Steven Stamkos tout proche de Montréal: Martin St-Louis prépare son trio

Steven Stamkos tout proche de Montréal: Martin St-Louis prépare son trio

Par David Garel le 2025-11-18

Steven Stamkos se rapproche de Montréal.

Pendant des semaines, on répétait que Montréal n’était pas intéressé. Que Kent Hughes ne voulait pas d’un vétéran ralenti. Que le contrat de huit millions par saison jusqu'en 2028 était un obstacle infranchissable. Que la priorité restait Ryan O’Reilly.

Mais depuis soixante-douze heures, tout a basculé. Steven Stamkos est redevenu un nom prioritaire dans l’état-major du Canadien, et ce revirement s’explique entièrement par un détail que personne n’avait vu venir : le remaniement brutal des trios par Martin St-Louis, qui a séparé Suzuki, Caufield et Slafkovský pour la première fois en presque un an.

Ce n’était pas une expérience. Ce n’était pas un électrochoc. Et ce n’était surtout pas une punition envers Slafkovský. C’était un test stratégique à peine voilé, un test que seuls les DG attentifs décodent immédiatement : Montréal voulait voir si le trio Slafkovský-Demidov-Kapanen pouvait fonctionner à long terme, parce que si la réponse était oui, cela ouvrait définitivement la porte à un ajout externe sur le premier trio et cet ajout, c’est Steven Stamkos.

Ce qui a suivi à Columbus a confirmé ce que le Canadien voulait savoir. Demidov a encore livré une performance inéressanre, Kapanen a marqué, et Slafkovský, pour la première fois depuis des mois, n’avait plus l’air d’un passager.

Il ressemblait à un joueur libéré, placé sur une ligne où il ne portait plus la responsabilité émotionnelle du trio, mais où il devenait un élément complémentaire dynamique.

Tout le monde dans l’organisation a vu la même chose : Slafkovský avec Demidov et Kapanen, ça fonctionne. Et dès que cette certitude s’installe, une autre logique s’impose automatiquement : si Slafkovský reste à gauche de Demidov, le poste vacant aux côtés de Suzuki et Caufield peut enfin être offert à un vrai buteur top-6, un vétéran dangereux, un joueur capable d’alléger la charge offensive du duo, quelqu’un qui comprend les patterns de jeu de coéquipiers élites et qui peut frapper sur réception sans tuer les séquences.

Ce joueur, ce n’est pas Zachary Bolduc. Tout le monde le sait, dans le vestiaire comme dans la haute direction : Bolduc n’a ni le Hockey IQ, ni le talent, ni la complémentarité pour jouer en permanence dans un trio élite.

C’est un bon ailier de 3e trio, un marqueur secondaire, pas un sniper pour Suzuki et Caufield. Ce rôle, ironiquement, correspond parfaitement à Steven Stamkos, à condition que son salaire soit retenu, ce que Nashville est maintenant prêt à faire.

Et c’est là où tout devient explosif : depuis que Jeff Marek a lancé la bombe selon laquelle Montréal et Vancouver sont les deux destinations finalistes pour Stamkos, le vent a complètement tourné.

Marek, malgré son départ de Sportsnet, reste l’un des insiders les plus connectés à la structure Rogers. Il a été le bras droit d’Elliotte Friedman pendant plus d’une décennie.

Quand il affirme que le Canadien est « extrêmement agressif », ce n’est pas une formule exagérée : c’est un signal clair que Kent Hughes est passé d’une posture d’observation à une posture offensive.

Et quand Marek ajoute que Stamkos, à 5 ou 5,5 millions si Nashville retient la moitié du salaire, devient soudainement un ajout réaliste, on comprend pourquoi cette rumeur, jadis ridicule, redevient une possibilité de plus en plus proche de la réalité..

Surtout que Stamkos a déjà admis que s'il accepte une transaction, c'est pour jouer avec des créateurs offensifs, une façon polie de dire qu’il est tanné de jouer avec Erik Haula et Jonathan Marchessault, avec qui il ne s'entend pas du tout.

Ce genre de phrase, provenant d’un joueur qui a toujours entretenu une réputation de diva silencieuse à Tampa Bay, énerve les dirigeants des Predators au plus haut point. Voilà pourquoi Barry Trotz veut absolument l'échanger.

Et quand Elliotte Friedman révèle que Stamkos n’acceptera une transaction que s’il joue avec un passeur élite, tout le monde comprend qu’il parlait d’Ivan Demidov.

Mais Stamkos pensait que le premier trio du CH était figé. Maintenant que Martin St-Louis lui donne de la place, clairement Stamkos rêve de retrouver son ancien mentor chez le Lightning.

C’est d’autant plus vrai que Stamkos n’a jamais caché son admiration pour le CH du CH, qu'il a toujours considéré comme un grand frère,

Il n’a jamais caché le respect immense qu’il porte à Vincent Lecavalier, maintenant au sein de la direction du CH.

Et il n’a jamais fait mystère du fait que Montréal représente, pour lui, une destination émotionnelle, un retour à des racines symboliques qui ont façonné sa carrière.

C’est ce mélange rare (stratégie, émotion, opportunité, alignement tactique) qui explique pourquoi Renaud Lavoie a annoncé que le Canadien « travaille très fort » sur une transaction imminente.

Ce n’est pas un hasard si Lavoie parle plus d’une transaction que d’un ballottage. Ce n’est pas un hasard si les lignes ont été chamboulées juste avant que ces rumeurs prennent de l’ampleur. Ce n’est pas un hasard si le Canadien veut absolument « demeurer à flot » malgré les blessures : c’est la période parfaite pour accélérer un ajout offensif.

Et surtout, ce n’est pas un hasard si O’Reilly n’est plus considéré comme la meilleure option. Stamkos, malgré son âge, demeure une menace offensive supérieure. Il a récolté 81 points il y a deux ans en jouant avec Anthony Cirelli comme centre.

Si Stamkos peut faire 81 points avec Cirelli, imagine-le avec Suzuki comme pivot et Caufield comme finisseur primaire. Et rappelons-le : Stamkos a marqué 40 buts cette même saison, encore une fois avec Cirelli.

Suzuki est meilleur que Cirelli. Caufield est mille fois plus dangereux que Brandon Hagel à cet âge. Et Demidov, dans ce scénario, n’est pas relégué : il est utilisé pour ancrer la deuxième ligne avec Slafkovský et Kapanen, donnant au Canadien une structure de top-6 que la LNH n’a pas vue à Montréal depuis les années Kovalev–Koivu.

Le plus ironique, c’est que ce revirement place Montréal dans une position inattendue : la possibilité d’ajouter une ancienne superstar à bas prix parce que Nashville est désespérée.

Les Predators sont en chute libre, les vétérans sont surpayés, la reconstruction est inévitable, et Stamkos est devenu un passif salarial dont Barry Trotz veut se débarrasser pour ouvrir la voie à l’avenir.

Le Canadien est donc en position de force, et pour une rare fois, le rêve de Stamkos s’aligne avec l’intérêt stratégique du CH.

Et lorsque ces deux forces s’alignent, une transaction cesse d’être une fiction. Elle devient une question de timing.

Steven Stamkos qui retrouve Martin St-Louis à Montréal? Digne d'un film d'Hollywood...