Revenons au drame initial. Charlie Kirk, figure controversée de la droite américaine, mais avant tout père de deux jeunes enfants, a été assassiné d’une balle dans le cou alors qu’il prononçait une conférence en Utah. La scène a été violente, choquante, bouleversante.
Et sur les ondes de Qub Radio, alors que son collègue Francis Gosselin lançait une blague macabre, « Tu sais qui ne donnera plus de conférence? Charlie Kirk », Richard Martineau a éclaté de rire.
Pas un petit sourire nerveux. Pas un malaise qu’on tente de masquer. Non. Un rire à gorge déployée, franc, assumé. Un rire devant la mort d’un homme, la mort d’un père, la détresse de deux enfants désormais orphelins.
Ce rire, il restera comme une tache à vie.
Francis Gosselin, lui, a payé le prix. Il a été suspendu par Qub Radio. Sa blague, qualifiée d’inacceptable, a été coupée au montage. Ses excuses ont été jugées insuffisantes.
Mais Richard Martineau? Rien. Absolument rien. Aucune sanction. Pas même un rappel à l’ordre public. L’homme continue d’occuper son micro, comme si de rien n’était.
C’est là le scandale. Car Martineau a non seulement validé la blague par son rire, mais il a donné une légitimité à l’idée qu’on pouvait se moquer d’un assassinat politique. Et malgré cela, il s’en sort indemne.
On aurait pu espérer, à tout le moins, un mea culpa. L'actrice Catherine Brunet, qui s’était réjouie un peu trop bruyamment de la mort de Charlie Kirk sur Instagram, a fini par reconnaître son erreur :
« Même si j’ai écrit ça dans un moment d’impulsion, je comprends que j’ai manqué de jugement. Je m’excuse d’avoir ajouté du bruit inutile dans un moment grave. Je prends ça avec moi, pour réfléchir mieux avant de parler »
Francis Gosselin, de son côté, a aussi présenté des excuses :
« Je tiens à réitérer qu’il n’y a AUCUNE justification de commettre un tel assassinat politique dans une société démocratique. Je veux aussi m’excuser auprès de toute l’équipe de Qub, particulièrement les collaborateurs de l’émission du retour, pour les réactions qui ont suivi »
Martineau, lui? Rien. Pas un mot pour reconnaître que son rire était déplacé. Pas une once de contrition. Pas un geste envers le public choqué.
Au contraire : il a choisi d’attaquer.
Plutôt que d’assumer, Richard Martineau a pointé du doigt les critiques. Dans un accès de colère, il a dénoncé la « meute » qui s’en prendrait à lui. Il a parlé de « rapaces », de « hyènes » qui voudraient sa tête.
Ses mots exacts :
« Époque dégueulasse… Une petite erreur, et LA MEUTE te saute dessus et demande ta tête… On ne te tue peut-être pas PHYSIQUEMENT, mais on te tue PROFESSIONNELLEMENT… Bande de rapaces, de hyènes… »
Voilà sa réponse. Pas une remise en question. Pas une excuse. Mais une attaque frontale contre le public.
Qu’on se comprenne bien : personne n’a réclamé la mort professionnelle de Richard Martineau pour un simple lapsus. On parle ici d’un rire complice, bruyant, devant une blague sur l’assassinat d’un père de famille.
Dans un monde normal, une telle réaction entraîne, au minimum, une suspension. Le simple fait qu’il soit encore en ondes est une insulte au bon sens. Martineau devrait se compter chanceux d’avoir encore une tribune. Parce qu’il ne le mérite pas.
Ce qui choque encore plus, c’est la comparaison avec les autres protagonistes de ce fiasco. Catherine Brunet a présenté ses excuses. Francis Gosselin a été suspendu. Tous deux ont payé, à leur manière, pour leur manque de jugement.
