Jonathan Huberdeau affichait un visage marqué par la tristesse lors de son tournoi de golf annuel.

Sa peine était évidente et faisait mal à voir, rendant sa tristesse crève-coeur pour ceux qui étaient témoins de la scène. Les souvenirs de ses années passées avec les Panthers de la Floride semblaient peser lourd sur ses épaules.

« Je suis content pour les gars, ils ont travaillé fort, » avouait-il, la voix qui trahissait son émotion.

« Aleksander Barkov, j’ai été avec lui pendant des années, il travaille tellement fort. Aaron Ekblad, Sam Bennett aussi. » (crédit: la Presse)

Les paroles de Huberdeau reflétaient une admiration sincère pour ses anciens coéquipiers, mais aussi une douleur indéniable en voyant ces derniers soulever la coupe Stanley, un rêve qu’il avait partagé avec eux pendant une décennie remplie de hauts et de bas.

"C’est dur de voir les gars soulever la coupe. Tu te dis : j’étais là pendant 10 ans, pendant des moments plus difficiles. Mais c’est comme ça que tu bâtis une équipe. Quand tu es jeune, tu t’en fous, tu veux juste bâtir ta carrière. Maintenant, je suis de retour dans cette situation, mais un peu plus vieux."

Huberdeau, aujourd’hui âgé de 31 ans, se trouve à un carrefour difficile. Transigé aux Flames de Calgary dans un échange visant à redéfinir l’identité des Panthers avec l’arrivée de Matthew Tkachuk, il se retrouve dans une équipe en pleine reconstruction.

Les départs récents d’éléments clés comme Elias Lindholm, Noah Hanifin, et Jacob Markström ont laissé Huberdeau dans une équipe cherchant désespérément à retrouver sa gloire passée...et qui ne la retrouvera pas bientôt.

Le contraste est frappant pour Huberdeau. Tandis que Tkachuk est au 7e ciel avec 197 points en deux saisons et une présence agressive sur la glace, Huberdeau peine à retrouver son rythme.

« Tkachuk est arrivé, et oui, il est bon, » concède Huberdeau.

« Mais il est bien entouré. Ils ont du talent, tu le vois. Bill Zito a été bon pour aller chercher des gars comme Ekman-Larsson et Kulikov. Et un bon coach comme Paul Maurice, ça paraît. »

Avec un contrat de 10,5 millions de dollars par année valide jusqu’en 2031, Huberdeau reconnaît les défis qui l’attendent.

« C’est sûr que je suis dur à échanger. Je le savais en signant le contrat, mais je ne savais pas comment ça allait se passer."

"Je pensais que j’allais produire des points, que ça irait bien, mais le système de jeu plus défensif n’a pas aidé. »

Ses mots trahissent une certaine résignation, mais aussi une détermination à surmonter cette période difficile.

Depuis son arrivée à Calgary, les changements n’ont pas manqué. L’entraîneur Ryan Huska et le nouveau DG Craig Conroy ont pris les rênes, mais l’équipe a manqué les séries de peu l’an dernier (seulement deux points), et cette année, elle a été éliminée par 17 points.

Le spectre de la reconstruction plane lourdement sur les Flames, avec des départs de joueurs expérimentés et un espace salarial de 20 millions de dollars à combler sur la masse, alors que le DG Conroy vise assurément la cave,

Huberdeau, malgré tout, garde un brin d’espoir.

« À l’âge où on est rendus, c’est ce qui est plus dur. Mais il y a des surprises. On peut rentrer en séries, même si tout le monde nous voit comme les négligés. »

Son optimisme reste toutefois teinté de réalisme.

« Quand tu es jeune, tu peux apprendre, gagner de la maturité, tu as du temps. Mais à 31 ans, tu veux gagner et tu veux gagner là. C’est plus dur à avaler, mais tu dois accepter ton rôle à 100 %. »

Le parcours de Jonathan Huberdeau reflète les hauts et les bas d’une carrière sportive, mais surtout les bas. Huberdeau tombe de haut, les doutes remplis dans la tête.

Sa présence sur le parcours de golf, le cœur lourd, témoigne d’un athlète en déroute, perdu en forêt...sans boussole...

C'est fini. Il ne pourra plus jamais redevenir le joueur qu'il était. Il ne pourra plus jamais jouer pour une équipe gagnante. 

C'est la fin...

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