Lorsque le nom de Marcus Laraque a retenti lors du repêchage de la WHL, une vague d'émotions a submergé non seulemen Georges Laraque, mais aussi tous ceux qui sont au courant de l'histoire de son illustre père.
Les Thunderbirds de Seattle ont fait sensation en faisant l'acquisition de Marcus au 79e rang, démontrant ainsi leur détermination à sécuriser une force de la nature en devenir. Surtout que la formation de la WHL a transigé pour s'avancer au repêchage afin d'être certain de mettre la main sur le jeune attaquant.
À l'annonce de ce choix, il est impossible de ne pas imaginer l'onde de fierté mêlée d'émotion qui a dû parcourir l'âme de Georges Laraque.
Pour lui, ce moment va bien au-delà du simple fait de voir son fils prendre une nouvelle étape dans sa carrière sportive. C'est une validation de tout le chemin parcouru, une réaffirmation de l'importance de la persévérance et de la détermination.
Marcus Laraque, à seulement 15 ans, incarne déjà la force et la détermination qui ont caractérisé son père sur la glace. Mesurant 6 pieds 4 pouces et pesant plus de 180 livres, il représente une force brute, mais aussi un potentiel inexploité qui suscite l'enthousiasme des recruteurs.
Pourtant, au-delà de la célébration de ce succès, il y a une réalité que Georges Laraque ne peut ignorer. Son propre passé dans le hockey professionnel lui a appris les défis et les luttes auxquels les joueurs peuvent être confrontés, parfois même en dehors de la glace.
C'est pourquoi il souhaite ardemment que son fils opte pour le chemin de la NCAA, où il pourra développer son talent dans un environnement peut-être plus propice à son épanouissement, sans les poids des attentes et des stéréotypes associés à son nom de famille.
Il est clair que dans la WHL, tous les "goons" voudront se battre avec lui juste à cause de son nom. Son père en est conscient et c'est la raison qui explique pourquoi la famille Laraque vise la NCAA avant tout.
Surtout que pour le père de Georges a toujours privilégié les études avant le sport.
"Mon père a toujours cru que les études étaient plus importantes que le sport. Chaque semaine, je devais lire un livre. Pour aller jouer avec mes amis la fin de semaine, je devais passer avec succès le test oral que mon père avait préparé concernant le livre." (crédit: Georges Laraque, la force d'y croire).
Avec son coeur gros comme la terre, l'ancien joueur de la LNH qui a joué près de 700 matchs dans la LNH a pardonné à son père le fait qu'il le battait quand il était jeune, se rappelant aussi qu'il lui avait appris à devenir une meilleure personne.
"Une fois à la maison, je craignais mon père qui régnait par l’utilisation du ceinturon, et à l’extérieur de la maison, les insultes raciales persistaient. Pour un petit gars de 11 ans, c’était très difficile."
"Il a été très sévère, mais il a toujours cru que cela nous aiderait à devenir de meilleures personnes. Il a eu raison."
Marcus, en grandissant, ne manquera pas de ressentir une profonde reconnaissance envers son père pour avoir pris soin de lui, non seulement en tant que parent, mais aussi en tant que mentor dans le monde exigeant du hockey.
Chaque victoire, chaque réussite sur la glace sera teintée de cette gratitude, rappelant le chemin parcouru et les sacrifices consentis pour en arriver là.
"J’ai canalisé les propos racistes qui sont devenus ma source de motivation pour réaliser mon rêve de jouer dans la LNH pendant 13 ans."
Et si un jour, Marcus foule la glace de la LNH, il le devra en partie à l'homme qui a veillé sur lui avec amour et dévouement, lui offrant les fondations solides sur lesquelles bâtir son propre héritage dans le monde du hockey.
Toutes nos félicitaions à Marcus, Georges et à la famille Laraque. Le travail ne fait que commencer. Une chose est sûre: Marcus n'aura pas à regarder bien loin pour se rappeller que tous les rêves sont possibles.
Son père en est la preuve ultime...