Transaction Montréal-Chicago: Cole Caufield choque le marché des transactions

Transaction Montréal-Chicago: Cole Caufield choque le marché des transactions

Par Marc-André Dubois le 2025-06-17

Le téléphone brûle à Chicago

Frank Seravalli, l’un des "insiders" les plus respectés de la planète hockey, a confirmé l’impensable en direct : les Blackhawks de Chicago sont prêts à échanger le troisième choix au total du prochain repêchage.

Et ça change tout. Absolument tout.

Parce que ce troisième choix permettrait au CH de sélectionner Caleb Desnoyers. Le joyau québécois. Le futur centre de premier plan. Le garçon que Kent Hughes, Jeff Gorton et le Québec entier observent comme des vautours depuis deux ans. Et soudainement, l’espoir devient réaliste.

Mais attention : ce ne sera pas pour des peanuts.

Le prix? Un "Game Changer", selon les propos du journaliste.  

Ce sont les Blackhawks eux-mêmes qui auraient refilé l'information à Seravalli.  La direction de Chicago ne veut pas des choix 16 et 17. Elle ne veut pas d’un projet à long terme.

Elle veut un joueur capable de transformer leur équipe sur-le-champ.

Et dans la liste des intouchables du Canadien (Suzuki, Demidov, Hutson, Slafkovský), un seul nom revient sur toutes les lèvres dans les coulisses : Cole Caufield.

Wow. L’enfant chéri est-il en danger?

Il n’a pas de clause de non-échange. Il est adoré des partisans. Il est inséparable de Nick Suzuki. Il est la bougie d’allumage du Centre Bell.

Mais voilà. Les Blackhawks veulent du feu. Et Cole Caufield, c’est le feu.

À Chicago, on ne s’en cache même pas. Selon plusieurs sources proches du dossier, le directeur général Kyle Davidson ferait la transaction demain matin si Caufield était offert contre le troisième choix.

Car pour les Hawks, la recette est simple : Connor Bedard et Cole Caufield représentent un électrochoc immédiat. Deux prodiges offensifs, deux snipers, deux visages marketing.

Et n’oublions pas : Caufield a joué au Wisconsin, juste à côté de Chicago. Il est connu dans le Midwest. Il est de l'or en barre au niveau marketing. Ce n’est pas seulement une question de hockey, c’est une question de branding.

Certains partisans rêvent encore : « Offrons Mailloux, Roy, les choix 16 et 17. Ça devrait suffire, non? »

Non. Absolument pas.

Logan Mailloux, malgré son potentiel, reste un espoir controversé. Kyle Dubas, à Pittsburgh, a déjà montré qu’il ne voulait rien savoir de Mailloux dans une transaction pour Sidney Crosby. Et à Chicago, on est déjà bien garni à droite avec Sam Rinzel et Artyom Levshunov.

Même chose pour Joshua Roy. Il est en transition dans la Ligue américaine, apprenant à devenir un joueur de profondeur. Il n’est pas un "Game Changer". En fait, il est le contraire d'un joueur transformateur. Il est un espoir de bas-étage au mieux, un projet incertain.

Les Blackhawks veulent un joueur qui transforme leur alignement dès maintenant.

Et Caufield est le seul nom réaliste dans l’alignement du CH qui colle à cette étiquette.

Pourquoi pas Slafkovský?

Bonne question. Slafkovský a le gabarit, le talent brut, la progression fulgurante. Mais le CH, selon plusieurs sources, le considère désormais comme un intouchable. Surtout après le CH qui s'est fait brasser contre Washington en fin de saison.

Kent Hughes et Jeff Gorton veulent se grossir et non se rapetisser.

Ils veulent bâtir pour les séries. Et des gros ailiers, ça ne court pas les rues.

Caufield, lui, reste petit, vulnérable dans les coins… et plus facilement échangeable si Hughes veut frapper un coup de circuit.

