La controverse entourant le Stade Olympique atteint de nouveaux sommets avec la révélation que le coût du remplacement du toit dépassera dangereusement le milliard de dollars, une somme qui suscite des interrogations et des inquiétudes légitimes parmi les contribuables.

Lorsque la ministre du Tourisme Caroline Proulx a annoncé un montant de 870 millions de dollars en février pour ce méga-projet, elle omettait de mentionner des détails cruciaux qui viennent maintenant à la lumière grâce à une enquête approfondie menée par le Bureau d’enquête du Journal de Montréal.

En effet, le contrat conclu entre le gouvernement et les entreprises Pomerleau et Canam révèle que des éléments essentiels, tels que la ventilation, l'éclairage, l'électricité et les haut-parleurs de l'anneau technique, ne sont pas inclus dans le coût initial.

Cette omission soulève des questions sur la transparence et la gestion des fonds publics, car ces équipements sont indispensables pour l'utilisation fonctionnelle du stade.

Le fait que ces coûts ne soient pas inclus dans le montant global annoncé suggère une sous-estimation délibérée ou une négligence dans la planification du projet.

De plus, des "projets adjacents" identifiés par le Parc olympique, tels que la reconfiguration ou le remplacement des gradins et la réfection de l'illumination architecturale de la toiture métallique, ajoutent une couche supplémentaire de dépenses potentielles.

Les contribuables sont en droit de demander des explications claires sur ces coûts supplémentaires et sur la façon dont ils seront financés.

Lors des débats budgétaires à l'Assemblée nationale, le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a admis qu'il y aurait des dépenses additionnelles, mais sans fournir de détails sur les montants précis. Cette incertitude ne fait qu'accroître les préoccupations quant à la gestion financière du projet.

Alors que les retombées économiques prévues du Stade olympique ont été citées comme justification pour ces dépenses, il est impératif que le gouvernement fournisse une justification détaillée et transparente de chaque dollar dépensé.

Les contribuables méritent d'avoir une compréhension claire et complète de la manière dont leur argent est utilisé pour ce projet colossal.

Cette révélation choquante met en lumière la nécessité d'une surveillance accrue et d'une explication des comptes rigoureuse dans la gestion des fonds publics, afin d'éviter les dépassements budgétaires et les scandales financiers.

Les Québécois ont le droit de savoir combien coûtera réellement le remplacement du toit du Stade olympique et d'exiger une gestion responsable de leurs ressources financières.

Après tout, c'est eux qui payent pour cette "poubelle en béton".

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