Déclaration de Cogeco: la pire nouvelle pour Samuel Montembeault est confirmée

Déclaration de Cogeco: la pire nouvelle pour Samuel Montembeault est confirmée

Par Nicolas Pérusse le 2025-10-20

Ce qui devait n’être qu’une rotation de gardiens banale au sein du Canadien de Montréal s’est transformé en véritable malaise d’équipe.

Un malaise que même les plus loyaux porte-voix du CH ne cherchent plus à maquiller. Lundi matin, à l’émissionLa Commission sur les ondes du 98,5 FM, Martin McGuire a mis des mots sur ce que tout le monde ressent depuis samedi soir : la controverse des gardiens est relancée, et cette fois, l’organisation tente de la camoufler… maladroitement.

La décision d’envoyer Jakub Dobeš devant le filet contre les Sabres de Buffalo au lieu de Samuel Montembeault, a tout d’un message envoyé par Martin St-Louis, même si ce dernier s’est bien gardé de l’exprimer clairement. Et c’est justement ce silence gêné de l’entraîneur qui a fait sursauter McGuire.

« Je suis convaincu que si Samuel Montembeault avait eu une bonne sortie contre les Rangers, il aurait joué contre les Sabres de Buffalo », a lancé McGuire sans détour.

Autrement dit, la rotation prévue a été brisée. Le plan a changé. Et ce changement, bien qu’évident, n’a pas été assumé publiquement par le coach.

McGuire a insisté là-dessus : Martin St-Louis a esquivé toutes les questions qui concernaient son choix de gardien pour le match de lundi.

Aucune déclaration claire, aucun vote de confiance pour Montembeault, même après que ce dernier ait assumé publiquement la défaite contre les Rangers.

Un refus de répondre qui alimente le feu.

Selon McGuire, cette attitude de Martin St-Louis n’a rien de banal. Ce n’est pas un simple choix de mots ou une prudence stratégique. C’est un symptôme clair d’un inconfort interne. Il ne s’agit plus ici d’une rotation normale entre deux gardiens. Il s’agit d’une perte de confiance qui ne dit pas son nom.

« Il y a quelque chose de dérangeant. Le coach évite la question, mais les gestes parlent. Et là, les gestes disent que Dobes est en train de passer devant. »

Ce que Martin McGuire exprime entre les lignes, c’est que l’organisation est en train de faire un virage subtil, mais réel, vers Jakub Dobeš comme solution d’avenir.

Un glissement qui se fait à petits pas, sans annonce officielle, sans conférence de presse, mais qui se manifeste par des décisions concrètes sur l’alignement.

Et cela crée un climat tendu. Car Samuel Montembeault, même s’il n’est pas au sommet de son art en ce début de saison, n’est pas un figurant. Il était un gardien olympique potentiel du Canada (plus maintenant), il vient de signer un contrat de trois ans, et il a sauvé la saison du CH à plusieurs reprises l’an dernier. Or, aujourd’hui, il est relégué en silence.

Et comme si la déclaration de Martin McGuire ne suffisait pas à donner du poids à cette interprétation, Danny Dubé. son collègue de toujours chez Cogeco, a enfoncé le clou. En ondes, dans un rare moment de franchise non filtrée, l’ancien entraîneur n’a pas hésité à dire ce que plusieurs analystes refusent encore de formuler :

« Montembeault a perdu son filet. »

Pas perdu temporairement. Pas en pause de performance. Non. Perdu. Point final.

Ce constat est lourd de conséquences. Il suppose que le filet du Canadien appartient désormais à Jakub Dobeš… et que la suite des choses ne dépendra pas seulement des performances de Montembeault, mais d’un retournement complet de dynamique.

Dubé, pourtant généralement modéré dans ses interventions, a laissé entendre que ce changement de garde, même non officiel, est déjà entériné dans la tête du personnel d’entraîneurs. Et que la suite du voyage dans l’Ouest canadien pourrait très bien marquer le début de la fin pour Montembeault comme gardien numéro un.

Certains partisans plus nostalgiques ont fait un parallèle troublant. Dans le passé, Carey Price, lui aussi, était à l’origine de nombreuses controverses silencieuses pour cacher ses blessures ou ses problèmes de dépendance.

Des décisions inexpliquées, des rotations inhabituelles, des matchs reposés sans justification claire… Et toujours, un même réflexe : le silence organisé.

Mais à l’époque de Price, ce silence était respecté car il était le gardien indiscutable, protégé par le prestige de son talent. Aujourd’hui, dans le cas de Montembeault, ce silence est perçu comme un désaveu. Comme un refus de l’assumer.

Et c’est là que réside le plus grand danger pour le Canadien : perdre Montembeault non seulement sur le plan des performances, mais aussi sur le plan émotionnel et relationnel.

À l’entraînement, lundi matin, Samuel Montembeault faisait peine à voir. Il est resté sur la glace plus longtemps que les autres, comme un soldat puni, comme un vétéran en attente de pardon. 

Il ne dégageait aucune énergie. Son langage corporel trahissait un homme atteint. Pendant que Dobes quittait la glace, acclamé et souriant, Montembeault, lui, s’enfonçait dans le doute.

Le plus troublant dans toute cette affaire, c’est que les médias traditionnels ont fini par rejoindre les médias alternatifs dans le constat brutal : la guerre des gardiens est de retour à Montréal.

Qub Radio. BPM Sports. La Presse. TVA Sports. Radio-Canada. Tous ont abordé la question ouvertement dans les dernières 24 heures. Le ton n’est plus à la patience. Le doute n’est plus voilé. Et c’est Samuel Montembeault qui est au cœur de cette tempête.

Pire encore, même les fans sur les réseaux sociaux se sont retournés contre lui. Certains comptes influents, qui ont toujours défendu Montembeault, ont été cinglants à l’égard de Montembeault. Et la fracture semble irréversible.

Le voyage dans l’Ouest canadien pourrait être le théâtre de la décision finale. Si Jakub Dobeš performe bien contre Buffalo, il est presque assuré d’avoir le départ du 22 octobre contre les Flames. Et s’il gagne à nouveau lors de ce second match, il deviendra de facto le gardien titulaire du Canadien.

À ce moment-là, il sera trop tard pour revenir en arrière. Et Montembeault le sait. C’est pour cela qu’il semble déjà abattu. Ce n’est pas la compétition qui l’écrase. C’est l’évidence qu’il est en train de la perdre.

L’erreur de Martin St-Louis, dans toute cette affaire, n’est peut-être pas dans son choix de faire jouer Dobeš. Après tout, c’est un choix logique si l’on regarde les performances. Non, l’erreur est dans le refus d’assumer publiquement la décision.

Refuser de dire les vraies choses, c’est prolonger inutilement le malaise. C’est créer une ambiance de non-dits qui finit par miner la confiance, autant chez les joueurs que chez les partisans. Et c’est surtout exposer un joueur, ici Montembeault, à la critique la plus violente, sans aucune défense.

Et même des vétérans des médias comme Martin McGuire, qui ont vu passer mille controverses dans ce marché intense, ne peuvent s’empêcher de le dire : il y a quelque chose qui cloche. Quelque chose qui dérange.

Attachez votre tuque. La controverse ne fait que commencer...