Jean-Charles Lajoie annonce sur les ondes de TVA Sport que les Nordiques de Québec deviendront la 36e équipe de la LNH.
"Québec obtiendra la 36e équipe de la LNH".
Dans une envolée spectaculaire en direct de TVA Sports, a voulu raviver l'espoir du retour des Nordiques dans la capitale nationale.
Il s’est lancé avec une conviction étonnante, annonçant presque comme un fait accompli que Québec retrouvera un jour son équipe de hockey.
Mais derrière cet élan se cache une réalité bien plus sombre : Lajoie semble déconnecté de la réalité du marché et de la position de la LNH, faisant preuve d’un optimisme aveugle qui coïncide étrangement avec l’agenda de son patron, Pierre-Karl Péladeau.
Les déclarations de Gary Bettman lors de son passage au Centre Bell étaient claires : aucune offre concrète n’a jamais été déposée par Péladeau pour le retour des Nordiques, même pas en 2015.
Pourtant, Jean-Charles Lajoie s’est empressé d’évoquer le retour inévitable de Québec dans la LNH, ignorant ou minimisant les faits.
On pourrait se demander s’il ne rêve pas en couleur par loyauté envers Péladeau, propriétaire de TVA Sports. Défendre l’agenda de son patron est une chose, mais détourner les faits en est une autre.
Lajoie semble peindre un avenir radieux pour plaire à Péladeau, alors que la réalité montre un marché du hockey en crise.
La montée du streaming avec des plateformes comme Amazon Prime pousse la télévision linéaire au bord du précipice.
Pourtant, Lajoie avance que même les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) pourraient freiner leurs investissements si les droits de diffusion deviennent trop coûteux.
Mais cet argument manque de fondement : les plateformes numériques comme Amazon Prime montrent actuellement qu’elles sont prêtes à dominer le marché des sports, remplaçant progressivement la télévision linéaire.
TVA Sports et RDS sont déjà en déclin, incapables de rivaliser avec ces géants du numérique
Même Réjean Tremblay, pourtant fidèle à Péladeau, a admis qu’il sent la fin de TVA Sports et que le modèle actuel de la télévision sportive est en train de s’effondrer.
Lajoie s’accroche à un futur hypothétique où Québec deviendrait la 36e équipe de la LNH. Il va jusqu’à spéculer sur un éventuel déménagement des Jets de Winnipeg dans la région de Toronto, sans se soucier des véritables enjeux économiques.
Bettman, lui, a clairement fermé la porte à un retour des Nordiques, soulignant que personne n’a jamais soumis de dossier aux standards de la LNH.
La réalité est cruel : les coûts astronomiques d’une franchise d’expansion sont inabordables pour un projet à Québec sans l’intervention massive de capitaux extérieurs.
Lajoie semble aussi ignorer un point fondamental : Bettman privilégie les marchés américains. Les nouveaux horizons visés par la LNH incluent des villes comme Houston, Atlanta, et non Québec.
Même si Geoff Molson affirme qu’il voterait en faveur du retour des Nordiques, Lajoie oublie volontairement de préciser que cette promesse est sans risque tant que Bettman est aux commandes, rendant ce vote purement symbolique.
Plutôt que de s’engager dans une analyse lucide de la situation, Jean-Charles Lajoie s’enferme dans un discours fantasmé.
En peignant Bettman comme un tyran vieillissant et en minimisant les obstacles économiques, il vend un rêve qui semble hors de portée.
Il évoque avec insistance l’arrivée d’une huitième équipe canadienne, comme le fait que bEttman, 72 ans, serait éventuellement remplacé à la tête de la LNH suffirait à renverser le destin.
Mais la réalité du marché est bien plus sans pitié que les rêves de Lajoie : Péladeau semble avoir abandonné l’idée des Nordiques, laissant Bettman porter le blâme de l’échec
Le discours de Jean-Charles Lajoie sur le retour des Nordiques est une illusion soigneusement entretenue, sans fondement économique ni soutien réaliste de la LNH.
Ce rêve, réchauffé à chaque déclaration opportuniste, semble plus être une tentative de gagner les faveurs de Péladeau qu’une analyse crédible du futur du hockey à Québec.
Pendant ce temps, la télévision traditionnelle se désintègre, et TVA Sports s'enlise dans un modèle dépassé face à l’essor des plateformes de streaming.
Lajoie peut bien continuer à rêver, mais les faits ne mentent pas. Bettman a éliminé l’espoir du retour des Nordiques, et ni les supplications médiatiques, ni l’optimisme naïf de Lajoie ne changeront cet état de fait.
Québec n’a plus qu’à se résigner, tandis que la LNH trace son chemin loin du Centre Vidéotron et de ses promesses jamais tenues.