"La reconstruction du Canadien de Montréal est comme le retour sur scène de Julien Lacroix. Ça va être long avant qu'on y croit".

OUCH. Ces paroles entendus à la radio ont de quoi faire frissonner. 

Dans un monde où les chemins de la reconstruction se croisent, tant sur les scènes de la vie que la scène glaciale du Centre Bell, les parallèles entre le retour de Julien Lacroix et la situation actuelle du Canadien de Montréal sont frappants, bien que dans des contextes très différents.

Julien Lacroix, l'humoriste au cœur en reconstruction, s'est lancé dans une aventure audacieuse avec son spectacle "Le temps au temps". Tel un explorateur de son propre passé, il tente de naviguer les eaux tumultueuses de ses erreurs passées, tout en s'accrochant à un espoir de rédemption.

Malheureusement, comme un bateau sans gouvernail, il semble souvent dériver, incapables de trouver une direction claire. Son humour, autrefois percutant, ressemble maintenant à des vagues brisées sur les récifs de son passé sombre.

Malgré ses efforts, il reste prisonnier de ses propres limites, incapable de se livrer pleinement à son public, tout comme un Canadien de Montréal en panne, égaré entre les ruines de ses victoires passées et les promesses incertaines de l'avenir.

Dans son spectacle, Julien Lacroix peine à trouver le bon équilibre entre l'introspection et l'humour, tout comme le Canadien de Montréal peine à trouver le bon équilibre entre la jeunesse et l'expérience sur la glace.

Tous deux semblent hésiter sur la voie à suivre, se cramponnant à des vestiges d'un passé glorieux tout en tentant de naviguer dans des eaux inconnues et agitées.

Pourtant, malgré leurs luttes, il y a encore de l'espoir. Comme le soleil qui perce à travers les nuages d'un ciel gris, il y a toujours une chance de rédemption, une opportunité de se réinventer.

Pour Julien Lacroix, cela pourrait signifier une plongée plus profonde dans son moi intérieur, une exploration courageuse de ses propres démons au lieu de tenter de se cacher encore sous un humour faux et vulgaire.

"Mais il n’ira jamais au bout de sa pensée, comme s’il savait pertinemment que ce serait prendre un trop gros risque." (crédit: Dominic Tardif, la Presse)

"Le contrat entre un humoriste et son public repose sur la foi de ce public en ce que l’humoriste dit la vérité, ou du moins une vérité. Pas nécessairement une vérité factuelle, juste sa vérité à lui, celle de son cœur. Mais à sa vérité, Julien Lacroix ne nous donne jamais accès."

Pour le Canadien de Montréal et Kent Hughes, cela pourrait signifier aussi de regarder la vérité en face et de réaliser qu'il faut échanger les vétérans qui ne seront plus là lorsque le CH sera prêt à gagner: un VRAI renouveau sur la glace, en osant échanger les David Savard et Mike Matheson de ce monde.

Alors que le temps passe et que les saisons changent, une chose reste constante : la possibilité de rebondir. Que ce soit sur scène ou sur la glace, Julien Lacroix et le Canadien de Montréal ont tous deux une chance de se réinventer, de se rétablir et de retrouver leur gloire passée.

Tout ce qu'ils ont à faire, c'est d'avancer, un pas à la fois, vers un avenir meilleur. 

Mais à voir la réaction virulente des médias traditionnels face au spectacle de Julien Lacroix, on espère que la reconstruction de Kent Hughes va mieux se passer.

"Tout ce spectacle souffre par ailleurs d’un palpable manque de finition, peut-être causé par l’absence de regard extérieur, l’humoriste ayant dû le monter seul. Les transitions entre les moments drôles et de brefs intermèdes réflexifs s’avèrent particulièrement laborieuses. Seuls son charisme et son sens de la répartie lui permettent d’éviter la catastrophe, et ce, même si jeudi soir, au Studio-Cabaret de l’Espace St-Denis, sa nervosité se faisait sentir." (crédit: Dominic Tardif, La Presse)

Pendant ce temps, les journalistes sportifs commencent à douter sérieusement de la reconstruction de Kent Hughes.

"Voilà pourquoi le club est dans un entre-deux. Entre l’excitation des premiers jours de la reconstruction et ceux qui marqueront sa fin. Entre son hiver et son printemps. Dans sa saison de la bouette." (Alexandre Pratt, la Presse)

Qui va se sortir de la "bouette" en premier? Julien Lacroix ou Kent Hughes?

Il n'y a qu'au Québec où peut l'on comparer un humoriste déchu qui tente de revenir à la surface et le DG du Canadien de Montréal.

Seulement dans la "bouette" du Québec....

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