Steven Stamkos sur le marché : Montréal rayé de la carte par Elliotte Friedman

Steven Stamkos sur le marché : Montréal rayé de la carte par Elliotte Friedman

Par André Soueidan le 2025-11-05

Steven Stamkos est peut-être sur le marché… mais Montréal ne l’est clairement pas dans ses plans.

C’est Elliotte Friedman qui a lancé cette douche froide lundi, dans l’émission Oilers Now :

« Dans le cas de Stamkos, si jamais une équipe avait un centre capable de lui faire la passe, je pense que tout le monde ici se pencherait sur la question. »

Traduction libre : pas de centre = pas d’intérêt. Et ça, pour le Canadien de Montréal, c’est une gifle bien sentie.

Stamkos n’est pas un joueur qu’on doit supplier.

Il a gagné, il a dominé, il a marqué l’histoire à Tampa Bay.

Aujourd’hui, à 35 ans, il n’a plus rien à prouver… sauf peut-être qu’il peut encore gagner dans un autre uniforme.

Il a signé un contrat de 4 ans à 8 millions par saison avec Nashville, jusqu’en 2029.

Mais voilà : les Predators jouent en dessous de ,500, sont déjà dans l’ombre dans l’Ouest, et l’ambiance commence à se détériorer.

On chuchote à Nashville qu’un changement de cap pourrait s’imposer si la spirale se poursuit.

Mais si Stamkos devait bouger, ce ne serait pas pour se retrouver dans une équipe qui cherche un centre.

Ce serait pour jouer AVEC un centre élite. C’est ça, son critère.

Et à ce chapitre, le CH n’a tout simplement pas le profil.

On vient à peine de se sortir du malentendu Patrik Laine, qui n’avait pas de centre naturel pour le faire briller.

Pourquoi Stamkos irait se replonger dans la même situation?

Et pourtant, depuis deux jours, à Montréal, plusieurs relaient des rumeurs voulant que Steven Stamkos puisse venir remplacer Patrick Laine.

Une hypothèse complètement déconnectée de la réalité actuelle, surtout à la lumière des propos d’Elliotte Friedman.

Pour que ce scénario ait le moindre sens, il faudrait que le Canadien fasse deux acquisitions majeures : un deuxième centre crédible et Steven Stamkos.

C’est une opération qui demande non seulement de vider la banque d’espoirs, mais aussi de sacrifier des joueurs en pleine ascension comme Oliver Kapanen.

On ne parle plus ici de Joshua Roy ou d’un coup d’audace. On parle d’un virage massif dans la stratégie de Kent Hughes. Un virage qui ne cadre avec rien de ce qu’il a montré jusqu’ici.

Aujourd’hui, Montréal est en quête d’un centre gaucher, top‑6, capable de gagner des mises au jeu importantes, de soutenir Ivan Demidov... C’est ça la priorité.

Pas un ailier droit de 35 ans qui cherche un passeur élite.

Et même si, par miracle, Stamkos s’intéressait à Montréal, la logique tactique ne tiendrait pas la route.

Ivan Demidov est en train de forcer la main de Martin St-Louis pour jouer sur le premier trio. C’est un futur joueur de concession.

Tu ne vas pas ralentir sa progression pour loger Stamkos.

C’est justement ce genre de contradiction qui a coulé l’expérience Laine.

L’alignement du CH n’est pas prêt à accueillir une vedette vieillissante qui exige un rôle précis. Montréal cherche à bâtir, pas à rafistoler.

Reste le cas de Nashville. L’équipe est 6e de sa division, en dehors du portrait des séries, avec un rendement sous les attentes malgré les dépenses estivales.

Barry Trotz pensait avoir relancé son club avec Stamkos, Marchessault et compagnie.

Mais la mayonnaise ne prend pas.

Stamkos a encore de la valeur sur le marché. Et s’il commence à lancer des messages indirects par l’entremise d’analystes comme Friedman, c’est peut-être qu’il commence à se poser des questions.

Mais ce ne sont pas des questions qui concernent Montréal.

Le CH et Stamkos sont dans deux trajectoires opposées.

L’un bâtit autour de Demidov, Slafkovsky, Hutson. L’autre veut ajouter une bague à son doigt.

Et au milieu, il y a une réalité que même les plus passionnés doivent admettre : Montréal n’est pas un point d’arrivée pour les joueurs qui ont encore des ambitions de championnat.

Elliotte Friedman a simplement mis des mots là-dessus. Et parfois, il faut l’entendre pour le croire.

À suivre