Commotion chez la communauté journalistique de Montréal.
Les journalistes ne pourront pas entrer au Centre Bell pour l'hommage en l'honneur de Karl Tremblay demain (mardi).
« La volonté de la famille et du groupe lorsqu’ils ont accepté l’hommage national proposé par le premier ministre Legault a été de faire le tout en simplicité et à l’image de Karl Tremblay en préservant un esprit de recueillement » affirme dans un communiqué, Marie-Christine Champagne, représentante des relations médias de l’agence La Tribu, qui représente les Cowboys fringants.
Les médias auront seulement la chance de filmer le discours de Premier Ministre du Québec, François Legault, à l'extérieur du Centre Bell. En ce qui concerne la cérémonie en elle-même, elle sera diffusée sur les réseaux sociaux.
Éric-Pierre Champagne, président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, est fâché et qualifie cette décision de « regrettable » étant donné l'importance de l'événement. Les 14 000 billets disponibles pour y assister se sont écoulés en 15 minutes.
Champagne estime que cette mesure est difficile à justifier, surtout compte tenu du caractère public du Centre Bell, le lieu choisi pour commémorer le décès d'une personne qui a profondément ému le Québec en entier. Il souligne que, dans le contexte d'une collaboration avec le gouvernement du Québec, interdire l'accès aux médias semble être une décision « peu judicieuse » qui envoie un « très mauvais message ».
« Je comprendrais si c’était une cérémonie très intime avec la famille, puis quelques amis. Pour ça, il faut respecter le souhait de la famille. Mais on parle ici du Centre Bell, un lieu très public, pour souligner le décès de quelqu’un qui a ému beaucoup, beaucoup de gens. »
Il insiste sur le fait qu'autoriser la présence des médias à la cérémonie serait un moyen approprié de rendre hommage à la personne décédée.
Il nous semble qu'il pourrait se garder une petite gêne. Les Cowboys fringants ne font que respecter la mémoire de Karl Tremblay, qui, de toute évidence, ne voulait pas de médias à sa cérémonie.
François Cardinal, éditeur adjoint et vice-président à l'information de La Presse, souligne l'importance d'une cérémonie nationale en tant que moment significatif pour la société, et il trouve difficile à comprendre le refus d'accès aux journalistes.
Frédéric Vanasse, directeur général et éditeur du service français de La Presse Canadienne, exprime sa déception face à cette interdiction, estimant qu'elle est dommageable dans un pays où la liberté de la presse est une valeur fondamentale, soulignant que les journalistes ont l'habitude de couvrir de tels événements de manière respectueuse.
Nous sommes sans mot devant cette réaction des membres des médias. On parle de la mémoire d'hun héros québécois. Et ils se plaignent de ne pas pouvoir couvrir l'évènement? Mais quelle insensibilité.
Les journalistes clament qu'on ne respecte pas leur travail. On leur demande plutôt de respecter la mémoire d'un homme et ses dernières volontés...