- Simon Després conseille à Jonathan Drouin d'aller en Europe.

- L'ancien défenseur de la LNH faisait lui aussi de la grosse anxiété.

- Sa vie a changé depuis qu'il est en Europe.

- Després est passé par Bratislava, Cologne, à Oskarshamn, à Berlin....et joue maintenant à Villach, un petit village en Autriche.. 

- Aux prises avec des problèmes d'addiction, puis de santé mentale, Després a retrouvé la sérénité loin de l'Amérique du Nord et de la pression lié à la LNH.

"J'évolue présentement dans la ICE Hockey League (International Central European Hockey League), qui compte 12 formations réparties en Autriche, Italie, Slovénie et Hongrie, et je joue pour le EC VSV  (le EC IDM Wärmepumpen VSV). Je suis présentement en séries éliminatoires."

«C’est bien pour moi. C’est un environnement qui est bon pour mon bien-être, a souligné Després lors d’un entretien avec le TVASports.ca. Le niveau de stress est beaucoup moins élevé qu’en Amérique.»

«Le niveau de hockey n’est peut-être pas aussi élevé qu’en Amérique, surtout dans la Ligue nationale évidemment. Le style de jeu est différent. On joue sur une grande patinoire, c’est beaucoup moins physique. Iil y a beaucoup moins de violence, il n’y a presque aucune bataille."

"Malgré le fait que j’aurais préféré jouer plus longtemps dans la Ligue nationale, je suis encore capable de pratiquer mon sport à un haut niveau et je peux le faire en voyageant et en vivant dans différentes cultures.»

"J'ai un logement meublé, une voiture. Les salaires varient entre 25 000 et 200 000 euros, net.Dans la LNH, je mettais dans mes poches «35 cents sur la piastre»

- Depuis 2017, où les Ducks ont racheté le contrat de Després  (cinq ans et 18,5 millions $), le Québécois empoche 662 500$ par année depuis 2017 (jusqu’en 2025.)

- Imaginez..

- Il a joué une seule partie sur ce contrat.

«J’ai communiqué avec plusieurs équipes, je pense quatre ou cinq. Sauf que c’était tous des essais professionnels, a-t-il confié. C’était tout nouveau pour moi, cette situation, et tout se passait très vite. Je n’étais pas vraiment enclin à aller sur un essai professionnel à ce stade de ma carrière en n’ayant pas joué une saison complète. J’ai décidé de prendre un pas en arrière pour revenir plus fort."

«Je m’étais dit que j’irais jouer dans la KHL. Je trouvais que ça serait une belle expérience pour moi. Et ça l’a été. J’ai tellement appris. J’ai été contacté par quelques équipes de la LNH après mon rachat de contrat, mais j’ai décidé de ne pas les prendre.

Il fallait que je reparte presque à zéro. On m’avait mentionné, quand j’ai fait des appels, qu’il aurait fallu que je joue trois ans dans la Ligue américaine avant de retourner dans la LNH. Je me suis souvenu de ce que ça m’avait pris pour atteindre la LNH. Ça n’avait pas été un chemin facile.»

"Après mon année dans la KHL, j’avais eu des problèmes avec des modes de paiement de l’équipe, ça avait pris quasiment trois ans avant de recevoir toute ma paie, s’est remémoré l'auteur de six buts dans la LNH. J’ai pu voir plein de places en Russie, ç’a été une année très intéressante. Mais je m’étais dit que s’il y avait une équipe dans la Ligue nationale avec laquelle j’aimerais gagner la coupe Stanley, ça aurait été avec les Canadiens de Montréal."

«J’ai fait les démarches pour m’essayer avec le grand-club. J’ai fait le camp et ça n’a pas fonctionné, je n’ai pas fait l’équipe. Je garde de très bons souvenirs. J’ai beaucoup appris. Je sens que je me suis vraiment amélioré en tant que joueur de hockey. Le niveau de pression qu’il y avait pour jouer pour les Canadiens de Montréal est nettement supérieur à n’importe où. Quand j’ai joué à Berlin en finale, les arénas sont pleins, la pression est là, je m’étais dit que j’avais essayé de jouer avec le grand-club des Canadiens de Montréal, je ne ressentais pas la pression. Ç’a été une très bonne expérience pour moi.»

«Dans mon temps, avec l’organisation des Penguins de Pittsburgh, je pense que j’ai, pendant les trois années de mon contrat d’entrée, été rappelé et cédé 25 fois, s'est remémoré le Québécois. C’est un environnement qui est très difficile mentalement et physiquement. Dans ce temps-là, il y avait trois matchs en trois soirs, le voyagement, c’est très propice à avoir des blessures. Je ne voyais pas un avenir pour moi dans cette ligue. 

«J’avais déjà accompli mon but d’avoir un gros contrat dans la Ligue nationale. J’ai tourné la page sur ce rêve de poursuivre ma carrière dans la Ligue nationale. Je m’étais dit qu'en continuant ma carrière en Europe, que j’allais avoir une plus longue longévité de carrière et une meilleure santé.»

«Je ne considère pas que ça n’a pas fonctionné, a philosophé Després. Je suis très satisfait de ma carrière dans la Ligue nationale. Quand j’ai fait partie d’équipes dans la LNH, on était toujours une équipe de première place. La plupart du temps, j’étais un joueur de soutien, particulièrement avec les Penguins. Quand il y avait un joueur blessé, j’étais capable de rentrer et de performer. Je n’ai jamais vraiment eu un rôle régulier avec cette équipe. 

«Ç’a été un parcours de rêve. Des fois, on demande à du monde qui tu aimerais être pour une journée. Je n’aurais pas changé ma vie pour n’importe qui. J’ai vécu une vie de rêve (dans la LNH), (je suis) très privilégié d’avoir vécu ce que j’ai vécu et je suis très fier de ce que j’ai accompli (et) toutes les personnes que j’ai rencontrées en cours de route. C’est une très belle vie.»

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