Dans les rues de Trois-Rivières, la flamme du hockey semble éternellement consumée par la malédiction qui hante les équipes locales.

Des Draveurs légendaires de la LHJMQ aux Lions de la ECHL, chaque équipe semble condamnée à voir ses jours comptés sur la glace.

Le Colisée Vidéotron, "théâtre des déceptions", était le témoin silencieux d'un drame qui se déroulait sur la patinoire, mercredi soir.

Dans l'air non-électrique du Colisée, 1672 partisans se sont rassemblés pour encourager avec ferveur leurs Lions en quête désespérée d'une place en séries. Mais même dans cette ambiance de soutien, l'ombre de l'incertitude planait lourdement.

La Premier «AA» Hockey League, mieux connue sous le nom d’«ECHL», se tenait en juge de la destinée des Lions. Une décision cruciale devait être prise : prolonger la saison ou bien mettre un terme prématuré à cette aventure, avant même la fin du calendrier régulier.

«Ce sont des rumeurs. Nous, on vient voir ce qui se passe sur la glace, pour le reste, on va attendre», confiait Johanne Landry, détentrice d'un abonnement de mi-saison en compagnie de son mari Rénald Lavoie, un fidèle spectateur depuis 37 ans. (crédit: Journal de Montréal)

Pourtant, derrière les cris de la foule se cachait une réalité glaciale. Le propriétaire, Deacon Sports & Entertainment, n'a pas payé le loyer depuis des mois, accumulant une dette vertigineuse envers la Ville de Trois-Rivières, propriétaire du tout nouvel amphithéâtre.

«En venant régulièrement aux matchs, on en entendait parler. Ça ne date pas d’hier», confirmait Mme Landry, traduisant l'inquiétude grandissante parmi les partisans.

Les chiffres ne mentent pas : les assistances diminient d'année en année, même lorsque l'équipe remporte des victoires. Une tendance observée par le couple Lavoie, autrefois accompagné de leurs petits-enfants, témoins de la déchéance d'un héritage sportif...qui est devenue une coutume perdante à Trois-Rivières.

Luc Larivière, vêtu du maillot arborant le numéro 55 de son neveu, partageait cet amer constat.

«La situation est très triste. C’est plate parce que c’est un bel amphithéâtre, l’ambiance est bonne et le calibre est bon», exprimait-il, une note de regret teintant ses paroles.

Au sein de l'organisation, l'incertitude est palpable. Certains employés ignoraient les sombres prédictions, tandis que d'autres sentaient le vent du changement sombre souffler avec insistance. Malgré tout, les salaires étaient versés, offrant un semblant de stabilité dans la tempête qui menaçait de tout emporter.

Mais même la victoire sur la glace ne pouvait dissiper l'ombre grandissante qui planait sur les Lions. Et pour ceux qui rêvent de revenir dans le circuit junior québécois, la compétition féroce et territoriale avec les Cataractes de Shawinigan, voisins redoutables, ajoutent une couche supplémentaire de difficulté à une ville déjà chancelante.

Et pendant que les Lions rugissaient de fierté sur la patinoire, les articles de la boutique souvenir étaient liquidés, un triste rappel des temps incertains qui attendaient la franchise, à deux doigst d'être débranchés du respirateur artificiel.

Ainsi, la malédiction de Trois-Rivières poursuivait sa sombre marche, marquant chaque équipe de son empreinte glaciale, laissant derrière elle des ruines de rêves brisés et de passions éteintes.

Et dans l'obscurité de ce drame sprtif, on peut entendre les murmures de désespoir, une symphonie mélancolique pour une ville en quête perpétuelle de lumière sur la glace.,,mais qui finit toujours par sombrer dans l'oubli...

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