Surprise à Montréal: un gardien vétéran à la place de Jakub Dobes

Surprise à Montréal: un gardien vétéran à la place de Jakub Dobes

Par Marc-André Dubois le 2025-06-27

À Montréal, l’été 2025 devait être celui de la confirmation. Celui où Jakub Dobes allait enfin prendre sa place comme véritable adjoint à Samuel Montembeault.

Celui où le Canadien allait miser sur ses jeunes, tourner le dos aux solutions temporaires et miser sur son avenir. Mais ce rêve vient d’exploser en mille éclats. Et c’est un orage violent qui gronde au-dessus de la tête de Dobes.

Selon plusieurs sources, le Canadien de Montréal explore activement le marché des gardiens vétérans, que ce soit via les agents libres ou une transaction surprise.

Et cette seule donnée suffit à semer le doute dans tout l’état-major : Jakub Dobes ne semble plus faire partie des plans immédiats.

Pire encore : même Samuel Montembeault n’est plus considéré comme intouchable. On cherche du renfort. On cherche une béquille. On cherche une assurance. Et ça, c’est un aveu brutal et sans pitié pour le tandem.

Le club n’a rien dit officiellement. Mais ses gestes parlent plus fort que n’importe quel communiqué. En coulisses, on évalue des options. On parle à des agents. On scrute les disponibilités. Tout ça pour trouver un gardien capable de soutenir Montembeault, voire même de lui chauffer les jambières si les performances ne suivent pas.

Résultat : Dobes est brutalement renvoyé dans la colonne des « pas prêts ». Et l’ironie, c’est qu’il n’a rien fait de mal. Son développement progresse normalement. Il a montré de belles choses à Laval, puis à Montréal.

Il est encore jeune. Mais dans la jungle de la LNH, ça ne suffit pas. Le CH ne veut pas rater sa fenêtre de progression. Et surtout, Martin St-Louis veut gagner. Maintenant.

Il suffit de regarder la liste des gardiens disponibles pour comprendre à quel point le CH est dans une logique de court terme. Voici les vétérans actuellement libres sur le marché des agents libres :

Jake Allen (New Jersey, 34 ans) : ex-du CH, toujours aussi fiable. Mais il ne reviendra pas selon ce qu'on nous dit.

Ville Husso (Anaheim, 30 ans) : irrégulier, mais expérimenté.

Alex Georgiev (San Jose, 29 ans) : sortie catastrophique à Colorado, mais pourrait rebondir dans un rôle de 1B.

Anton Forsberg (Ottawa, 32 ans) : solide remplaçant, profil parfait pour Montréal. Il veut un nouveau challenge.

Dan Vladar (Calgary, 27 ans) : encore jeune, mais déjà 105 matchs dans la LNH. Il pourrait être tenté par une aventure à Montréal vu qu'il y verrait une opportunité de tasser Montembeault.

Ilya Samsonov (Vegas, 28 ans) : talent brut, mental fragile.

Vitek Vanecek (champion de la Coupe Stanley), David Rittich, James Reimer, Alex Lyon, Matt Murray…

La liste s’allonge, et chaque nom est une claque en pleine figure pour Dobes.

On ne parle pas ici de superstars. On parle de gardiens moyens, voire déclinants, mais qui ont ce que Dobes n’a pas : de l’expérience dans la LNH.

Le Canadien ne cherche pas la perfection. Il cherche le moindre filet de sécurité. Et ce simple réflexe prouve que la confiance est rompue.

Et Montembeault dans tout ça?

Le cas de Samuel Montembeault est tout aussi troublant. Officiellement, il est le numéro un. Mais dans les faits, son statut est fragile.

Le CH ne lui donne pas un vrai adjoint, mais cherche plutôt un vétéran capable de le remplacer au besoin. C’est un signal très clair : Montembeault est sur la sellette.

Rappelons que plusieurs rumeurs l’ont placé au cœur de transactions farfelues, notamment :

Avec Utah, dans un ensemble impliquant les choix 16 et 17 ainsi que Logan Mailloux, pour obtenir le 4e choix total et repêcher Caleb Desnoyers.

Avec Edmonton, en retour de Ryan Nugent-Hopkins, alors que les Oilers cherchent désespérément un gardien fiable.

Dans ces deux scénarios, Montembeault est traité sur les réseaux sociaux comme une monnaie d’échange, pas comme un pilier de la reconstruction. C’est un autre choc psychologique pour lui… et un autre clou dans le cercueil de Dobes.

Ce serait une chose de dire que Dobes est destiné à Laval comme numéor un. Mais même ce scénario est incertain. Parce qu’à Laval aussi, le filet est congestionné. Jacob Fowler va y passer la saison complète. Il est considéré comme l’espoir #1 devant le filet. Et le club veut lui donner une grosse charge de travail.

Que reste-t-il alors à Dobes? Une rotation? Un rôle marginal? Une saison de stagnation?

Cayden Primeau, lui, est déjà parti.

Comment expliquer une telle confusion?

Certains observateurs pointent du doigt l’état-major. Kent Hughes et Jeff Gorton ont multiplié les messages contradictoires.

On parle de développement… mais on agit dans la peur. On veut bâtir avec les jeunes… mais on multiplie les pansements vétérans.

Résultat : Dobes est sacrifié au nom de l’urgence. Montembeault est malmené. Et l’ensemble de la structure de développement des gardiens tremble.

Il est permis de se demander si le CH n’a pas perdu le fil. Si l’obsession de sécuriser les résultats trop rapidement ne vient pas briser la patience nécessaire à bâtir une dynastie.

Pour Dobes, cette séquence est tout simplement humiliante.

On ne lui dit pas clairement qu’il est écarté. Mais tout, absolument tout, indique que le club ne croit pas en lui pour seconder Montembeault. Et dans cette ligue, les messages non-dits font plus mal que les discours.

Il voit son nom disparaître des projections.

Il entend les rumeurs sur le marché.

Il regarde Fowler lui voler la vedette à Laval.

Et il attend… en silence.

C’est le cercle vicieux du développement précipité. On ne protège pas son gardien. On l’expose. Et on le brûle.

Ce cauchemar est encore évitable. Mais à voir la tournure des événements, il semble déjà en marche.

À l’été 2025, alors que toutes les discussions tournent autour des gros noms à l’attaque et en défensive, le poste de gardien du Canadien de Montréal explose en silence. Et au centre de cette explosion, un nom revient sans cesse : le pauvre Dobes.

Lui, qui devait être le visage de l’avenir, se retrouve coincé entre un Montembeault sous pression et une direction obsédée par refaire les séries.

Cruel...