Jeff Gorton a un seul objectif en tête : hisser la coupe Stanley dans les rues de Montréal.
C'est un désir ardent qui brûle en lui, un feu nourri par des années de compétition acharnée et d'adversité. Mais ce n'est pas seulement la quête de la gloire qui le motive ; c'est aussi le désir de triompher sur son rival de toujours, Chris Drury, qui trône à New York.
Tout le monde sait que Chris Drury a joué dans le dos de Gorton alors qu'il était son adjoint à New York. Il est allé voir directeemnt le propriétaire James Dolan pour le convaincre de congédier celui qui est maintenant vice-président du Canadien de Montréal.
Le Canadien, exclu des séries pour une troisième saison consécutive, cherche désespérément à renouer avec son glorieux passé. Et alors que le doute et la frustration s'installent chez les partisans, Gorton et son partenaire Kent Hughes tracent une route vers l'avenir, une route pavée d'espoir et de détermination.
« Gagner une coupe Stanley à Montréal, c’est tout ce que je souhaite », déclare Gorton, sa voix synonyme d'espoir. Mais il est conscient que ce n'est pas une tâche facile.
« On n’a pas la formation pour gagner la coupe Stanley aujourd’hui », admet Kent Hughes..
"Je pense que tout le monde ici est conscient de ça. C’est notre responsabilité, à Jeff et moi, d’offrir ça, mais ce n’est pas quelque chose qui se fait en 24 heures.»
Le duo reconnaît les lacunes de l'équipe.
« On a besoin d’ajouter du talent en attaque. On doit également s’améliorer au niveau du jeu physique », affirme Hughes. Mais ils sont prêts à relever le défi. Ils ont un plan à long terme, un plan qu'ils ne dévieront pas.
Cependant, ce plan ne se réalisera pas du jour au lendemain.
«On est rendu à un point où on a beaucoup d’atouts, on a beaucoup de bons joueurs. On s’en va dans la bonne direction. C’est difficile de dire quand le moment sera le bon de passer à l’autre étape. Ce ne serait que de la spéculation. On a un plan à long terme duquel on ne veut pas dévier.»
Mais ils sont prêts à explorer toutes les options pour renforcer l'équipe.
«Cela dit, s’il y a un joueur sur le marché des joueurs autonomes qui peut nous aider, on va évaluer cette option. On a déjà effectué plusieurs transactions depuis que nous sommes en poste, mais si on peut en faire d’autres, on les fera.»
Le Canadien détient un trésor de jeunes talents, mais il sait qu'il devra faire des choix difficiles pour l'avenir de l'équipe.
« Les agents de nos jeunes défenseurs m’ont appelé durant la saison pour demander quel était l’avenir de leur client. Pour l’instant, je n’ai pris aucune décision sur qui partira », explique Hughes.
«Jusqu’à maintenant, ce sera mon été le plus important"
Malgré les défis, Gorton et Hughes voient des signes de progrès.
« On a vu une progression dans le jeu de l’équipe. On a des jeunes qui continuent de progresser à Montréal, à Laval et dans les rangs amateurs », affirme Hughes.
"Ils croient en leurs joueurs et en leur capacité à franchir les obstacles qui se dressent sur leur chemin."
«On a vu une progression chez Alex Newhook et chez Joel Armia. Mike Matheson a amené son jeu à un autre niveau. Kaiden Guhle aussi, tout comme Nick Suzuki, Juraj Slafkovsky et Samuel Montembeault. En deuxième moitié de saison, on a mieux géré les matchs. Ça aussi, ça fait partie de la progression d’une équipe.»
Alors que les regards se tournent vers l'avenir, Gorton et Hughes sont déterminés à faire de Montréal une destination de choix pour les joueurs de hockey. Ils savent que la route sera longue et semée d'embûches, mais ils sont prêts à relever le défi. Car au bout du chemin, les attend la coupe Stanley, symbole ultime de leur réussite et de leur détermination.
Et symbole ultime de la revanche de Jeff Gorton envers Chris Drury, son ennemi numéro un.