Tension Montréal-Tampa Bay: Julien Brisebois veut bloquer Kent Hughes

Tension Montréal-Tampa Bay: Julien Brisebois veut bloquer Kent Hughes

Par David Garel le 2025-09-11

Le marché des transactions est déjà assez brutal, mais quand on y ajoute un directeur général comme Julien Brisebois, on comprend vite pourquoi certains clubs détestent négocier avec Tampa Bay.

Le DG du Lightning s’est bâti une réputation d’opportuniste sans scrupule, prêt à sacrifier des choix de première ronde et des espoirs pour rester compétitif à court terme. Mais cette fois, BriseBois semble avoir franchi une ligne.

Car à entendre les rumeurs, il rêve ouvertement de Connor McDavid… et même de Sidney Crosby. Rien que ça. Deux joueurs générationnels, deux icônes qui incarnent chacune à leur manière l’excellence et la longévité. Mais voilà : Brisebois n’a plus ni les armes ni les munitions pour concrétiser un tel fantasme. Et malgré l’évidence, il s’entête.

On le sait désormais : pour obtenir McDavid, le prix est stratosphérique. Mathias Brunet l’a répété :

Los Angeles devrait sacrifier Quinton Byfield, Brandt Clarke et trois choix de première ronde.

Dallas mettrait sur la table Wyatt Johnston, Thomas Harley et trois choix de première ronde.

San Jose devrait inclure Macklin Celebrini, Will Smith et trois choix de première ronde.

Anaheim serait obligé de donner Leo Carlsson, Cutter Gauthier ou Beckett Sennecke… et trois choix de première ronde.

C’est abusé. Mais c’est la réalité pour McDavid. Or, que peut offrir Tampa Bay dans ce contexte? Rien. Plus de choix de première ronde jusqu’en 2028. Une banque d’espoirs vidée par les transactions en série. Et une masse salariale saturée par Brayden Point, Nikita Kucherov, Andrei Vasilevskiy et Mikhail Sergachev.

Bref, l’idée d’un Connor McDavid à Tampa Bay est une farce. On ne peut même pas offrir Brayden Point vu qu'il a une clause de non-mouvement.

Brisebois rêve aussi de Crosby. Renaud Lavoie a soulevé cette hypothèse : Crosby pourrait être séduit par la présence de Jon Cooper, son entraîneur au tournoi des 4 Nations et futur coach aux Jeux olympiques de 2026.

Sur papier, l’idée est séduisante. Tampa Bay reste une belle destination, Mais Crosby ne joue pas pour le soleil, les impôts réduits ou une culture de victoire passée date.

Mais encore une fois, Tampa n’a pas les moyens. Pas de choix de première ronde pour convaincre Kyle Dubas à Pittsburgh. Pas de jeunes centres prometteurs comme Hage, Byfield ou Johnston pour servir de monnaie d’échange. Et une masse salariale étouffée.

Alors comment Brisebois peut-il espérer obtenir Crosby? Par magie? En renvoyant Brandon Hagel et quelques miettes? C’est impensable.

Surtout que Hagel, comme Point, a une clause de non-échange.

C’est là que l’ennemi numéro un de Kent Hughes se dévoile. Parce qu’à Montréal, le plan est clair : Hughes sait qu’il ne pourra pas payer le prix fou pour McDavid. Il a déjà écarté l’idée de sacrifier Demidov, Caufield et Hage. La seule option, c’est de se préparer à 2026, avec 20 millions $ de marge disponible quand McDavid deviendra agent libre.

Mais Hughes regarde aussi du côté de Sidney Crosby. Pat Brisson l’a dit : son client veut encore gagner, il veut une ou deux Coupes de plus. Et Montréal est prêt à tout. Un package ridicule Reinbacher-Hage + choix de première ronde est évoqué par le journaliste Pierre McGuire. 

C'est ridicule.

Reinbacher est intouchable et Michale Hage semble l'être aussi.

Mais le CH a ses choix de 1ère ronde en 2026 et 2027. Sans oublier des espoirs intéresssants, même si on ne parle pas d'espoir de premier plan en Joshua Roy, Owen Beck, Oliver Kapanen, Jayden Struble, tous disponibles pour une transaction.

Brisebois, lui, n’a rien de tel. Il se contente de jouer les trouble-fêtes. De faire circuler le nom du Lightning dans les discussions pour tenter de gonfler le prix et compliquer la tâche de Hughes.

Exactement comme il l’a fait dans le passé quand Tampa Bay s’est invité dans des transactions qu’il ne pouvait même pas conclure.

La vérité, c’est que la fenêtre du Lightning est fermée. Nikita Kucherov vieillit, Steven Stamkos est déjà en déclin à Nashville, Brayden Point et Victor Hedman ont porté l’équipe aussi loin que possible.

Mais Julien Brisebois refuse d’accepter la réalité. Il veut jouer dans la cour des grands, il veut se mêler des dossiers McDavid et Crosby… alors qu’il n’a plus aucune arme pour participer à cette guerre.

Pendant ce temps, Kent Hughes avance avec patience et méthode. Il a libéré le contrat de Carey Price. Il a stabilisé sa défense avec Noah Dobson. Il a signé à long terme tout son noyau à rabais. Il ne manque plus que Lane Hutson.

Le DG du CH prépare le terrain pour accueillir un véritable deuxième centre, que ce soit Mason McTavish, Jared McCann, Pavel Zacha ou... Sidney Crosby... ou... le rêve ultime... Connor McDavid...

Brisebois, en comparaison, fait du bruit. Beaucoup de bruit. Mais le bruit ne gagne pas de Coupes Stanley.

Si le nom de Tampa Bay est ressorti dans le dossier Crosby, c’est en grande partie grâce à deux hommes : Pat Brisson et Jon Cooper.

L’agent de Crosby, ami de longue date et maître négociateur, adore mettre son client dans des contextes gagnants.

Cooper, c’est l’argument numéro un de Brisebois : un coach charismatique, apprécié de ses joueurs, qui sait parler à des superstars sans les écraser.

Mais c’est précisément là que Kent Hughes et Martin St-Louis ont aussi un avantage colossal. Montréal, aujourd’hui, est redevenu une destination où les joueurs veulent aller, pas fuir. Les jeunes s’y entraînent ensemble à Brossard tout l’été, Martin St-Louis impose une philosophie respectée dans toute la ligue, et l’organisation bâtit un projet cohérent qui attire l’œil de tous les vétérans en quête d’une dernière bague.

Brisebois peut bien vanter Cooper, mais au final, si Crosby devait réellement quitter Pittsburgh, l’attrait de jouer pour Martin St-Louis à Montréal pèsera infiniment plus lourd qu'une équipe qui n'a plus les moyens, ni a jeunesse, ni l'espace sur la masse salariale pour être à nouveau prétendant à la Coupe Stanley.

Le DG du Lightning devra comprendre que ses succès... font partie du passé...