Signature record: Kirill Kaprizov marque l'histoire de la LNH

Signature record: Kirill Kaprizov marque l'histoire de la LNH

Par David Garel le 2025-09-30

Bombe médiatique dans la LNH!

Kirill Kaprizov signe un contrat record avec le Wild du Minnesota, faisant de lui le joueur le mieux payé de l'histoire de la LNH.

On parle d'un salaire annuel à 17 millions de dollars.

8 ans et 136 millions de dollars. Un sommet absolu dans l’histoire de la LNH.. Un tremblement de terre dans l’univers contractuel de la LNH. Et surtout, un coup de canon qui vient de dynamiter tous les repères établis depuis le contrat de Connor McDavid.

On savait que le dossier Kaprizov allait s’envenimer. On savait que son refus de l’offre initiale de 128 M$ sur huit ans n’était pas banal.

Mais ce que personne n’avait vu venir, c’est que le Wild allait plier l’échine jusqu’à ce point. Ils ont craqué. Ils ont ouvert le coffre-fort comme jamais auparavant.

Et maintenant, chaque DG de la Ligue doit réévaluer sa stratégie salariale. Chaque comparatif, chaque extension planifiée, chaque négociation en coulisse vient de voler en éclats.

Selon plusieurs sources bien placées, dont Pierre LeBrun, l’offre de 136 M$ a été acceptée dans les dernières heures après que les discussions aient atteint un point de rupture.

Le Wild craignait de perdre leur joueur-franchise pour rien, à quelques mois de l’autonomie complète. Et surtout, en coulisses, des soupçons de maraudage et d’approches illégales (tampering) avaient commencé à circuler.

Les Rangers, les Blackhawks… même les Kings surveillaient le dossier. L’agent de Kaprizov a joué ses cartes avec brio.

Mais voilà. À 17 millions de dollars, Kaprizov devient le joueur actif le mieux payé de la LNH, devant McDavid. Et même si McDavid est encore considéré comme le meilleur joueur au monde, l’écart se resserre dans les chiffres.

Le capitaine des Oilers empochait jusqu’ici 12,5 M$ par année. Avec la hausse du plafond à 95 M$ (104 M$ la saison prochaine, 113 M$ la suivante), Kaprizov a pris la Ligue de vitesse.

Il fallait voir les visages à Edmonton lorsque la nouvelle a été confirmée. Connor McDavid, qui sera libre de tester le marché à l’été 2026, voit soudainement sa propre valeur revalorisée de façon brutale.

Déjà, les projections les plus agressives parlaient de 15 à 16 millions par saison. Mais maintenant? C’est 18, 19, voire 20 M$ que McDavid pourrait exiger.

Et s’il décide de signer à court terme pour maximiser ses revenus sur plusieurs années, les Oilers ne seront peut-être pas capables de suivre.

Même situation à Toronto. Auston Matthews a récemment signé pour 13,25 M$ sur quatre ans. Un montant qui semblait astronomique… jusqu’à aujourd’hui. Ses agents doivent s’arracher les cheveux.

À l’été 2028, Matthews pourrait lui aussi viser le territoire des 20... à 25 M$. Et William Nylander, qui vient de parapher une entente de 11,5 M$, pourrait déjà sembler sous-payé.

Et parlons de Jack Hughes au New Jersey. L’un des jeunes centres les plus productifs de la Ligue est attaché à un contrat d’à peine 8 M$ par saison jusqu’en 2030.

Avec l’effet Kaprizov, Hughes devient l’aubaine suprême de la LNH. Mais son frère Luke Hughes, lui, n’a pas encore signé son prochain contrat. Et maintenant, le DG Tom Fitzgerald sait qu’il ne pourra pas jouer sur la même échelle salariale.

Ils sont nombreux, ces joueurs qui espéraient un gros contrat… mais qui risquent maintenant de revoir leurs attentes à la hausse. 

Kyle Connor à Winnipeg, Adrian Kempe à Los Angeles, Martin Necas au Colorado… Tous ces gars-là vont un jour cogner à la porte avec la même logique : si Kaprizov vaut 17 M$, alors moi, je vaux au moins X.

Et ça ne touche pas seulement les joueurs étoiles. Les comparatifs explosent aussi dans les strates secondaires. Un ailier de 60 points par année ne coûtera plus 5 ou 6 M$… mais peut-être 7 ou 8. Les joueurs autonomes de soutien vont demander davantage. Les agents vont pousser. Et les DG vont suffoquer.

Montréal regarde tout ça… et sourit?

Au Québec, les réactions sont mitigées. Certains voient dans le contrat Kaprizov la confirmation que le Canadien ne pourra jamais attirer de gros noms à ce prix. D’autres, au contraire, y voient une occasion.

Pourquoi? Parce que le CH n’a pas encore commis l’erreur de surpayer une vedette trop tôt. Nick Suzuki est à 7,875 M$, Cole Caufield à 7,85 M$. Et Ivan Demidov, s’il devient une superstar, coûtera très cher… mais pas avant 2027 ou 2028. Kent Hughes a donc une marge de manœuvre stratégique que d’autres clubs n’ont plus.

Mais il y a aussi l’effet Panarin, comme on l’a évoqué. Le contrat démesuré de Kaprizov pourrait forcer les Rangers à se débarrasser d’Artemi Panarin plus tôt que prévu, afin d’ouvrir la porte à un nouveau cycle salarial.

Car Panarin va demander cher... très cher...

Et le Russe, lui, a déjà été recruté par Jeff Gorton dans une autre vie. Ce lien personnel, cette dynamique de confiance, pourraient faire de Montréal un candidat hors-pair. 

Et maintenant, le plafond explose.

Ce contrat Kaprizov aurait été impossible il y a deux ans. Mais avec un plafond salarial à 95 M$ en 2025-2026, et une projection à 113 M$ d’ici 2027, les joueurs reprennent le pouvoir. Les propriétaires le savent. Les DG s’inquiètent. Et les partisans se divisent.

Faut-il vraiment donner 17 M$ par saison à un joueur qui n’a jamais franchi le cap des 110 points? Est-ce que le Wild vient de se tirer dans le pied pour huit saisons?

Ou est-ce plutôt un investissement visionnaire, fondé sur la hausse des revenus, des droits TV, du streaming, et du pari que Kaprizov sera le visage de la LNH post-McDavid?

Que l’on soit pour ou contre, ce contrat marque un tournant. La LNH entre dans une nouvelle ère financière, où les jeunes vedettes n’auront plus peur de demander des chiffres à deux chiffres. L’inflation des salaires est désormais inévitable.

Et pendant que Bill Guerin célèbre sa victoire avec Kaprizov, d’autres DG pleurent leurs comparatifs explosés. Connor McDavid, lui, n’a rien dit encore. Mais on devine le sourire discret qui s’est dessiné dans son visage...