Des gens vont crier leur indignation si Caufield est échangé. Mais rappelons qui est Caleb Desnoyers.

Un centre complet, de 6 pieds 2, gaucher, brillant dans les deux sens de la patinoire. Meilleur espoir québécois depuis Lafrenière. Une entrevue impressionnante avec le CH. Un attachement émotif à Montréal.

Des recruteurs affirment qu’il « en aurait encore plus à donner » s’il portait le chandail tricolore.

Il coche toutes les cases pour un poste de centre dans un marché canadien.

Mais il sortira top 5. Point final.

Et à moins que Kent Hughes ne monte jusqu’au 3e (Chicago), 4e rang (Utah) ou Nashville (5e), le rêve va lui passer sous le nez.

Le DG du CH pourrait peut-être tenter d'offrir Cole Caufield au Mammoth de l'Utah, car l'équipe d'André Tourigny est aussi à la recherche d'un attaquant top 6 pouvant être une superstar sur-le-champ.

Pour ce qui est de Nashville, le combo incluant le 16e et 17e choix, Logan Mailloux et Joshua Roy sera déjà plus alléchant car les Predators sont clairement en reconstruction, mais ce ne sera pas assez selon ce qui circule chez les recruteurs.

Il faut se rendre à l'évidence. Si le CH veut Caleb Desnoyers, Montréal doit sacrifier leur buteur.

Le nom de Kaiden Guhle circule aussi dans les cercles de rumeurs. Il incarne parfaitement ce que plusieurs appellent un « Game Changer défensif » : fiable, physique, mature, capable de jouer de grosses minutes contre les meilleurs éléments adverses.

Mais malgré toutes ses qualités, Guhle n’est pas le genre de joueur qui va te faire monter jusqu’au 3e, 4e ou 5e rang d’un repêchage aussi relevé.

À Chicago, on regrette déjà amèrement d’avoir choisi Artyom Levshunov à la place d’Ivan Demidov au 3e rang du dernier repêchage. Ils ne vont jamais échanger leur 3e choix de 2025 pour un défenseur gaucher. Ils ont déjà Kevin Korchinski et Alex Vlasic à gauche. Ils sont blindés à la ligne bleue.

C’est pourquoi Guhle, aussi solide soit-il, ne les fera pas broncher. Même chose du côté de l’Utah au 4e rang. Pour grimper dans le top-5, il faudra payer avec du talent offensif pur. Et ça, dans l’organigramme du CH, il n’y en a pas beaucoup.

Imaginez la scène : Caufield échangé aux Hawks pour le troisième choix, et Caleb Desnoyers sélectionné au micro.

La foule serait en délire total. Ou en colère noire.

Parce que même si Desnoyers est excellent, même si le fit est parfait… Caufield, c’est l’âme de cette reconstruction.

Et pour les fans, ce serait un crève-cœur.

Mais pour Hughes? Peut-être un mal nécessaire. Surtout si l’occasion d’avoir Suzuki–Desnoyers–Hage–Evans (ou Beck) oncomme quatuor de centres se présente. Ce serait une ligne de centres pour 10 ans.

Dans cet contexte, le facteur sentimental est-il une fausse excuse?

Certains diront que Caufield est trop aimé pour être échangé. Mais le hockey, ce n’est pas un concours de popularité. C’est un business. Et dans ce business, on échange parfois des joueurs adorés pour de l’avenir en or.

Les partisans ont survécu à l’échange de Subban. Ils survivront à celui de Caufield. Surtout si Desnoyers devient le centre québécois de rêve que tout le monde attend depuis Vincent Damphousse.

Le troisième choix est disponible.

Le Canadien veut Caleb Desnoyers.

Les Blackhawks veulent un Game Changer.

Et au milieu de tout ça, le nom de Cole Caufield brûle dans toutes les discussions.

Ce n’est peut-être qu’une rumeur aujourd’hui.

Mais ce genre de rumeurs… ça fait parfois l’histoire demain.

À suivre. Très, très attentivement.