Martineau, lui, a choisi l’arrogance. Il a refusé toute introspection. Il a craché son mépris sur le public, transformant les victimes de son indécence en coupables d’un supposé acharnement.
Quel manque de classe. Quel manque de dignité.
On vit dans une époque contradictoire. Une époque où la culture de l’annulation est bien réelle et où, parfois, une petite erreur entraîne des conséquences démesurées. Mais dans le cas de Martineau, ce n’est pas de l’annulation. C’est de la justice.
Quand on rit de la mort d’un père de famille, quand on se moque de deux enfants devenus orphelins, quand on transforme un assassinat en sketch radiophonique, alors oui, il est normal de demander des comptes.
Il n’était pas nécessaire que Martineau perde son emploi. Il suffisait d’un geste simple : reconnaître son erreur, s’excuser, faire preuve de décence. Mais il a choisi l’orgueil. Il a préféré insulter le public plutôt que de se remettre en question.
Et c’est pour cela que nous sommes outrés. Parce que le problème, ce n’est pas seulement le rire initial. Le problème, c’est l’arrogance qui a suivi. Le refus d’assumer. L’attaque contre les victimes de son indécence.
Richard Martineau a ri de la mort d’un père de famille. Et aujourd’hui, il rit encore de nous.
Il peut bien se réfugier derrière ses mots, « meute », « rapaces », « hyènes », la réalité est toute autre. Ce n’est pas une meute. Ce sont des citoyens outrés, des auditeurs choqués, des parents bouleversés qui l’ont interpellé.
Sur Facebook, sur X, dans les sections de commentaires, la condamnation a été instantanée.
« Richard, toi qui as applaudi la démolition publique de Guillaume Lemay-Thivierge pour une simple blague, pourquoi refuses-tu aujourd’hui d’assumer tes propres rires déplacés? Deux poids, deux mesures. »
« Désolé, mais rire de la mort d’un père de deux enfants, c’est impardonnable. Tu n’as pas juste manqué de jugement, tu as montré ton vrai visage. »
« On a détruit la carrière de GLT pour beaucoup moins. Toi, tu ris d’un assassinat et tu te crois intouchable? Tu devrais être suspendu toi aussi. »
« Martineau, tu es chanceux d’avoir encore une job. Dans n’importe quel autre média, tu serais déjà dehors. »
« La façon dont une personne réagit à la mort d’un autre en dit long sur qui elle est. Eh bien Richard, on vient de voir qui tu es vraiment. »
Certains rappellent le cas de Guillaume Lemay-Thivierge, toujours cloué au pilori des années plus tard malgré ses excuses.
D’autres rappellent que Martineau n’a jamais hésité à demander la tête de personnalités pour des propos maladroits. Cette fois, c’est lui qui se retrouve sur la sellette.
La conclusion est implacable : même ses propres auditeurs n’acceptent pas ce rire.
Martineau se défend en disant que nous vivons dans une époque d’annulation. Mais il ne comprend pas, ou ne veut pas comprendre, que ce n’est pas une « petite erreur » qu’on lui reproche. Ce n’est pas une maladresse. C’est un rire face à la mort d’un homme, et pire encore, d’un père.
Il peut accuser le public, traiter les critiques de « hyènes », de « rapaces ». La vérité, c’est qu’il a perdu la confiance d’une partie de son audience. Et ça, aucune colère ne pourra le réparer.
Richard Martineau aurait pu faire preuve d’humilité, présenter des excuses claires et tourner la page. Au lieu de ça, il a choisi l’orgueil, la colère, l’arrogance.
Aujourd’hui, il ne lui reste plus qu’une seule option s’il veut sauver ce qui lui reste de crédibilité : s’excuser publiquement, sans détour, et admettre que rire de la mort d’un père de famille était une faute morale impardonnable.
S’il ne le fait pas, alors il devra assumer l’inévitable : que son rire restera, pour longtemps, le symbole d’un manque de classe qui a franchi la ligne rouge.