Thatcher Demko à Montréal : le portrait qui fait peur à la LNH

Thatcher Demko à Montréal : le portrait qui fait peur à la LNH

Par André Soueidan le 2025-12-26

Parfois, ça prend une phrase lancée presque en passant pour que tout s’aligne dans la tête des partisans.

À La Poche Bleue, Pascal Leclerc n’a pas fait un grand discours.

Il n’a pas sorti une prédiction tape-à-l’œil.

Il a simplement mis des mots sur une impression que plusieurs commencent tranquillement à ressentir en regardant Jacob Fowler devant le filet.

« Je ne veux pas le comparer à Carey Price, mais je trouve qu’il a le même genre d’aura. Il dégage un gardien confiant comme Price était confiant. »

Déjà là, tu lèves les yeux.

Pas parce qu’on a besoin de ramener Carey Price dans chaque discussion de gardien à Montréal, mais parce que ce genre de comparaison-là, venant d’un ancien gardien de la LNH, ce n’est jamais gratuit.

Ce n’est pas de l’émotion. C’est une lecture technique, un ressenti de gars qui sait exactement ce qu’il regarde.

Puis Leclerc pousse la réflexion un peu plus loin.

Il parle de structure. De patience. De calme.

D’un gardien qui ne panique pas quand le jeu explose devant lui.

D’un gardien qui est capable d’attendre la rondelle, de rester gros, posé, puis d’être athlétique seulement quand c’est nécessaire.

Et là, il lâche le nom.

Thatcher Demko.

Pas pour dire que Fowler est Demko. Mais pour expliquer le type de gardien qu’il lui rappelle dans sa manière d’occuper le filet.

« Mettons un gars comme Demko. Quand il n’est pas blessé, il est très bon. Très bon techniquement. Il est patient, il est gros, il est capable d’être athlétique quand il a besoin. »

C’est exactement ça qui commence à faire tourner des têtes à Montréal.

Pas les arrêts spectaculaires pour les faits saillants. Pas les plongeons inutiles.

Mais cette impression constante que le filet est sous contrôle.

Que le gardien est en avance sur le jeu. Qu’il n’est jamais pressé.

Quand tu regardes la situation à Vancouver, tu comprends encore mieux pourquoi cette comparaison frappe.

Thatcher Demko, quand il est en santé, c’est un luxe.

Un gardien numéro un capable de voler des matchs, d’enchaîner les performances solides sans donner l’impression de forcer quoi que ce soit.

Son seul vrai problème, Leclerc l’a nommé lui-même : la santé.

Et c’est là que la réflexion devient intéressante pour le Canadien.

Parce que ce gardien-là, ce profil-là, Montréal n’a pas eu besoin d’aller le chercher à coups de transactions désespérées.

Il est déjà là. Il est jeune. Il apprend. Il progresse. Et surtout, il semble posséder quelque chose qui ne s’enseigne pas : cette fameuse aura.

Pendant que certaines équipes de la LNH cherchent encore leur réponse devant le filet, bricolent avec des solutions temporaires ou paient cher pour corriger leurs erreurs, le Canadien regarde tranquillement Jacob Fowler grandir sous ses yeux.

Pas besoin de bouger.

Pas besoin de paniquer.

Pas besoin de fantasmer sur un Demko hypothétique à Montréal.

Selon Pascal Leclerc, il y a déjà, ici même, un gardien qui coche plusieurs de ces cases-là.

Un mélange de calme à la Carey Price, de structure à la Thatcher Demko, et d’un potentiel qui ne demande qu’à être protégé et développé correctement.

La seule vraie question maintenant, ce n’est pas de savoir à quoi Fowler ressemble.

C’est de savoir jusqu’où le Canadien sera capable de le laisser devenir ce qu’il est en train de montrer.

À suivre ...