Tragédie: Personne chez le CH ne veut porter le protège-cou à part Rafaël Harvey-Pinard

Tragédie: Personne chez le CH ne veut porter le protège-cou à part Rafaël Harvey-Pinard

Par David Garel le 2023-10-30

Après la terrible tragédie qui est survenue en Angleterre, où l'ancien des Penguins, Adam Johnson, a perdu la vie...

Seul Rafaël Harvey-Pinard dans le vestiaire du Canadien de Montréal, est ouvert à porter le protège-coup. Personne d'autre. Voici ce qu'il a affirmé à Simon-Olivier Lorange de la Presse.

« Ça aurait pu arriver à moi ou à n'importe qui. S'il avait eu un protège-coup, sa vie aurait été sauvée."

"Je suis ouvert à la possibilité d'en porter un. Il faudrait que je l'essaie à l'entraînement. Ça fait longtemps que je n'en ai pas mis un. Ça pourrait déranger ma respiration, mais je suis ouvert à essayer. 

"Ça fait réfléchir tout le monde dans la LNH. Si on l'impose, je ne chiâlerai pas".

Il fut le seul dans toute la chambre. Brendan Gallagher a botté en touche, affirmant que ce n'était pas le temps de parler de ça, mais bien de penser à la famille de la victime.

Kaiden Guhle, lui, ne veut rien savoir, affirmant qu'il n'arrive pas à respirer avec un protège-coup, tout en ajoutant qu'il a trop chaud avec cette pièce d'équipement.

Nick Suzuki, en bon capitaine, s'est dit ouvert à la possibilité, mais sa face voulait tout dire. Il ne voulait rien savoir de porter un protège-cou.

Martin St-Louis a affirmé que ce terrible accident lui rappelait une autre tragédie survenue au Connecticut dans la ligue de hockey de l'école secondaire de son fils, où un jeune de 15 ans a perdu la vie de la même façon. (Terry Balkind)

Il a aussi affirmé qu'en 2011, lors d'un échauffement avec le Lightning de Tampa Bay, il a reçu un rondelle dans l'oeil gauche et depuis, sa vision est bien moins bonne par rapport à son oeil droit. Cela l'a convaincu de mettre une visière. Et il ne croit pas encore qu'il ait pu jouer sans visière tout ce temps.

« Je regarde le hockey aujourd'hui. Ça n'a pas de sens la puissance des tirs, les bâtons dans les airs ou sur les rondelles, la rapidité du jeu sur la glace. Je pourrais pas jouer sans visière. En fait, je peux pas croire que j'ai pu jouer sans visière. »

Mais un protège-coup, ce n'est pas pareil. Ça gratte, tu as chaud, tu as la difficulté à respirer. Nous serions très très étonné qu'il fasse son chemin jusqu'à la LNH...