Le témoignage de Guy Carbonneau est poignant.

En entrevue avec Mathias Brunet de la Presse, il est convaincu que le directeur général Kent Hughes et le coach Martin St-Louis sont sur la bonne voie pour mener le Canadien vers la 25e Coupe Stanley.

« Par son calme, il me rappelle un peu Serge Savard. Il a toujours de bonnes réflexions. Sur le plan émotionnel, ce n’est jamais trop haut, jamais trop bas. C’est ce qui fait les succès de ces gars-là quand ils sont agents. J’aime ce qu’on a fait dans les dernières années. » (crédit: Mathias Brunet, la Presse)

"Kent (Hughes) a été un gros facteur de changement, le deuxième a été Chantal (Machabée), parce que l’ambiance a beaucoup changé dans l’entourage de l’équipe depuis qu’ils sont arrivés."

« Kent comprend la game, poursuit notre homme. Un entraîneur a besoin d’un directeur général comme ça. Le coach va toujours avoir des insatisfactions au quotidien. Martin ne peut pas être content, ils perdent tout le temps. Tu ne peux pas faire des échanges chaque fois que ton entraîneur te demande de le faire. Kent est un homme patient. »

La patience est la clé selon Carbonneau et il demeure tellement confiant face aux jeunes joueurs talentueux en développement et à la direction de l'équipe.

Il reconnaît les progrès constants, mais aussi les domaines où des améliorations sont nécessaires, comme le jeu défensif. Pour lui, chaque match est une occasion d'apprentissage et de croissance, à la fois pour les joueurs sur la glace et pour Martin St-Louis.

Dans la voix de Carbonneau, on entend non seulement l'espoir d'une renaissance pour le Canadien, mais aussi la sagesse d'un homme qui a vu les hauts et les bas du hockey professionnel.

Son témoignage nous rappelle que même dans les moments les plus difficiles, il faut croire en un futur plus radieux. 

Après tout, ses paroles ont du poids. Gagnant du trophée Selke à trois reprises, il est l'un des joueurs défensifs par excellence de toute l'histoire de la LNH.

On peut le sentir tellement excité face au trio dynamique composé de Nick Suzuki, Juraj Slafkovsky, et Cole Caufield, dont le talent et la jeunesse rappellent les grandes époques du Canadien de Montréal. 

« Jeunes comme eux, ça n’arrive pas souvent. Câline, j’essaie de regarder dans le passé… de mémoire, ça ne me revient pas. On en a eu des bons dans les années 1990 avec Richer, Damphousse, Lebeau, mais ils n’étaient pas aussi jeunes. On avait surtout de bons duos. Il y avait beaucoup plus de vétérans à l’époque, il faut le mentionner. » (crédit: Mathias Brunet, la Presse)

Pour Carbo, on doit donner énormément de crédit à Martin St-Louis.

« Martin a été patient avec Slafkovsky. De mon point de vue extérieur, je l’aurais probablement envoyé dans la Ligue américaine l’an dernier ou en début de saison. Mais nous, qui commentons à la télé, dans les journaux ou à la radio, ne sommes pas à l’interne. C’est un peu injuste pour nous. On n’a pas le pouls des joueurs. Se sent-il en confiance ? Est-il à l’aise avec le groupe ? Ça demeure aussi un premier choix au repêchage. Tu as parfois tendance à être plus patient. »

« C’est le fun de voir sa progression depuis deux mois : te faire aimer une peinture, ça n’est pas toujours facile, mais à force de la regarder de tous les côtés, tu commences à y voir du beau. Quand ça débloque, ce sont des feelings extraordinaires."

À écouter Carbo, Nick Suzuki pourrait gagner le trophée Selke un jour, mais il est précipité de le mettre dans les candidats en ce moment. Patience, patience.

« Nick, on le voit, vole beaucoup de rondelles, l’instinct est là. Il va continuer de s’améliorer. Il a un certain potentiel pour y arriver. Est-ce qu’il peut dans deux ou trois ans se trouver sur la liste de trois ou quatre candidats chaque saison ? Peut-être. Mais pas en ce moment. »

Quand on se souvient à quel point Carbo ramassait Marc Bergevin à qui mieux mieux durant son règne de 10 ans, l'entendre complimenter Kent Hughes de cette façon nous donne des frissons positifs dans le dos. À écouter parler la légende du CH, la 25e Coupe Stanley reviendra un jour. Et Kent Hughes, Jeff Gorton et Martin St-Louis seront encore en poste pour la soulever.

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