Pierre-Karl Péladeau veut-il vendre TVA?

Les rumeurs autour de la possible vente du Groupe TVA par Pierre-Karl Péladeau, PDG de Québecor, prennent de plus en plus d’ampleur dans le milieu médiatique québécois.

Même si l'homme d'affaires insiste sur son désir de continuer l’aventure, les récents événements et déclarations laissent planer un doute croissant sur l'avenir de TVA au sein du groupe Québecor.

Péladeau continue d'affirmer que l'avenir de Québecor se dessine principalement dans les télécommunications, avec un accent marqué sur Vidéotron et l'acquisition de Freedom Mobile pour 2,85 milliards de dollars au printemps 2023.

Les propos du PDG sont clairs : Québecor doit se tourner vers des secteurs en croissance, ce qui n'est plus le cas pour les médias traditionnels.

Péladeau n’a pas caché les défis auxquels fait face le Groupe TVA, avouant que des compressions supplémentaires sont à prévoir d'ici la fin 2024 pour maintenir la viabilité de l’entreprise.

« On ne pourra pas vivre avec ce genre de pertes»

"Il n’y a personne, il n’y a aucune entreprise qui est capable de vivre avec des pertes permanentes et aussi énormes"

Cette déclaration a de quoi inquiéter les employés de TVA, alors que l’entreprise perd près de 25 millions de dollars à chaque trimestre, tandis que les revenus du secteur des médias chute jour après jour...semaine après semaine..année après année...

En ce moment le PDG de Québecor n'est plus intéressé par TVA, qu'il délaisse un peu plus chaque année. Péladeau est uniquement concentré sur son expansion dans l'ouest du Canada grâce à Freedom Mobile, un projet qui nécessitera des investissements importants.

Peut-on vraiment lui en vouloir? Après avoir englouti des centaines de millions de dollars dans TVA Sports et voyant TVA battre de l'aile, il est tanné de perdre de l'argent et veut investir dans des projets qui rapportent.

Péladeau continue d'affirmer que  l'entreprise repose sur le développement des infrastructures télécoms, reléguant implicitement le secteur des médias à un rôle secondaire.

Cette stratégie est renforcée par la performance contrastée des secteurs de Québecor : les télécommunications sont en feu, avec une augmentation des revenus, tandis que les médias voient leur part se réduire.

Prenons l'exemple d'un trimestre. Les télécommunications et Vidéotron engrangent pratiquement 1 milliards de dollars de revenus. Pendant ce temps, Groupe TVA perd près de 25 millions de dollars. Même période, des profits immenses d'un côté, des pertes et des dettes immenses de l'autre.

Péladeau reste prudent sur l’avenir du Groupe TVA lorsqu'il parle à sa garde rapprochée. Mais il reconnaît de plus en plus que le secteur des médias est en difficulté et qu’un changement de culture est nécessaire pour s’adapter aux nouvelles réalités du marché.

Cette nouvelle culture ne viendra jamais. Il faut se rendre à l'évidence. Groupe TVA sera toujours à perte. Si Péladeau pense uniquement d'un point de vue "business", les rumeurs comme quoi il pense de plus en plus à vendre TVA sont de plus en plus fondées.

Péladeau continue d'affirmer que Québecor n’a pas l’intention de se départir de TVA pour le moment. Mais l'idée de se débarrasser de ce fleuron de la culture québécoise fait son chemin. De plus, retirer TVA de la bourse gagne de plus en plus de terrain, car l'action continue sa chute libre.

Alors que l'incertitude plane sur l'avenir de TVA, il est légitime de se demander si Pierre-Karl Péladeau envisage réellement de tirer la plogue sur l'entreprise médiatique pour se concentrer exclusivement sur les télécommunications.

Les prochains mois seront déterminants pour l'avenir de TVA et pour la stratégie globale de Québecor. Mais pendant ce temps, le stress, la peur et l'angoisse s'empare des employés qui ne peuvent regarder l'avenir avec des lunettes roses au moment où l'on se parle. 

"TVA Sports peut fermer, d’autres compressions sont à venir, un changement de culture s’annonce" affirme Pierre Karl Péladeau.

Selon Radio-Canada, Péladeau pourrait bel et bien décider de vendre TVA et commence à l'avouer à sa famille et ses amis.

"Les nuages sombres s’amoncellent et on a l’impression que le patron de Québecor se désintéresse de cette activité."

"Est-ce bientôt la fin de TVA dans l’empire Québecor? L’entreprise sera-t-elle bientôt à vendre?" (crédit: Radio-Canada)

Ce que dit le PDG de Québecor, de Vidéotron et du Groupe TVA à ses proches est clair et limpides. Les employés du Groupe TVA ne peuvent s'empêcher de s'inquiéter et de stresser à propos de l'avenir.

Il est devenu évident que Pierre Karl Péladeau envisage de délaisser le secteur des médias pour focaliser tous ses efforts sur les télécommunications.

Il finira par vendre le Groupe TVA. Et pour ce faire, il ne doit pas tarder. Car TVA perd de la valeur jour après jour. Cela ne se fera pas cet été, puisque ce genre de transaction se fait généralement à l'automne.

Péladeau est bien silencieux ces temps-ci. Est-il en train d'agir en coulisses pour trouver un acheter potentiel? La question mérite d'être posée. 

Une chose est sûre: les employés de TVA ont le droit de savoir ce qui se passe vraiment. Car quelque chose se trame assurément.

Saga à suivre...

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