Martin St-Louis doit arrêter d'être vu comme une figure impassible, naviguant avec calme à travers les hauts et les bas de la saison.
Cette image conventionnelle de la "légende St-Louis" doit être remise en question. Hanté par ce qui se dit sur lui dans les médias, que ce soit sur la toile, à la télévision, ou à la radio, St-Louis semble réagir plus aux commentaires extérieurs qu'à sa propre conviction.
Alors que la plupart des entraîneurs jouent le rôle d'hommes qui se soucient peu des critiques externes, St-Louis agit davantage comme quelqu'un qui est constamment à l'affût des opinions circulant dans l'arène médiatique.
C'est ainsi qu'il a fait sursauter tout le Québec avec une déclaration controversée. Alors que les résultats positifs étaient rares depuis un moment, St-Louis a affirmé que le CH connaissait ses meilleurs moments de la saison malgré une série de cinq défaites consécutives. Cette affirmation audacieuse a déclenché une vague de colère parmi les partisans.
L'ancien coach, Michel Therrien, maintenant à l'emploi de TVA Sports, n'a pas caché sa surprise face à cette déclaration. Il a reconnu que ce genre de commentaire était difficile à accepter pour les partisans, tout en exprimant sa compréhension de leur réaction. Therrien a souligné qu'il pensait que St-Louis tirerait des leçons de cette expérience.
Pourtant, St-Louis ne s'est pas arrêté là. Après une victoire contre les Coyotes, il a une fois de plus pris tout le monde à contrepied en avouant que son équipe n'avait pas bien joué et ne méritait pas de gagner. Cette admission franche semble être une tentative de se faire aimer du public et prouve qu'il est attentif à tout ce qui se dit sur lui.
La même attention aux médias a également été observée lorsque St-Louis a pris la décision de punir Juraj Slafkovsky pour son indiscipline.
«Il devient un coach. Ça, j'aime ça.» a alors affirmé Stéphane Waite.
En agissant ainsi, il semble avoir cherché à mettre un terme aux critiques sur son leadership, même au risque de paraître trop réactif aux yeux de certains.
Dans l'univers impitoyable de Montréal et son côté dramatique lié au hockey, où chaque décision est scrutée à la loupe, Martin St-Louis semble être devenu une figure polarisante, incapable de rester insensible aux murmures médiatiques.
Que ce soit par désir de plaire ou par souci de rectifier son image, une chose est claire : St-Louis est un coach qui prend à cœur ce que l'on dit de lui, pour le meilleur ou pour le pire.