Jonathan Drouin recommence à avoir la même attitude qu'il avait à Montréal.
Le regard fuyant quand il parle aux journalistes, une invisibilité qui se voit à l'oeil nu sur la glace, si vous nous permettez la figure de style. (voir un fantôme, c'est difficile).
Le refus d'aller dans les coin, le refus d'aller dans la circulation lourde devant le filet, le refus de couper au centre. Au moins, Jonathan Drouin se replie défensivement. Il ne prend aucun risque comme le mentionne son coach, Jared Bednar.
L'entraîneur-chef fait tout pour protéger son joueur, mais il est à court d'argument. Son seul argument est que Drouin n'est pas nuisible défensivement. Son différentiel de 0 est là pour le prouver.
Mais le coach du Colorado ne pourra justifier encore très longtemps le fait de garder Drouin dans l'alignement. De la 1ère ligne à la 2e ligne à la 3e ligne à la 4e ligne. La prochaine étape est de toute évidence les gradins.
Les gens disent que le mental de Jonathan Drouin flanche encore. Comme à Tampa Bay. Comme à Montréal. Mais cette fois, ce n'est pas le cas. Ce n'est pas son mental qui est en train de s'écrouler et de le laisser tomber. C'est vraiment l'aspect physique qui le laisse tomber.
Un enseignant en éducation physqiue nous avait prévenu en début d'année quand tous les médias québécois prédisaient que Jonathan Drouin allait connaître une saison du tonnerre. Il avait regardé les matchs préparatoires de Drouin et le trouvaient extrêmement lent. Encore plus lent que lorsqu'il jouait à Montréal.
Drouin a pris énormément de poids dans sa pause pour santé mentale, alors qu'il portait les couleurs du CH. Comme s'il ne s'était pas entraîné durant cette longue période et qu'il ne s'était pas nourri convenablement. Il faut dire que la COVID-19 n'a pas dû aider. Lorsqu'il est revenu de son "année sabbatique", on pouvait voir que la physionomie de son visage avait grossi. On pouvait surtout voir qu'il était trop lourd sur ses patins et qu'il avait perdu la fraction de seconde requise pour performer dans la LNH.
C'est encore pire cette année à Denver. Il est encore plus lent qu'auparavant. Tout l'été, Jonathan Drouin a répété et répété qu'il ne s'était jamais aussi bien senti, qu'Il s'était entraîné en fou et qu'il se sentait si bien loin de la pression montréalaise. Tout ça est bien beau. Mais quand ton corps est en train de te lâcher, ton mental est peut-être au beau fixe, mais ça ne marchera pas plus dans la meilleure ligue au monde. Peut-être dans une ligue de bière, mais jamais dans la LNH.
Le corps de Jonathan Drouin n'est plus apte à jouer au hockey professionnel. Donc, son mental qui allait mieux, recommence à être affecté. Vous connaissez la suite. Ce sera bel et bien la fin de Jonathan Drouin dans la LNH...