauler Nick Suzuki. Et ce n’est pas Reichel.

Alors si Roy est échangé, ce ne sera pas pour un Reichel? Ce sera dans un package deal pour un centre ou un espoir prometteur au centre, dans la LNH ou en AHL?

Il ne faut jamais dire jamais. Mais si le CH est intéressé à Reichel, il faudra bien plus que Bedard.

Selon nos informations, Roy a déjà été inclus dans des propositions d’échange.

À Boston, pour Pavel Zacha (proposition refusée malgré le trio Roy-Kapanen-Struble).

À Seattle, conne thrpw-in dans un montage qui incluait Jared McCann.

Même dans une discussion exploratoire avec Pittsburgh sur Sidney Crosby (!), Roy était mentionné comme “élément de complément”.

Le problème? Il est perçu comme un actif en déclin.

Pas parce qu’il n’a pas de talent. Mais parce que le Canadien ne l’utilise pas, ne le valorise pas, ne l’appuie pas. Et les autres clubs le sentent. Roy est devenu un “throw-in”. Un joueur qu’on ajoute pour mousser une offre, mais qu’on ne défend plus.

La réalité, c’est que Joshua Roy est devenu une bombe à retardement. Et sa réunion avec l’état-major du CH pourrait être le détonateur.

S’il sent que Kent Hughes ou Jeff Gorton lui servent encore des phrases creuses, « sois plus robuste », « attends ton tour », « continue de travailler fort », il va claquer la porte.

Il va demander à être échangé. Officiellement. Médiatiquement. Et peut-être par l’entremise de son agent, dans une déclaration publique.

Ce serait un désastre d’image pour le CH. Car Joshua Roy n’est pas un Américain obscur. C’est un produit québécois.Un espoir local. Un jeune aimé du public. Et une transaction forcée serait perçue comme un échec de développement. Une honte. Une rupture avec les fans.

Et maintenant?

Si la rencontre va mal, et tous les signes pointent dans cette direction, le nom de Joshua Roy va déferler sur les fils X des LeBrun, Dreger, Friedman, Martineau, Cloutier et cie.

Et très vite, les clubs vont s’activer. Parce que malgré tout, Roy reste un talent brut.

À Chicago, Bedard fera pression.

À Columbus, on cherche à remplacer… Yegor Chinakhov qui est sur le marché des transactions.

À Vancouver, on cherche un bottom-6 jeune et québécois.

À Nashville, Roy a des partisans internes.

Même à Philadelphia, les rumeurs internes persistent depuis le printemps.

Le marché va s’ouvrir. Et le Canadien, s’il veut éviter le scandale, devra transiger vite.

Cette réunion sera donc plus qu’un simple tête-à-tête. Ce sera un référendum sur la place de Roy dans l’organisation.Une conclusion inévitable. Un point de non-retour.

Et s’il en sort déçu, humilié, incompris… alors oui, Joshua Roy va demander à partir.

Ce sera Chicago. Ou ailleurs. Mais ce ne sera plus Montréal.